Manipulatrice et perverse narcissique

Résolu/Fermé
jupaucha - Modifié par sante-medecine le 19/05/2011 à 10:56
 andrea - 10 juil. 2011 à 22:17
Bonjour,
J'ai lu sur le site une question et les réponses à cette question concernant un manipulateur/pervers narcissique. je suis un homme qui vient de rompre (séparation) pour la 5ème fois en trois ans.
Ceci peut paraitre énorme, mais parce que la seule chose que peut respecter le pervers narcissique c'est le courage démontré à long terme de la persistance et la persévérance de son ancienne victime (qu'elle décrit comme: "tu es tenace"), malgré les épreuves endurées, ses capacités morales et intellectuelles qui font d'elle qu'elle se respecte à nouveau et que, alors, il la respecte.
Cette femme est atteinte de troubles sévère de manipulation, ainsi que perversion narcissique. je viens depuis peu de découvrir enfin cette maladie en parlant avec une personne.
J'ai lu deux livres consacrés à ce sujet qui sont:
le harcèlement moral - de Marie-France Hirigoyen, et, les manipulateurs et l'amour - de Isabelle Nazare-Aga.
Cette lecture explique leur fonctionnement ,fait peur, mais fait réfléchir.
Tout d'abord je ne connaissais pas ce mal, ne savais pas l'identifier, et il y avait tant de choses que je comprenais pas dans notre relation.
Dans le second livre sont données les 30 caractéristiques du manipulateur.
La femme dont je vous parle en compte 22, ce qui tend à dire qu'elle est malade, et elle ne semble pas s'en rendre compte à l'inverse du jeune homme précité.
Je suis certainement encore sous l'emprise, mais j'ai le souhait (si elle peut prendre conscience de ce besoin ?) de la diriger sans savoir de quelle manière vers des spécialistes,
Pourriez-vous me dire si cela est possible, voire m'en dire un peu plus.
car on parle souvent d'aider les victimes, mais rarement les agresseurs, qui sont pourtant des personnes humaines jusqu'à preuve du contraire, il semble inconvenant de dire qu'ils sont dépourvus de sentiments humains, tout au plus pourrait-on dire qu'ils semblent peu sensibles à ce que la plupart de leurs congénères considèrent comme des "bons sentiments".
D'autre part ,il me semble utile de dire qu'il y a eu entre le pervers narcissique et sa victime du plaisir partagé avant que ne se mette en place la mécanique destructive .Il y a eu de la séduction,de l'amour peut-être même,et en tout cas une rencontre inoubliable.
Pour finir, si cette ancienne victime à envie et souhaite par un réel amour, accepter de se faire conseiller. Avec un peu d'entraînement elle peut aussi s'exercer, pour le contrer, à la perversité calculée par touches posées, mais pour cela elle doit prendre un énorme recul. Il faut d'abord qu'elle puisse nommer les violences pour mieux les identifier et ainsi mieux les reconnaître, qu'elle se fasse entendre et qu'elle évite de mettre en avant ses réussites. Il lui faut apprendre à parler calmement devant lui de cette violence qu'elle refuse et s'y tenir.
Elle ne doit plus jamais croire par principe en la parole de "son bourreau" et doit veiller à peser ses mots. Elle doit rester aimable avec quelques compliments opportuns et non pas donnés en « béquille » permanente et gaspillés, comme auparavant. Elle doit continuer à soigner son apparence au niveau vestimentaire et au niveau discours, affronter le plus calmement possible la colère, le risque de vengeance, sa capacité de rebond retord et tenter de souffler pour maîtriser ses émotions.
J'ai usé mon énergie pendant 3 ans pour rien , ne sachant rien sur cette maladie, aujourd'hui sans être savant je peux nommer les évènements ,mieux les comprendre et savoir ce que j'ai envie.
j'ai vu au tout début ,ces yeux brillaient et son sourire éclatait de joie, avant qu'elle n'entame la destruction, je voudrais lui rendre ce bonheur, Je voudrais la sauvée d'elle, pour elle, même si elle n'est pas pour moi, et si quelqu'un le peut.

Merci.
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24 réponses

Quadra perdu dans ses contradictions
Modifié par p.horde le 16/02/2012 à 10:06
Je suis complètement effaré... serais-je un manipulateur pervers narcissique ?
Homme de 45 ans, jusque là parfaitement honnête dans ma vie sentimentale et conjugale, je sors depuis peu d'une relation adultère que j'ai vécu avec d'atroces souffrances psychologiques.
Ma maîtresse, appelons-la XXX, me vouait une passion apparemment sincère et qui avait traversé le temps. Nous avions trainé nos guêtres dans les mêmes collèges et lycée jusqu'à ce que la vie nous séparent et sans que nous ne nous soyons jamais déclarés l'un à l'autre. Elle, femme superbe et intelligente. Moi, mec en manque total de confiance en soi et d'aspect on ne peut plus banal. Pas Quasimodo, mais pas Adonis pour autant.
Notre relation a commencé par l'échange simple d'un message que je lui envoyais par le biais d'un de ces nombreux sites de retrouvailles d'anciens amis d'école. C'était le jour de sa fête. Avec un brin de nostalgie, je lui souhaitais bonne fête. J'étais conscient qu'elle était mariée, mère de plusieurs enfants. Je faisais donc très attention à choisir mes mots pour ne pas me présenter en tant que séducteur.
Moi-même marié depuis plus de 25 ans, père de plusieurs enfants aussi, je me faisais plaisir en envoyant un mot gentil à ce souvenir de ma jeunesse que je n'avais jamais vraiment oublié...
Surprise... XXX me répond et me propose de changer de réseau de communication pour entretenir le contact avec d'autres anciens élèves. Heureux de la circonstance, je répondais positivement à l'invitation. Je tiens à préciser que je n'envisageais pas de me lancer dans une relation adultère. J'avoue que j'aurais adoré épouser cette femme mais le temps et nos familles nous séparaient. C'est donc l'esprit clair et détaché que je prenais contact pour découvrir ce qu'était devenue cette femme. Et la relation débute par internet et va se prolonger pendant 8 mois. Nous échangerons au total plus de 1200 messages, sans parler de milliers de SMS et de conversations "en live".
Nous découvrons nos parcours, échangeons plein de points de vue sur toute sorte de sujets puis, lui parlant d'une de mes passions, elle me déclare tout de go qu'elle adorerait participer avec moi à l'élaboration d'un livre.
Stupéfaction totale ! Je saute sur l'occasion de trouver enfin quelqu'un pour mener à terme un livre. Exercice difficile et long à gérer dans le temps. Elle déclare avoir les mêmes difficultés que moi à terminer un livre.
A deux, nous pourrions peut-être y parvenir ?
Elle se lance à corps perdu dans le projet et moi, plein d'énergie et d'enthousiasme, j'y plonge, tête la première !
Qu'elle choisisse un genre, un thème, un sujet...ce qu'elle veut ! J'ai déjà tout tenté comme genre !
Et je me mets au travail avec acharnement, lui soumets mes premiers écrits qu'elle valide après de dures négociations linguistiques.
Tout cela dure quelques jours, peut-être deux ou trois semaines, tout au plus.
Puis, au détour d'une conversation anodine, elle me balance qu'elle était amoureuse de moi quand elle était adolescente...
Terrain glissant, me dis-je alors... Je feins de ne pas avoir lu la phrase. Alors elle y revient une seconde fois, un peu plus loin dans la conversation que je tente de garder sur les rails. Je suis déjà très mal à l'aise...
Je me dis que je suis maintenant adulte...que je saurais "gérer" la situation... Je ne peux plus me défiler, alors je rentre dans cette conversation...
Elle me balance alors qu'elle était amoureuse de moi...grave. Me rappelle plein de petits détails de nos vies d'écoliers que j'avais oubliés depuis longtemps. Puis je tente de ramener la conversation sur le sujet initial : l'élaboration d'un livre.
En vain, bien sûr. Elle remonte au créneau une troisième fois, et là... les arguments massifs commencent à tomber.
Elle me dit qu'elle m'attend depuis 25 ans, qu'elle s'est mariée à un autre homme par dépit de m'avoir perdu, etc...
J'étais naguère très amoureux d'elle. Trop introverti, je n'avais rien tenté pour la séduire alors. Et souvent j'avais encore pensé à elle... Aujourd'hui, voilà que le Destin semblait vouloir frapper à ma porte...
Vrai que mon couple s'était largement assoupi, que la routine nous avait envahi et que le silence régnait souvent en maître entre nous... Et voilà que tous mes souvenirs d'ados remontent à la surface avec violence. Seulement voilà, je suis un adulte maintenant... Mes craintes d'ados, mes angoisses et mes incertitudes de jeune homme se sont évanouies depuis longtemps...
Et nous voici lancés dans une relation adultère qui commence par voie électronique. Je me déchaîne en déclarations d'amour totalement endiablées, fiévreuses et passionnées...
Et elle y répond avec la même passion.
Tout cela me perturbe profondément. Coincé entre ma morale de mari et de père de famille, je tente de garder la tête froide. J'indique à XXX que je sais que je suis quelqu'un de très fragile sur le plan affectif, que je ne sais pas aimer, que je SAIS que je vais la faire souffrir par mes maladresses et ma jalousie maladive.
Mais rien n'y fait. Elle bouscule toutes mes défenses, renverse toutes mes protections. Elle finit par m'extraire de la caverne dans laquelle je me protégeais du monde depuis toujours. Mon enfance n'a pas été un modèle de calme et d'épanouissement. Parents en guerre permanente, instrumentalisation des enfants pendant les phases les plus violentes entre père et mère. Divorce dévastateur, père alcoolique, etc...
Elle s'en fout, me dit qu'elle aura la force et l'énergie requises pour m'apprivoiser (ce sont ses termes) et faire de moi un homme heureux.
A force de persuasion, elle arrive à me convaincre de me livrer, de m'abandonner à elle.
Et, de là, nous basculons sur l'aspect sexuel de notre relation. Aspect qui me terrorisait particulièrement parce que je ne sentais pas l'âme ni les capacités d'un Don Juan...
Elle m'envoie des photos d'elle. D'abord des clichés très conventionnels : elle, ses enfants, son jardin, son chat, etc...
Puis, j'en demande plus...
Et, sans aucun problème arrivent des clichés beaucoup plus suggestifs... et sans aucune équivoque possible concernant la nature de la relation qu'elle veut entretenir.
Le travail en moi est considérable. Je sens que je perds pied, que tous mes repères volent en éclat.
Bref, la passion amoureuse et, jusqu'alors, très "platonique" vire au rouge et plonge à pieds joints dans la passion sexuelle la plus débridée.
Mon malaise grandit de jour en jour. Elle est très entreprenante, très décomplexée, fonce et montre une volonté absolue d'assouvir sa passion...avec des arriérés d'un quart de siècle !
Nous nous rencontrons enfin. Tout de suite, elle prend les initiatives. Je me laisse porter par les évènements mais je sens, déjà, que quelque chose ne va pas. Je sens que cette femme à une très grande habitude des hommes. Quand elle parle des hommes, d'ailleurs, elle n'a pas de mots assez durs pour les qualifier.
D'un naturel très franc, je pose des questions sur son passé. Amants ? Amourettes ? etc...
Elle m'assure avec énergie qu'elle est innocente comme l'enfant qui vient de naître.
Pourtant, mon malaise s'est installé et ne me quittera jamais plus.
Je sais que je suis très jaloux, je me dis donc que je délire et que je m'imagine tout, et surtout n'importe quoi...
Notre relation continue, montant sans cesse en intensité et en sexualité. En découle une sorte de frénésie permanente et incontrôlable. J'en perds le sommeil et la raison. Je dois aussi travailler, gérer mon entreprise, assurer mon rôle de père. Celui de mari ? FINI !!!
Je suis incapable de me séparer entre deux femmes, et mon épouse "m'encombre" plutôt qu'autre chose...
Je ne suis plus lucide. Mes rares amis, mon père, ma femme, tous ceux qui me croisent me disent que j'ai une tête de déterré... et pour cause ; je ne dors plus que deux à quatre heures pas jour !
Cette relation me fait perdre complètement pied. Je néglige absolument tout, je suis amoureux comme un adolescent. Comme l'ados que je fus naguère et qui me permet de fuir les difficultés de ma vie actuelle...
Je veux parler d'avenir avec XXX. Je la demande en mariage ! Moi, qui ai toujours refusé le mariage (fils de divorcé, tu penses !), en couple, des enfants, voilà que je fais une demande en mariage à une femme mariée et mère !!!!
Le délire total !
Mais elle répond favorablement à ma demande !
On parle même de faire des enfants !
Alors, esprit bâtisseur comme tous les hommes, je veux projeter un avenir confortable à notre amour.
Et là...les choses se compliquent... Elle se contente de réponses qui ne font qu'accroître mon malaise.
Réponses vagues ou du genre : "vivons l'instant présent, contentons-nous de nous aimer à l'instant"...
Puis, pour contrer mon insistance qui pèse un peu plus : " Tu sais que nous avons des enfants et tu me dis sans cesse que tu ne pourras jamais te séparer de tes enfants"...
Puis ; " Je ne pourrais pas vivre sans mes enfants"...."Il faut y aller doucement, très doucement"
En fait, toute une longue litanie de raisons logiques et sensées...
Mais je propose d'accueillir femme et enfants, avec les miens. Faisons une grande famille !
Délire que tout cela....
Alors, je SENS que tout va dérailler... il faut que j'en ai le coeur net...
Alors, je me lance dans une offensive pressante et violente pour tenter d'arracher sa décision.
Dans l'intervalle, chaque week-end, chaque congés, chaque séparation prolongée me rendent complètement dingue. Je traverse pour la première fois de ma vie de très violentes crises d'angoisse. Je sombre dans des orages qui se transforment en tempêtes tropicales de plus en plus violentes. Je me sens baladé comme un pantin par des multitudes de pensées complexes et désespérées...
Ce phénomène devient de plus en plus violent. Je commence à m'en prendre à elle, lui inflige des séances verbales très dures, jamais d'insultes, mais des propos très agressifs qui la font souffrir. Je continue de tout mettre sur le compte de ma jalousie maladive qui ne fait que croitre au fil des jours...
Je présente mes excuses le lendemain.
Mais mon comportement commence à laisser des traces. Je le sens. Alors, je décide d'aller chez un psy. Mais il y a 3 mois de délais...
3 mois pendant lesquels je crains de devenir fou au sens premier du terme. J'ai vraiment le sentiment de perdre la raison. Je m'enfonce dans des délires d'angoisses et de terreur que je ne parviens pas à contrôler...
Finalement, ne pouvant plus garder tout cela caché, je finis par en parler (très partiellement) à mon père. Je lui demande conseille après lui avoir parlé de XXX et de mes doutes.
Il me répond sans hésiter qu'elle se moque de moi, qu'elle ne me suivra jamais...
Je rencontre ensuite mon psy...qui me confirme dès notre premier entretien (que j'ai majoritairement passé à pleurer à chaudes larmes) qu'elle ne me suivra jamais...
Dépression nerveuse qui éclate au grand jour...
Perte de contrôle total. J'ai l'impression qu'une autre personnalité m'habite et me fait faire n'importe quoi.
Je découvre que je souffre d'abandonnisme. Maladie que je ne connaissais pas et que, par instinct ou par chance, j'avais toujours bien dissimulé en me protégeant, en restant, justement, au fond de ma caverne...
Mais XXX m'en a sortie... pour mieux me briser comme une coquille de noix...
La Rupture : elle a oublié de fermer son programme de tchat... laissant ainsi l'accès total à nos messages, y compris les plus torrides, à son mari qui suspectait quelque chose depuis plusieurs semaines...
Le choix pour elle est vite fait : Elle a le sentiment qu'elle vient de le tuer...
Dans ces paroles, je comprends surtout mon arrêt de mort...
Alors, prenant mon courage à deux mains, ou pris d'une folie destructrice que je maitrise pas, et après en avoir parlé à nouveau avec mon père, je décide de la forcer à rompre. Je lui demande de me tuer...(mes propres termes)
Je m'arrache le coeur...
Quelques heures plus tard, je mesure le gouffre qui s'ouvre sous mes pas... Je tente pendant plusieurs jours de la rattraper...
En vain, bien sûr.
Je sombre donc dans une dépression nerveuse totale, rêve de me suicider pendant plus de trois mois sans jamais trouver le courage de le faire, bien sûr.
Cette histoire me laisse pantelant, totalement déchiré.
Cela fait maintenant plusieurs mois que j'endure ces souffrances dans la plus totale impuissance.
Aujourd'hui, j'en suis encore à me demander ce qui m'est arrivé. J'avais tendance à la rendre coupable de tous les vices : cyber-bimbo (son expression) salope, briseuse de mecs, briseuses de couples, menteuse, manipulatrice, etc...
Aujourd'hui, à la lecture de tous vos messages, je me dis que je suis peut-être le manipulateur pervers narcissique dont vous faites le tableau.
Je ne sais plus quoi penser...
Et vous, qu'en pensez-vous ?

Pour infos: Perversion narcissique: définition
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Quadra en perdition
21 mars 2010 à 02:56
Bonsoir,

Un immense merci, Petite Fée, pour cet extrait de texte qui m'a dirigé sur de nouvelles pistes qui, cette fois-ci, me laissent croire que je ne suis pas aussi "horrible" que je le redoutais. L'avant-dernier paragraphe m'a carrément percuté de plein fouet...Je ne néglige rien de ces fameuses questions fatales mais, à la vue d'une approche d'un autre aspect de ma personnalité, je commence à comprendre que je faisais fausse route et qu'en fait j'ai donné les outils(à ma femme) demandés (par mon inconscient) pour démontrer que je suis un monstre. Je faisais en sorte d'obliger les autres à me dire que je suis un monstre... Manipulation ? Certes, mais pas celle dont parle ce forum...
J'ai encore lu des quantités astronomiques de trucs et de machins à propos des PN.
Même si je garde une crainte importante de me voir un jour accusé d'en être un (et je vous assure que, pour moi, cela signifierait un verdict aussi atroce qu'un cancer incurable) je viens enfin de découvrir quelque chose de beaucoup plus sensé, de plus en rapport encore avec moi et, peut-être, moins dévastateur.
Soudain, le ciel semble se dégager un peu, la couche de nuages noirs paraît se faire moins dense. Un point de lumière et... un grand soulagement que je tente de contenir, de peur de me tromper encore et encore.
Mon passé d'enfant pèse en effet très lourdement dans mes comportements affectifs. D'où de nombreuses tendances à toujours chercher les facteurs déplaisants chez les autres pour mieux me persuader du mal qu'ils voudraient systématiquement me faire. Au moins dans mon esprit un peu bancal...
Il est maintenant question d'aborder la notion de "faille narcissique". Et ce que j'ai pu lire à ce jour m'aide grandement à comprendre que cette faille en moi m'interdit inéluctablement toute relation amoureuse "conventionnelle". Je ne veux pas dire que mes relations amoureuses sont "anormales" mais elles sont plus fragiles, plus sensibles, plus délicates à gérer. Pour problématique que demeure ce postulat, il n'en demeure pas moins que cela me paraît autrement moins destructeur que la possibilité d'être un PN. C'est comme si je venais de "descendre" de plusieurs niveaux d'un coup dans mes alertes intérieures.
Du coup, j'arrive à m'expliquer comment mon aventure adultère a pu voir le jour, à comprendre aussi qu'elle ne pouvait pas finir autrement que dans un immense naufrage et, par dessus tout le reste, j'arrive à comprendre cette implosion que mon esprit a du subir. La puissance de l'inconscient est véritablement une chose phénoménale dont on ne sait finalement rien tant que l'on s'y trouve pas confronté. Une tentative désespérée de me re-narcissicer, en fait...
J'en arrive à me dire que c'est mon inconscient qui, ulcéré de ne pas pouvoir se faire entendre à fini par prendre le contrôle des évènements. Effectivement, je finis par admettre que pendant des années j'ai simplement menti en permanence à ma logique, mon esprit.
Dire que je me sens soulagé d'un poids immense est inexact. Me reste encore la pesante nostalgie de cette femme que j'adorerai toujours, en secret, en veillant à la garder dans mes plus chaleureux souvenirs. J'en garderai un goût d'inachevé et de malheureusement compromis. Et je me dis que, sans le savoir elle-même peut-être, elle m'a rendu à la vie, me forçant à accomplir cette acceptation de moi que je refusais depuis toujours. Certes, je lutte toujours avec force pour contrer mes réflexes qui tendent à toujours me tenir la tête sous l'eau, à donner de moi-même l'image d'un moins que rien... Le combat promet de durer encore pas mal de temps avant d'y consacrer moins d'énergie.
Quant à vous, Petite Fée, que dire ? Il n'y a que "merci" qui me vient à l'esprit mais soyez assurée que ce petit mot est à des années lumière de la reconnaissance que je vous adresse.
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en lisant tous ces commentaires, je ne me demande plus d'où vient les stéréotypes, merci! aussi, c'est bien de reconnaitre ces propres erreurs, mais on ne résout rien en se positionnant comme victime. à bon entendeur...
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