Anxiété, angoisse, phobie d'impulsion et j'en passe.

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Samelii Messages postés 5 Date d'inscription mercredi 28 janvier 2015 Statut Membre Dernière intervention 29 décembre 2015 - 29 janv. 2015 à 01:37
begonie Messages postés 87245 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 17 novembre 2024 - 10 nov. 2021 à 16:10
Bonjour,

Je m'appelle Melissa et c'est la première fois que je poste sur ce forum. J'ai besoin de raconter mon histoire à des personnes qui pourraient me comprendre.

Tout a commencé il y a 4 mois par des symptômes de fourmillements dans le pied. Au début, cela ne m'a pas trop inquiétée et puis je suis allée sur internet..alors que je sais que je suis de nature anxieuse et hypocondriaque. Et là, j'ai lu que c'était un symptôme de sclérose en plaques..et c'est parti. Je me suis mise à stresser, à chercher tous les autres possibles symptômes, à les chercher sur moi et à être persuadée que je les avais, je pensais H24 à ça. J'ai été trouver le médecin qui a pas su me répondre...Après prise de sang et que tous soit normal. J'ai été prise dans un cercle vicieux de stress où je ne dormais quasi plus et était constamment stressée, en fait j'étais persuadée d'avoir cette maladie que j'ai commencé à me négliger, à éviter d'aller en cours et à l'endroit où j'étais en stage. J'en ai parlé à mon papa qui a essayé de me rassurer comme il pouvait, je pleurais tout le temps, je me demandais ce que j'allais faire de ma vie avec cette maladie. Et puis ce fameux jour est arrivé...peu avant mes vacances de Noël...j'étais assise seule à table à midi chez moi et BAM crise d'angoisse d'un coup..je ne savais plus comment penser, coeur qui bat à une vitesse incroyable et peur de devenir folle, de me faire du mal..je ne sais pas combien de temps cela a duré et je suis repartie à mon stage en pleine crise, complètement perdue. Je suis rentrée chez moi après mon travail et est explosé en pleurs en racontant à mon papa ce que j'ai ressenti. Je suis entrée dans un cercle vicieux..peur d'avoir peur. Un jour, un midi, j'en refais une alors que mon papa était avec moi. Au lieu de se taire et me rassurer, il m'a balancé cette phrase qui m'a marqué au fer rouge. "T'as pas des pensées suicidaires au moins?" Alors que même dans mon état de stress intense je n'y avais jamais pensé. Et là, peur panique qui a commencé ; "et si j'en avais? Et si je me mettais à avoir des envies de mourir?" Peur de ça, constamment..j'ai fini par entrer dans un état d''anxiété permanent, à ne plus dormir...entre temps, j'ai fini par oublier ma peur de la maladie qui a été remplacée par la peur de ma santé mentale et mes peurs de me suicider. J'ai perdu beaucoup de poids aussi à cause du stress que je me suis infligée seule finalement. J'ai fini par aller voir une neurologue le 5 janvier (autant vous dire que j'ai passé un noël et un nouvel an affreux, deux semaines de vacances horribles.) La neurologue m'a rassurée et m'a dit que je n'avais rien de grave, ce qui a éliminé ma peur de la maladie. Mon état d'anxiété ne s'arrangeant pas, mon médecin m'a mise sous temesta 1 mg et finalement sous cypralex que j'ai arrêté au bout de deux semaines car j'ai eu l'impression d'être encore plus mal. Peut-être commençait-il à faire effet? Je me demande aujourd'hui si je n'aurais pas du continuer à le prendre. Résultat? Je ne me reconnais plus...je ne sais plus où je suis bien...je me pose des questions sur tout et n'importe quoi, je dors mal, fais des rêves étranges et me réveille en plein milieu de la nuit complètement perdue et stressée le matin. J'ai commencé à voir un psychiatre sous le conseil de mon médecin généraliste qui s'est trouvée désemparée en voyant mon état. Je me sens à côté de la plaque, je ne sais plus ce que je veux, de quoi j'ai envie..j'ai peur de faire une dépression, je n'arrive pas à l'accepter car j'ai cet peur du suicide qui me terrifie. Pour moi dépression = suicide, je ne sais pas pourquoi. Mon psy m'a mise sous xanax retard 1 mg et m'a assurée que je ne passerai pas à l'acte, que tout était liés à l'anxiété mais j'ai peur de ne plus supporter mon état, de perdre le contrôle, que je finisse par y penser, cela me terrifie et je sais que si mon papa n'avait pas prononcé cette phrase, je n'y penserai sûrement pas aujourd'hui. Mon psy m'a aussi dit que nous allions envisager les antidépresseurs mais qu'il avait besoin de me voir plusieurs fois avant de me les prescrire. Je précise aussi que je suis passée par la peur d'être homo, il y a quelques années et que j'ai des TOCS de comptage et vérification depuis des années sans jamais avoir pensé à les traiter car je pense qu'ils me rassuraient et ne me posaient pas plus de problèmes que ça. Je suis perdue et j'ai constamment peur, peur de comment je me sentirai chaque lendemain. Mon lit me fait peur, je n'arrive pas à accepter mon état. Je ne me reconnais pas! Je veux tellement me retrouver, vivre tout simplement comme je le faisais avant, je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu me retrouver comme ça, à ne plus réussir à vivre le moment présent, à avoir peur de l'avenir et de la vie..alors que j'avais peur d'être malade.. Est-ce que quelqu'un peut m'éclairer? Me rassurer? Est-ce que quelqu'un a déjà vécu quelque chose de similaire? Mes proches pensent que tout ça a été l'événement déclencheur d'une sorte de remise en questions sur moi-même et que je suis en train de subir des changements et que j'en ressortirai plus forte et grandie, mon papa ayant vécu à peu près la même chose que moi à mon âge, étant un anxieux lui aussi (la peur du suicide en moins.) ou alors tout est liée à l'anxiété et l'angoisse? Je me sens frustrée d'être dans cet état car cela ne me ressemble vraiment pas!!!!! Je souhaite vraiment m'en sortir et être celle qui prenait la vie comme elle venait...


Désolé pour ce paver..mais j'ai eu besoin de lâcher ce que j'ai sur le coeur.
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8 réponses

Andy31200 Messages postés 147140 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 4 novembre 2023 27 493
2 févr. 2015 à 18:18
Bonsoir,
" Mon psy m'a aussi dit que nous allions envisager les antidépresseurs mais qu'il avait besoin de me voir plusieurs fois avant de me les prescrire"

Ton psy à parfaitement raison, il te faut lui faire confiance.
Ensuite , en pathologie mentale , on a des résultats, des guérisons mais il faut du temps, il faudra de la patience.
Un exemple:
Mal de tête ==> paracétamol==> effet au bout de 20 / 30 min.
Les antidépresseurs commencent à agir au bout de sept jours minimum et il faut parfois attendre jusqu'à trois semaines pour une amélioration...
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