Je m'appelle Melissa et c'est la première fois que je poste sur ce forum. J'ai besoin de raconter mon histoire à des personnes qui pourraient me comprendre.
Tout a commencé il y a 4 mois par des symptômes de fourmillements dans le pied. Au début, cela ne m'a pas trop inquiétée et puis je suis allée sur internet..alors que je sais que je suis de nature anxieuse et hypocondriaque. Et là, j'ai lu que c'était un symptôme de sclérose en plaques..et c'est parti. Je me suis mise à stresser, à chercher tous les autres possibles symptômes, à les chercher sur moi et à être persuadée que je les avais, je pensais H24 à ça. J'ai été trouver le médecin qui a pas su me répondre...Après prise de sang et que tous soit normal. J'ai été prise dans un cercle vicieux de stress où je ne dormais quasi plus et était constamment stressée, en fait j'étais persuadée d'avoir cette maladie que j'ai commencé à me négliger, à éviter d'aller en cours et à l'endroit où j'étais en stage. J'en ai parlé à mon papa qui a essayé de me rassurer comme il pouvait, je pleurais tout le temps, je me demandais ce que j'allais faire de ma vie avec cette maladie. Et puis ce fameux jour est arrivé...peu avant mes vacances de Noël...j'étais assise seule à table à midi chez moi et BAM crise d'angoisse d'un coup..je ne savais plus comment penser, coeur qui bat à une vitesse incroyable et peur de devenir folle, de me faire du mal..je ne sais pas combien de temps cela a duré et je suis repartie à mon stage en pleine crise, complètement perdue. Je suis rentrée chez moi après mon travail et est explosé en pleurs en racontant à mon papa ce que j'ai ressenti. Je suis entrée dans un cercle vicieux..peur d'avoir peur. Un jour, un midi, j'en refais une alors que mon papa était avec moi. Au lieu de se taire et me rassurer, il m'a balancé cette phrase qui m'a marqué au fer rouge. "T'as pas des pensées suicidaires au moins?" Alors que même dans mon état de stress intense je n'y avais jamais pensé. Et là, peur panique qui a commencé ; "et si j'en avais? Et si je me mettais à avoir des envies de mourir?" Peur de ça, constamment..j'ai fini par entrer dans un état d''anxiété permanent, à ne plus dormir...entre temps, j'ai fini par oublier ma peur de la maladie qui a été remplacée par la peur de ma santé mentale et mes peurs de me suicider. J'ai perdu beaucoup de poids aussi à cause du stress que je me suis infligée seule finalement. J'ai fini par aller voir une neurologue le 5 janvier (autant vous dire que j'ai passé un noël et un nouvel an affreux, deux semaines de vacances horribles.) La neurologue m'a rassurée et m'a dit que je n'avais rien de grave, ce qui a éliminé ma peur de la maladie. Mon état d'anxiété ne s'arrangeant pas, mon médecin m'a mise sous temesta 1 mg et finalement sous cypralex que j'ai arrêté au bout de deux semaines car j'ai eu l'impression d'être encore plus mal. Peut-être commençait-il à faire effet? Je me demande aujourd'hui si je n'aurais pas du continuer à le prendre. Résultat? Je ne me reconnais plus...je ne sais plus où je suis bien...je me pose des questions sur tout et n'importe quoi, je dors mal, fais des rêves étranges et me réveille en plein milieu de la nuit complètement perdue et stressée le matin. J'ai commencé à voir un psychiatre sous le conseil de mon médecin généraliste qui s'est trouvée désemparée en voyant mon état. Je me sens à côté de la plaque, je ne sais plus ce que je veux, de quoi j'ai envie..j'ai peur de faire une dépression, je n'arrive pas à l'accepter car j'ai cet peur du suicide qui me terrifie. Pour moi dépression = suicide, je ne sais pas pourquoi. Mon psy m'a mise sous xanax retard 1 mg et m'a assurée que je ne passerai pas à l'acte, que tout était liés à l'anxiété mais j'ai peur de ne plus supporter mon état, de perdre le contrôle, que je finisse par y penser, cela me terrifie et je sais que si mon papa n'avait pas prononcé cette phrase, je n'y penserai sûrement pas aujourd'hui. Mon psy m'a aussi dit que nous allions envisager les antidépresseurs mais qu'il avait besoin de me voir plusieurs fois avant de me les prescrire. Je précise aussi que je suis passée par la peur d'être homo, il y a quelques années et que j'ai des TOCS de comptage et vérification depuis des années sans jamais avoir pensé à les traiter car je pense qu'ils me rassuraient et ne me posaient pas plus de problèmes que ça. Je suis perdue et j'ai constamment peur, peur de comment je me sentirai chaque lendemain. Mon lit me fait peur, je n'arrive pas à accepter mon état. Je ne me reconnais pas! Je veux tellement me retrouver, vivre tout simplement comme je le faisais avant, je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu me retrouver comme ça, à ne plus réussir à vivre le moment présent, à avoir peur de l'avenir et de la vie..alors que j'avais peur d'être malade.. Est-ce que quelqu'un peut m'éclairer? Me rassurer? Est-ce que quelqu'un a déjà vécu quelque chose de similaire? Mes proches pensent que tout ça a été l'événement déclencheur d'une sorte de remise en questions sur moi-même et que je suis en train de subir des changements et que j'en ressortirai plus forte et grandie, mon papa ayant vécu à peu près la même chose que moi à mon âge, étant un anxieux lui aussi (la peur du suicide en moins.) ou alors tout est liée à l'anxiété et l'angoisse? Je me sens frustrée d'être dans cet état car cela ne me ressemble vraiment pas!!!!! Je souhaite vraiment m'en sortir et être celle qui prenait la vie comme elle venait...
Désolé pour ce paver..mais j'ai eu besoin de lâcher ce que j'ai sur le coeur.
Bonsoir,
" Mon psy m'a aussi dit que nous allions envisager les antidépresseurs mais qu'il avait besoin de me voir plusieurs fois avant de me les prescrire"
Ton psy à parfaitement raison, il te faut lui faire confiance.
Ensuite , en pathologie mentale , on a des résultats, des guérisons mais il faut du temps, il faudra de la patience.
Un exemple:
Mal de tête ==> paracétamol==> effet au bout de 20 / 30 min.
Les antidépresseurs commencent à agir au bout de sept jours minimum et il faut parfois attendre jusqu'à trois semaines pour une amélioration...
Personne pour m'aider...? Ou témoigner de son vécu?
LeoAtsoc
Salut Samelii,
Je viens d'arriver sur ce forum et je suis tomber sur ton message qui m'a touché car je vis à peu près la même chose quotidiennement, peur de me suicider, peur de me defenestrer, peur de faire du mal à mes proches... Tout ça depuis 1 an maintenant, je te conseil de ne surtout pas attendre comme je l'ai fais car même si tu es persuadée que tu vas le combattre seule, l'aide d'un psy peut se révéler très bénéfique, l'hypnose marche bien aussi apparemmen, j'ai ma première séance jeudi espérons que ça ce passe bien. En tout cas ne t'inquiète pas tu n'es pas toute seule. As-tu des autres "symptômes" comme de la dépersonnalisation, deréalisation..? Bon courage et à bientôt :)
Leo
Comme tu es dans de bonnes mains chez le psychiatre, continu les séances tout en collaborant avec la thérapie qu'il te proposera, y compris la médication.
C'est bien avec ce psy que tu trouveras le " pourquoi du comment ".
En tenant compte de cette tendance à te fixer sur un mot ou un phrase, entendu ou lu, ce sera plus confortable de ne pas continuer à chercher des explications ailleurs que dans la situation de tête-à-tête, en direct, avec le psy.
Bonne journée, bonne soirée ou bonne nuit !
begonie
je vais être un peu directe, désolée si je te choque, mais peut-être trouveras-tu des éléments intéressants dans ma réponse
personnellement j'ai un Trouble de l'Anxiété Généralisé mais je me soigne, enfin!!
pas facile d'établir un diagnostic et de trouver :
le bon médecin
le bon traitement
(j'ai 51 ans et j'en ai vu des vertes et des pas mures comme on dit)
en tout cas là il me semble qu'il faut commencer par faire le tri Samelii
tu vas mal, il faut commencer par effectivement calmer toutes ces angoisses, il est inacceptable de souffrir ainsi
plusieurs approches possibles mais les médocs me semblent indiqués
selon ton ressenti, adresse-toi donc et fais confiance soit à ton généraliste ou à un psy en lequel tu auras confiance
et confiance à ton corps qui effectivement te fera savoir si le médoc lui fait du bien ou du mal
c'est la partie la plus difficile mais c'est faisable
une fois que tu auras restauré un mode de fonctionnement raisonnable, arriver à dormir, à manger, à vivre "normalement", sans trop souffrir...
il y aura un travail de fond de type analyse pour essayer de comprendre ce qui se cache derrière "tout ça"
je suis choquée que tu ai eu peur d'être homo, ça questionne beaucoup tes croyances et ton éducation, l'importance du regard de l'autre et de la société envers toi
mais une chose est sure : cela prend du temps et beaucoup de courage d'entrer dans une démarche thérapeutique de ce type
je te souhaite beaucoup de courage et de confiance en toi pour cheminer sur la voie de la guérison
Bonjour à tous! je viens vous donner quelques nouvelles à mon sujet. Alors, je vais un peu "mieux" même si ce n'est pas encore du tout ça. J'ai réussi à comprendre que mettre fin à ses jours est un choix et qu'on ne le fait pas sur une impulsion. Ceci-dit, mon état à changer, aujourd'hui j'essaye de me dire q'il y a une raison à ce que je vis et qu'un jour je trouverai une réponse.
Je vous raconte un peu ce qu'il s'est passé ; j'ai arrêté d'aller en cours, je ne suis vraiment pas capable de m'y rendre, ma doctoresse m'a fait passé une IRM (on ne sait jamais) mais mon cerveau va bien apparemment (étonnent).
Voilà un peu la panoplie de ce que je "ressens" physiquement et mentalement : j'ai la sensation que tout est éloigné de moi, c'est très difficile à expliquer, j'ai le sentiment que je suis spectatrice de la vie des gens qui m'entourent (même mes proches), je me demande comment ils font pour aller à leur travail, leurs occupations, pour rire aux éclats et ne pas se poser de questions. C'est comme si tout ce qu'ils faisaient, moi je ne le ferai jamais. Difficile à vous expliquer...Par exemple quand ma meilleure amie me parle de ses études (de médecine, cette cinglée) et de ce qu'elle fait en général, je me sens complètement extérieur à tout ça "pourquoi fait-elle des études? Comment-ci, comment-ça..etc...C'est très bizarre...
Je vois un psychiatre régulièrement et je suis sous anti-dépresseurs mais je vais bientôt en changer parce que j'ai l'impression que ceux que je prends ne fonctionnent pas très bien (effexor). Comme symptômes physiques, je ne ressens pas la faim, ni la fatigue..ce qui fait que je ne dors pas réellement...c'est un réel inconvénient parce que je ne peux pas me dire "demain ça ira mieux.." ça n'a pas vraiment de sens...c'est vraiment dur à décrire. J'essaye malgré tout de sortir un peu, de garder un peu le contact avec les gens, même si c'est difficile, et de me "faire plaisir" et à m'occuper comme je peux..(séries, films...etc)
Hésitez pas à me dire si vous avez déjà ressenti et vécu à peu près la même chose.
Je sais que y a forcément une réponse à ce que je suis en train de vivre et je me dis qu'un jour je comprendrais ce que c'est, que je retrouverai du plaisir dans les choses, que j'aurais des projets et que j'aurais envie d'avancer, même si pour le moment j'ai plus l'impression d'être un serpent qui se mord la queue..
Bravo si vous avez eu le courage de me lire jusque là.
bonjour
je suis en empathie avec toi , ton histoire est la mienne, je me reconnais dans ton histoire , tu souffres d'angoisse profonde et ton père a aggravé les choses ce qu'il dit n"est pas parole d"évangile et sa peur a aggravé la tienne . Le traitement est simple ce sont les anxiolytiques et des antidépresseurs du genre DEROXAT qui sont indiqués pour l"angoisse sévère . Je m'en suis sortie alors que je souffrais comme toi, je suis toujours traitée et ça va bien . J'espère que mes conseils te seront utiles et parle de ça à ton psy. Courage Melissa
Bonjour Melissa : bon il est 3 h du matin, et je viens de revenir sur ton témoignage après avoir fait un cauchemar et tape ensuite des mots clés sur le thème des crises d'angoisses. Heu moi aussi, avec d'autres causes et des peurs de départ un peu différente, et à un degré different, je vois bien ce que tu veux dire... Pas facile lol. Peur d'avoir peur, je le suis aussi posé la question d'être homo ( bon en fait même si j'ai qques côtés féminins, j'aime vraiment les femmes ) phobies d'impulsion. Bon, j'essaie la méditation, d'être et de me ressentir dans le moment présent, j'écoute des séances de relaxation, je consulte une psychologue tous les 15 jours, j'en parle à mes proches pour être compris et soutenu, je me donne pour objectif d'aller marcher dans la nature régulièrement, je prends des plantes qui relaxe. J'hésite à passer aux anti-dépresseurs mais c'est vrai que leurs effets secondaires font réfléchir : pourquoi pas en prendre, si c'est bien. Bon voilà, je pense que faire de petits exercices, des petites attentions pour sa propre personne, est une très bonne recette pour aller mieux. Gagner en confiance en soi, sans non plus vouloir que tout soit parfait. Ton récit est bien construit, je pense que l'on a une peur d'être illogique alors qu'on l'est profondément. C'est bien les forums, ça permet de se sentir moins seul et d'échanger des points de vue, des solutions, pour des questions comparables. Bise
Bonjour! Je me suis soudainement souvenu que j'avais un poste sur ce forum et que je t'avais lu (je me permets de te tutoyer) sans y répondre. Je reviens tard (très tard). J'espère que tu as passé de bonnes fêtes de Noël et que tu as trouvé le moyen d'aller mieux et que tu te sens mieux! Pour moi c'est le cas, même si il y a encore un bout de chemin à faire. N'hésite pas à me répondre ou à écrire sur ce sujet si tu veux en parler!
Sois fort et courage.
Bise
Coucou, je vis actuellement la même chose et c’est très difficile à gérer, est ce que ca va mieux pour toi aujourd’hui et quel conseil pourrais-tu apporter? Merci