Qu'-ce qu'être fou?

Cassandre et moi Messages postés 1 Date d'inscription mercredi 20 novembre 2013 Statut Membre Dernière intervention 20 novembre 2013 - Modifié par begonie le 20/11/2013 à 23:11
begonie Messages postés 87245 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 17 novembre 2024 - 21 nov. 2013 à 07:44
Bonsoir,

J'ai découvert ce soir des messages concernant la sensation de perdre pieds et celle de devenir fou. Drôle d'impression à cette lecture : ça, c'est moi! Une terreur m'a envahie, en revanche, je me suis sentie bien moins seule. Je n'ai jamais utilisé ce support pour exprimer cette souffrance et parler de ses déclencheurs mais il me semble tant de le faire enfin.

Mon quotidien est rythmé par des attaques de paniques. Elles se traduisent parfois par la perte de mobilité au niveau des jambes. La première fois que c'est arrivé... mon sentiment a été de la frayeur. Cette fameuse "chose" que nous ressentons (pour certains) au fond de soie donne, pour ma part, l'envie de partir. Je me bataille pour que cette angoisse "dégage très vite" mais plus j'essaie, pire elle est! Maintenant je la laisse venir... elle est tout autant douloureuse mais j'apprends à la comprendre et cette tentative de compréhension m'aide.
Je suis sujette également à des troubles du sommeil ( deux heures par nuit) ça peu durer des semaines. Je me force à manger, je lutte contre certains excès comme la prise de médicaments par poignet. Je suis colérique, violente verbalement mais aussi et surtout violente physiquement. Je frappe l'être cher.... résultat des courses ce soir : c'est rupture à table! Je fais du mal, je casse ce que "l'autre" peut aimer, je suis injurieuse... y'en a d'autres, mais là il s'agit des dommages collatéraux issus de mon enfance qui font ma là nos chers. Rien que de me relire je me dis : " une si petite bonne femme avec aucune volonté de faire mal... comment est-ce possible?"

Pour résoudre ce mal (j'ai de l'ambition mais j'y crois) je me rends chez un psy qui a l'air aussi fêlé que moi, c'est pour ça que je l'ai choisi d'ailleurs lol. Environ ... pas environ mais plutôt deux fois par mois et quand je vais très mal je stoppe... et rebelote ensuite.
Je parle de lui car il m'a dit d'exprimer mes ressentis plutôt que d'évoquer des éventuelles hypothèses de compréhension. Ca paye.... enfin j'attends que cela arrive. C'est comme si j'avais mis ma vie entre parenthèses ou bien encore ne plus être dans ma vie celle sûrement que j'idéalise. Pourtant à 32 ans il est temps que je remette les pieds ds mes godasses! Bon les points d'exclamations c'est pour me motiver e t vous aussi bien sûr. Pensez y aussi car pour ceux qui nous entourent c'est moins violents et c'est aussi une manière de garder les pieds sur terre. Suis pas très copine avec les psy. Je ne voulais pas y aller car le truc habituel " c'est pour les fous!". Je me le suis dit mais je l'ai surtout entendu. J'ai tu cette démarche car je ne voulais pas qu'on empiète cet espace de parole. Faut franchir le pas et ne pas abandonner au premier médecin qui ne convient que rarement au premier entretien.


Actuellement j'ai cessé de prendre des médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs). Tout ceci en SURDOSE, parfois enfin souvent une boîte de xanax en 0,50 en une prise juste pour faire passer mon angoisse. Des bonbons!!! Ca fait peur de prendre des médicaments car ça peut suffire pour mourir!!! Faites pas ça, s'il vous plaît. Jamais!! On peut y prendre goût je parle des doses. Si je n'avais pas augmenté mes doses ces médicaments auraient pu m'aider. Ca a été le cas quelques mois. Je me sentais bien mieux et plus combative surtout. Pareil pour l'arrêt, ne jamais tout arrêter. J'en suis à trois semaines et le manque redescend, et ça continuera. C'est con mais c'est un nouveau combat mais rien que ça, cela reste un but à atteindre et ça m'aide. Comme je vais mal, je pense et je ressens surtout que les gens me rejette. Ca arrive souvent sur mon lieu de travail. Oui à mon taf. Je fais beaucoup de c........, je ne parviens plus à me concentrer (surdose de médocs surtt), je perds le fil de mes propres propos.... bref je déconne, suis toujours à deux doigts de démissionner. J'aime mon métier mais.... vous allez vous marrer car suis éducatrice spécialisée auprès de mineurs délinquants. Chouette pour se faire du bien au boulot. Au final à part chez mon psy aucun terrain va bien,mon couple et ma famille prime grandement aussi.


J'espère vous lire en réponse. Entendre les gens dire qu'ils vont moins est déjà énorme on peut même se dire que nous sommes un peu moins fous et que la fatalité c'est nous qui la provoquons quand on se persuade que rien ne va changer.

Bonne soirée à tous et surtout courage... ça passe toujours paraît-il.

2 réponses

begonie Messages postés 87245 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 17 novembre 2024 9 092
21 nov. 2013 à 07:44
Bonjour.

Pour un peu mieux comprendre tes difficultés, ces quelques questions :

Ton psy est psychiatre ou psychologue ?

Quel est le diagnostic pour lequel tu as consulté ?

Qui as prescrit ces médicaments ?

Qui t'a proposé de les diminuer ?
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decapod Messages postés 129 Date d'inscription dimanche 6 octobre 2013 Statut Membre Dernière intervention 20 juillet 2014 60
21 nov. 2013 à 07:10
Bonjour,
Etre fou , c'est un peu comme s'il n'y avait plus de maitre à bord.
Les pulsions de l'inconscience sont maîtresses , on se laisse baloter par les pulsions brutes de décoffrage, comme un navire en pleine tempête sans personne à la barre.
Mais tant qu'on a une capacité d'analyse et de gestion à savoir d' acceptation ou de refoulement , la conscience est presente.
Encore faut il que se filtre soit en accord avec la société dans laquelle on évolue.
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