Je viens ici aujourd'hui parce que je me pose des questions ...
Peut-être quelqu'un pourra m'aider à y voir plus clair.
J'ai rencontré quelqu'un il y a de cela bientôt un an (comme le temps passe vite !).
C'est un homme doux, affectueux, attentionné, prévenant, portant haut des valeurs presque chevaleresques ...
Mais petit à petit je me rend compte a quel point il est affecté par le négatif.
Tout le négatif en ce monde lui pèse.
Il se dit non pas pessimiste, mais réaliste... extrêmement réaliste.
D'accord, il n'a pas tord, le regard qu'il porte sur le monde qui nous environne est souvent juste.
Mais, moi, je fais avec ce monde, la plupart du temps.
Lui, ne peut pas regarder un programme télévisé sans décortiquer le
tout en tirant le pire le plus misérablement ridicule ou le plus affreux, résultat :
pas de téléviseur chez lui , j'éteins la mienne quand il vient à la maison afin d'éviter
des laïus à n'en plus finir.
Tout le mine tellement qu'il aimerait finalement n'être que dans sa
tanière recroquevillé au fond, laissant passer le temps et laisser
couler sa vie seul dans le noir, sans personne qui vienne le
contrarier, sans personne à contrarier.
Il a des moments ou il est tellement contrarié qu'il ne peut plus faire face a quoi que ce soit.
Fait des crises d'angoisses ( la dernière ayant duré plus de 3 ou 4
jours (le cœur qui s'emballe nausée, mal au ventre, à la limite de
l'évanouissement)) crises qu'il "gère" en tentant de les contrer en
détournant son attention sur autre chose que sur son état.
Durant ces périodes, nous ne nous voyons pas, je lui dit que je suis
la, il sait qu'il peut compter sur moi, et comme il me le dit "ça fait
toute la différence".
Il est en même temps quelqu'un de gai, bavard, joyeux, farceur, rigolo,
nous rions énormément ! c'est ce qui m'a tant plu lorsque nous nous
sommes rencontrés.
Nous rions encore beaucoup, toujours autant, mais aujourd'hui j'ai peur.
Il se considère comme maladivement trop sensible au monde il ne veut pas consulter, pas prendre de médicaments.
Il passe d'un état à l'autre de façon régulière.
Je n'ai pas encore assez de recul, mais je pense être en mesure de dire que qu'il peut passer de la joie voir de l'excitation, à la déprime en peu de temps, un élément extérieur venant faire le faire chavirer de la clarté à l'obscurité.
Se renfermant dans sa coquille sans pouvoir en parler par exemple, ou s'enfermant dans son état, s'occupant de ses affaires sans plus se préoccuper du monde qui l'entoure (ce qui m'a la toute première fois fort déstabilisée).
Une description parfaite ou s'en approchant serait plutôt celle ci :
état de noirceur constant, recouvert quelques temps de quelques lumineux éclat de gaieté, de rire et de farces.
mais tout tend à lui rappeler l'obscurité, l'affreuse réalité de sa vie qu'il considère vaine et de sa personne qu'il sait être une personne de qualité mais trop loin de pouvoir se parfaire à cause du monde qui l'entoure (société, manque de temps ... etc...)
Je le quitte en bonne forme le matin et le retrouve l'après midi sous la couette ressassant ses idées noires sur lui même et le monde.
En fait, j'ai peur d'un jour ne plus pouvoir l'aimer. J'ai bientôt 40
ans et il est le seul homme que j'ai connu avec lequel je me sente
vraiment vraiment vraiment bien. Le seul dont je suis sure de l'amour
qu'il me porte, le premier homme pour lequel j'ai ressenti "la peur de
le perdre" oust les complexes ! au loin la peur de n'être point aimée !
bref, je l'aime et la peur qui pointe son nez en mon cœur risque de me
faire prendre de la distance ...
J'ajoute qu'il a eu une période fort difficile à son adolescence, grande période de dépression.
J'ai au départ pensé qu'il était simplement resté un ado en crise, comme nous l'avons tous été en découvrant la réalité du monde, mais il me semble que cela va au delà de ça.
Qu'en pensez vous ?