Se suicider.

N.H - 26 nov. 2012 à 01:03
begonie Messages postés 85580 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 19 avril 2024 - 29 nov. 2012 à 13:13
Bonjour,
Vous avez sans doute eu déjà plusieurs sujets à propos du suicide, mais j'ai vraiment besoin d'aide, je suppose que personne ne me donnerait une liste de médicaments qui me permettrait de me suicider sans me louper, parce que certain trouve cet acte "lâche", d'autres diront que la vie vaut la peine d'être vécue, qu'elle est un cadeau...
Mais je ne considère pas ma vie comme un cadeau, plutôt comme un énorme poids, je ne la supporte plus.

De ma quatrième jusqu'à mon redoublement de seconde, c'est à dire, entre 3 et 4 ans, j'ai subit des attouchements à la poitrine par mon propre père, dans le dos de tous les gens qui nous entouraient, mon père étant aussi violent, il m'effrayait plus que quiconque, j'étais soumise à la loi du silence.
J'ai finalement pris rendez-vous avec l'assistante sociale de mon lycée ne sachant pas ce qui m'attendait après...
J'ai passé 4 heures au commissariat de police pour une déposition qui a durée seulement 30 minutes, quand ma mère est venu me chercher, elle ne cessait de me dire que j'aurais du lui en parler avant d'agir, quand j'ai revu mon petit frère qui n'a qu'un an de moins que moi, il m'en a voulu, et durant les 9 mois qui ont suivis, il m'a traité comme une chienne, les "sale pute", "salope" et "pétasse" ont fusé de nombreuses fois, quand j'ai revu ma grande soeur, le lendemain de la déposition, elle ne cessait de pleurer et de demander "pourquoi pas moi ? pourquoi à moi il n'a rien fait !?", et quand j'ai revu mon père, qui n'était pas retenu en prison étant donné que les policiers ont déterminés que je n'étais pas en danger imminent, il est venu s'excuser mais lorsque je croisais son regard, je pouvais lire toute la haine qu'il avait envers moi.
Une association dont je ne citerai pas le nom, devait s'occuper de moi, me trouver un avocat et me faire venir dans leurs locaux tous les 2 mois au minimum, ne l'a PAS fait, ils m'ont juste trouvé un avocat et entre novembre jusqu'à janvier, je n'ai vu la personne qui m'avait en charge qu'une fois, et mon avocate qu'une fois. Je n'ai pas eu le droit non plus d'accéder au dossier, je n'ai pas pu lire les dépositions des autres membres de ma famille, pas même celui de mon père, alors que j'en avais les droits et que je l'avais demandé.
Le procès devait avoir lieu en fin janvier, il n'a eu lieu qu'en fin avril, 3 jours avant mon anniversaire, ma famille était tendue, et indirectement on m'a souvent accusée d'avoir détruit ma famille.
J'ai été suivie jusqu'en juin, de mon plein gré, par une psychologue qui m'a aidé à surmonter cette épreuve et je lui avais parler de mon désir de mourir, rien n'a changé, j'ai continué à rêver de suicide.

Pendant que j'avais mes problèmes, j'ai développé ce que j'ai appelé "mes crises", j'en avais parlé à ma mère, elle ne m'a pas prise au sérieux, elle s'était arrêté pendant quelques mois mais depuis quelques semaines ont repris. Ce que je nomme mes crises, c'est quand je pleure et que j'angoisse en même temps, ma respiration se bloque et devient saccadée, je n'arrive presque plus à respirer et mon coeur me fait mal, physiquement, il cogne si fort qu'il en devient douloureux, il m'arrivait d'avoir si mal que j'allais jusqu'à me jeter sur le sol de ma chambre, à pleurer en suffoquant, à me griffer la peau parce que je voulais arracher ce coeur de ma poitrine. Je n'ai jamais su ce que "mes crises" étaient réellement et lorsqu'elles démarrent, je ne peux pas les arrêter.

Concernant le procès, mon père n'est pas allé en prison, à mon grand soulagement, les gens le prennent pour un monstre pour ce qu'il a fait et ne comprennent pas que j'ai pu le pardonner parce que je l'AIME malgré tout, et que l'on a qu'un seul père, pas deux.

Je n'avais que deux amies, la première que je nommerais Charlène (qui n'est pas son vrai nom), qui était ma meilleure amie depuis la sixième, m'a annoncé en seconde que je n'étais plus sa meilleure amie depuis 3 ans, et qu'elle n'osait pas me le dire, les gens ont parus étonnés que je pleure autant pour ça et que je ne veuille pas la pardonner. Simplement parce que je me suis sentie trahis et que j'avais confiance en elle, que je lui avais raconté tout mes problèmes, qu'elle savait que j'allais mal, je l'ai totalement perdue aujourd'hui.
La seconde que je nommerais Marine (qui n'est pas son vrai nom également), a été la seconde personne à qui j'ai parlé de mes problèmes, après les lui avoir raconté, elle m'a raconté qu'elle s'était fait violer plusieurs fois par son père et a vu l'assistante sociale pour engager des procédures après avoir vu que je l'avais fait. Elle a déménagé, je ne la vois plus, je n'ai plus de nouvelle.
De plus je ne suis pas une fille sociable, je parle peu, les gens me trouvent alors inintéressante ou pensent que je ne m'intéresse pas à eux, je trouve juste que parler pour ne rien dire est inutile, je n'ai plus d'amis à cause de ça...

Mon grand-frère, à qui j'ai tout raconté en janvier, était marié et vivait dans l'ancienne maison de ma mère, ma mère est venu le voir un samedi matin, sa femme est sortie sur l'escalier devant la maison et a crié dans notre ancien quartier de dégager, que mon père était un violeur, que ma mère est une mère indigne et qu'elle ne sait même pas s'occuper de son fils (mon grand-frère qui a 30 ans), et d'autres choses de ce genre, mon frère a expliqué qu'il pensait aussi ce que sa femme avait dit, et qu'il ne voulait plus nous voir, j'ai ainsi perdu mon dernier soutien et confident.

Quand j'ai commencé à avoir des "problèmes" avec mon père, j'ai également commencé à prendre du poids, je fais 1m60 et 58kg, je sais que c'est peu, mais je me trouve trop grosse (sachant qu'autrefois, j'étais vraiment maigre, mais pas anorexique), je ne me supporte plus et me regarder dans une glace le matin est un supplice, je suis mal dans ma peau, je n'aime pas ce que je suis, ce que je suis devenue...

Actuellement, j'ai 17 ans, je suis en Première, je refais une dépression, je suis seule en permanence, je foire mes cours, et j'ai envie de me suicider.


Ceci est donc finalement bien un appel à l'aide...

1 réponse

begonie Messages postés 85580 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 19 avril 2024 9 460
Modifié par begonie le 26/11/2012 à 06:24
Bonjour N.H.

Tu es toujours en contact avec un psy ?

En tenant compte de ton histoire de vie et de ton état de déprime +++ actuelle, tu as besoin d'une prise en charge par un médecin-psychiatre pour soigner la dépression et il ne faut pas attendre à prendre contact rapidement.

Tu peux sans problèmes prendre contact avec un CMP (Centre Médico Psychologique) où une équipe pluridisciplinaire pourra t'aider.

C'est la déprime qu'il faut soigner maintenant car il faut éviter qu'elle se prolonge.

N'attend plus à les contacter, tu peux même y aller directement.


Bonne journée, bonne soirée ou bonne nuit !
begonie
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Merci begonie pour ta réponse...

Je n'ai plus de contact avec ma psychologue.
J'aimerai vraiment, vraiment parler, mais je vais juste bien quand je parle (à un psy par exemple) et quand je ne parle plus je plonge à nouveau. Je ne peux pas faire de "consultations" indéfiniment, ça ne coûte pas rien, surtout que mon père et ma mère sont déjà suivis tout deux. Je n'ose donc pas le demander à ma mère, de plus si je dois voir quelqu'un, on aurait les frais de transports chaque semaine.
J'ai l'impression que les gens qui m'entourent ne comprennent pas combien j'ai mal alors que je ne tente pas de le cacher, je ne sais plus à qui m'adresser chez moi...
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begonie Messages postés 85580 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 19 avril 2024 9 460
27 nov. 2012 à 02:01
Prend contact avec un CMP ( Centre Médico Psychologique ) cité juste avant.
Les entretiens y sont gratuits et confidentiels. Il faut que tu trouves un soutien et le moyen pour soigner ce problème de tristesse qui te freine actuellement dans la continuité de tes études et tes problèmes en général.
N'attend pas de prendre contact.
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Comment prendre contact avec un CMP : Faut-il s'y rendre ou prendre rendez-vous à l'avance en appelant ? À qui s'adresser ?
Je crois qu'il y en a un dans ma ville mais je n'en suis pas certaine... J'irais y faire un tour dès que je le pourrai
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begonie Messages postés 85580 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 19 avril 2024 9 460
29 nov. 2012 à 13:13
" Comment prendre contact avec un CMP "
Téléphoner ou y aller directement. Les deux possibilités existent.
Il y en a sûrement un dans ta ville. Regarde sur Google en mettant le nom du Centre et ta ville.
Volontiers de tes nouvelles.
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