Psy: transfert?

Bonjour,
je suis une fille de 24 ans qui va bientôt finir ses études et suis actuellement en consultation avec un psychologue. Auparavant, j'ai fait plusieurs tentatives de suicide sans jamais suivre de consultation à long terme, mes rapports avec les psychiatres étant assez exécrables (disons que je n'ai aucune confiance en des types qui ont la possibilité de vous priver de vos libertés premières et ce pour une simple opinion, surtout quand on connait le niveau d'étude pour devenir psychiatre, et oui, je sais faire la différence entre psychologue et psychiatre). Mais voilà, depuis quelques mois environ, j'ai décidé de donner chance à un psychologue en me disant qu'il me fallait bien passer par là pour avancer.
Les débuts furent assez difficiles, notamment du fait de ma méfiance à son égard. Et puis, petit à petit, cette méfiance a disparu: le fameux transfert avait fait son effet. Si bien qu'aujourd'hui, je suis devenue dépendante à mon psy. Je ne sais pas si c'est de l'amour, mais en tout cas, la relation de confiance qui s'est établie entre nous me fait du bien, et j'ai du mal à m'en passer. Or voilà que mon psy décide (enfin, doit serait peut-être plus approprié) d'espacer les rendez-vous: il n'a plus assez de temps pour m'accorder un rdv par semaine. Je ne sais plus quoi faire: je me sens bête de ne pas pouvoir supporter cette baisse de rythme au niveau de mes consultation, mais en même temps, j'ai beaucoup de mal à contenir mes émotions qui sont plutôt moroses. Il m'a proposé d'aller voir d'autres psys, mais j'ai beaucoup de mal, n'ayant pas envie de recommencer avec une autre personne, ne sachant même pas si je trouverai un autre psy à ma convenance (oui, la confiance, ce n'est pas quelque chose qui s'accorde à tort et à travers). Tout se trouble, je ne sais pas pourquoi je suis si sotte, mais en tout cas, même si je sais que cette relation est néfaste, je n'arrive pas à lutter. Peut-être aurais-je dû ne rien tenter, peut-être aurais-je dû ne pas aller voir un psy. J'ai l'impression que cela me fait plus de mal que de bien. C'est comme si aller voir ce psy avait touché à un très fragile équilibre émotionnel qui n'était peut-être pas durable mais en tout cas présent après ma dernière tentative de suicide.