Salut Nico,
L'opération n'est pas systématique. Tout dépend si tu en souffres physiquement ou pas, si c'est douloureux ou non.
Moi je vis avec depuis des années sans problèmes.
Sinon, l'opération dure une vingtaine de minutes et consiste simplement à ligaturer la veine en cause.
Voilà pour suivre un long, très long discours puisé sur le web, et bon courage, garde le moral :
"A quels patients présentant une varicocèle doit on proposer un traitement ?
Le traitement d'une varicocèle chez un homme infertile doit répondre à plusieurs impératifs : l'infertilité du couple doit être documentée (arrêt de toute contraception depuis plus d'un an, bilan minimal masculin et féminin ; le varicocèle doit être visible ou palpable à l'examen clinique (aucun intérêt à traiter un varicocèle infra-clinique). Il faut vérifier qu'il existe au moins une anomalie contrôlée sur deux spermogrammes et pas d'indication de FIV de cause féminine (obstruction tubaire bilatérale, endométriose, âge...).
Le traitement d'une varicocèle peut également être envisagé chez un homme posant la question de sa fertilité, s'il présente un varicocèle palpable et un spermogramme altéré, même s'il n'est pas dans une démarche immédiate de désir d'enfant. Mais aussi, lorsque la varicocèle est symptomatique (responsable d'une gène douloureuse), ou chez un adolescent présentant une varicocèle associée à une diminution du volume testiculaire ipsilatéral.
2 - Quel est le meilleur traitement ?
Le traitement chirurgical du varicocèle peut être réalisé par différentes voies d'abord : rétro-péritonéal, inguinale, sub-inguinale ou par laparoscopie. Le traitement par embolisation percutanée est réalisé par cathétérisme puis embolisation de la (ou des) veine spermatique refluante.
Le traitement par laparoscopie comporte des risques de complications majeures comme plaie intestinale ou vasculaire. Les autres techniques de traitements doivent donc être préférés à la coelioscopie.
La chirurgie par voie inguinale ou sub-inguinale utilisant des loupes grossissantes ou un microscope opératoire, préservant artères et lymphatiques semble réduire le risque d'échec et de récidive.
La technique d'embolisation percutanée permet de traiter les varicocèles avec moins de douleurs et avec une convalescence réduite. Elle comporte cependant certains risques potentiels et des résultats très opérateurs dépendants.
Pour en savoir plus...
Interventions chirurgicales ouvertes :
La voie d'abord inguinale (ou sub-inguinale) donne le plus faible taux d'échec (0,8 - 4%) à condition de réaliser une technique micro-chirurgicale. Dans le cas contraire le taux d'échec peut aller jusqu'à 13,3 % (Goldstein M - J Urol 1995). Les complications sont relativement rares et bénignes (hydrocèle, hématome scrotal) mais possible atrophie testiculaire.
Les ligatures hautes (rétro-péritonéales) donnent un taux d'échecs relativement élevé, pouvant aller jusqu'à 29 % (Bassi R. Minerva Chir 1996). Les complications sont peu fréquentes (5 à 10 % d'hydrocèle). Pas d'atrophie testiculaire.
La laparoscopie donne de bons résultats, avec seulement 3 à 7 % d'échecs mais doit être proscrite en raison des complications potentiellement graves qui ont été rapportées : lésions intestinales, vasculaires, embolie pulmonaire... (Mc Dougall E - J Urol 1995, Tan SM - Br J Urol 1995)
Les traitements endovasculaires :
La sclérothérapie antégrade a un certain taux d'échecs (9 % en moyenne) et n'est pas dénuée de complications (0,3 à 2,2%) : atrophie testiculaire, hématome scrotal, épididymite (Tauber R. - J Urol 1994).
L'embolisation rétrograde a un taux d'échec très variable en fonction de l'expérience de l'opérateur (3,8% - 10%). Les complications sont le plus souvent bénignes : réaction allergique au produit de contraste, thrombo-phlébite du cordon spermatique, hydrocèle, hématome au point de ponction fémoral. Cependant des complications plus graves ont été décrites telles que : hématome et fibrose rétro-péritonéale, obstruction urétérale. (Feneley MR, Br J Urol 1997).
3 - Que faire en cas d'échec du traitement ?
Un échec de traitement de la varicocèle peut être affirmé si le patient présente toujours une varicocèle à l'examen clinique et une oligo-asthenospermie au spermogramme. Une phlébographie spermatique s'avère alors indispensable à la recherche de la cause de cet échec. Elle permettra le plus souvent de réaliser une embolisation de la (ou des) collatérales refluantes durant le même temps. Cependant certaines collatérales très basses ne sont pas accessibles par cathéter rétrograde et devront faire l'objet d'une ligature par voie sub-inguinale.
Le contrôle de l'amélioration des paramètres spermatiques doit être réalisé par un spermogramme à trois mois post-traitement, puis tous les trois mois sur une période d'au moins un an. Chez un couple présentant une infertilité persistante alors que la varicocèle a été traitée efficacement, une Procréation Médicalement Assistée sera envisagée.
4 - Traitement du varicocèle : quels messages ?
Le traitement du varicocèle chez le patient infertile ne sera proposer que si celui-ci est cliniquement visible ou palpable (pas de traitement du varicocèle infraclinique) et à conditions que l'infertilité soit documentée (minimum de deux spermogrammes).
L'embolisation percutanée et la chirurgie ouverte sont des options possibles au traitement, à condition de disposer d'un opérateur expérimenté dans le premier cas. La voie d'abord inguinale (ou sub-inguinale) semble donner le plus faible taux d'échec à condition de réaliser une technique micro-chirurgicale. La réalisation d'une phlébographie spermatique paraît par contre indispensable en cas d'échec ou de récidive.
L'ensemble des techniques expose à un petit risque d'échec ou de récidive et peuvent être compliquées d'hydrocèle et rarement d'atrophie testiculaire. Le patient doit être informé de ces risques potentiels (consentement éclairé). Une autoconservation de sperme pourra être proposée avant traitement (d'autant plus que le patient est jeune et qu'il présente une altération importante du spermogramme pré-opératoire)."