Ou la douce vie des étudiants en médecine ....dans le nouvel OBS
Les internes à bout de souffle
Publié le : 10 Septembre 2012 par Philippe Berrebi
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Par Philippe Berrebi
Pourquoi docteur.com
Ils font tourner l'hôpital et ils n'en peuvent plus. Les internes subissent des cadences infernales et la santé de leurs patients peut être menacée. C'est ce qui ressort d'une enquête (1) réalisée auprès de 7000 étudiants de 6ème année et plus et que dévoile ce matin le Parisien. Dans 20% des cas, le repos de sécurité imposé par la loi après 24 heures de garde n'est pas respecté.
C'est le cas pour Grégoire, que raconte le quotidien. Au service de chirurgie orthopédique de l'hôpital Armand Trousseau (Paris), ce futur chirurgien a travaillé près de 28 heures et a traité 70 patients pendant sa garde.Comme tous ses confrères, Grégoire admet que ce rythme conduit à faire des erreurs.
D'ailleurs, 15% de ces jeunes médecins avouent avoir fait des fautes médicales après avoir dépassé le temps règlementaire des 24 heures. Ce repos de sécurité, précise le journaliste, est particulièrement peu respecté en chirurgie et en gynécologie-obstétrique. Et dans le cas où l'interne commet une faute en dehors des 24 heures de garde, il n'est pas forcément couvert juridiquement par l'hôpital. Cerise sur le gâteau, 11% des jeunes médecins ont eu un accident de voiture après leur garde.
Alors, comment expliquer ce surmenage ? Certains chefs de service abusent en faisant trimer les cadets. Mais, surtout, ces 15000 blouses blanches assurent 16 millions de consultations par an. Surnommés les « soutiers de l'hôpital », ce sont eux qui font tourner la machine. La semaine dernière, Marisol Touraine, a réaffirmé que l'hôpital « n'est pas une entreprise ». A en juger par les témoignages rapportés par le Parisien, ce serait plutôt une usine.
(1) Enquête réalisée par l'Inter Syndical national des internes des hôpitaux.
et c'est bien le problème
Je fête en ce moment le quarantième anniversaire de l'ouverture de mon Cabinet dans le Val de Marne,à l'age de 69 ans....Dans cette commune de 40.000 habitants,je vois partir un a un mes confrères sans être remplacés. Dans le sud de cette ville de banlieue,,nous étions 7 il y a six ans t nous ne sommes plus que 3. Quand j'ai proposé à mon remplaçant des vacances d'assurer un jour par semaine et,peut être une association,il a levé les yeux au ciel et m' dit que ce n'tit pas une vie...En 2011,à raison de 70 h de travail,j'ai assuré 15.000 actes dans l'année
C'est là le problèmes: je fais partie des dinosaures de la médecine et je constate que les jeunes ne sont pas de la même fibre que nous
Ce métier,moi,je l'aime à fond
Seules,la maladie ou la mort m'arreteront
cordialement
Ben c'est a dire que l'on a encore jamais entendu Jeanne d'Arc reprocher aux autres de ne pas lui ressembler...................!-)))
70 heures par semaine ....super ......et regarde juste le champ de ruines que tu laisses derriere toi a ton départ ..ce métier est en loques...Tu vas leur reprocher quoi aux jeunes de ne pas vouloir de cette vie...tous des petits C...c'est sur..mais ils n'ont pas forcément envie de finir en ermites divorcés et sans même avoir vu grandir leurs enfants
Par curiosité tu as connu autre chose que la médecine qui te permettrait de comparer ???
Pour la petite histoire je rappelles simplement qu'il y a deux ans un médecin généraliste burnouté a tué toute sa familles en Charente à Pouzauges, à l'arme blanche ....5 morts !!Lui aussi, pas de doutes, c'est la mort qui l'a arrêté !
Pour rafraichir la mémoire des stakkhanovistes béats ............................
Vendée - La fin dramatique du médecin de campagne
FAITS DIVERS
Dimanche, en début d'après-midi, un parent inquiet découvre les corps des six membres de la famille du Dr Bécaud, le paisible médecin de Pouzauges. En cause, le surmenage d'une vocation difficile à porter en milieu rural.
Dans le bocage vendéen comme un peu partout en France en dehors des villes, un médecin de campagne, c'est important. Depuis 2003 et l'ouverture de son cabinet à Montournais (Vendée), Emmanuel Bécaud voyait défiler tout le village, et d'autres encore venus des communes environnantes. Personne ne s'assiéra plus dans la petite salle d'attente, ni ne suivra ses prescriptions, puisque dimanche, à l'heure du déjeuner de famille, son beau-père l'a découvert, mort. Pendu dans le séjour de la belle maison de la famille, construite durant les cinq dernières années sur les hauteurs de Pouzauges, à quelques pas du bois de la Folie. Il portait des vêtements sans aucune tache de sang, avec quelques traces de blessures aux pieds. Un peu plus loin, une bûche et un couteau de cuisine avec des traces de sang.
Depuis, le quartier encore inachevé est bouclé par les gendarmes. Et pour cause, puisqu'en plus du médecin de Montournais, âgé de 34 ans, cinq autres personnes sont mortes dans la villa : Sylvie, 34 ans, sa femme, ainsi que leurs quatre enfants âgés de 3, 5, 7 et 9 ans. La mort remonterait à la nuit de vendredi à samedi. Au-delà de ce chiffre effroyable, l'hypothèse retenue par les enquêteurs après une première journée d'investigations glace le sang : c'est le médecin qui a tué. Une hypothèse renforcée par l'absence totale d'effraction ou de signes de la présence d'un agresseur extérieur. Et par des témoignages de proches parlant d'un état de « fatigue ou de tension » du jeune père de famille.
Des « enfants du pays »
D'Emmanuel et de sa famille, on ne sait rien dans les environs qui puisse expliquer l'inexplicable, le meurtre d'une femme et de ses propres enfants. Bien sûr, ces derniers temps, on le trouvait « fatigué », « surmené ». René, croisé près de la pharmacie de Montournais, raconte comment il avait essayé de prendre rendez-vous chez le Dr Bécaud, plus près de chez lui que son médecin habituel, à Pouzauges. « Il m'a dit, gentiment hein ! qu'il avait déjà trop de patients, qu'il ne s'en sortait pas. D'autant qu'il se déplaçait dans d'autres villages, je crois... »
Mais on se rappelle surtout un homme sympathique, réservé, consacré à sa famille, ancien remplaçant du médecin historique de Cerizay, où vit encore Etienne, son oncle, qui martèle, les yeux rougis : « Il n'y avait pas de signes, rien. Les journalistes veulent qu'il y ait une raison à ça, alors qu'il n'y en a pas... » Les voisins, eux, parlent de lui comme d'un homme tranquille, souvent aperçu jouant avec ses enfants. Sylvie, elle, est connue pour avoir pris des responsabilités dans l'association des parents d'élèves de l'école libre (Apel) de l'école Notre-Dame, dans le Vieux-Pouzauges, au bas de la ville.
« Multiples coups de couteau »
Partout, c'est l'incompréhension qui domine, tant on a du mal à imaginer ce paisible médecin rural responsable d'un tel massacre. Sylvie a été retrouvée dans le lit de la chambre du couple, où des traces de lutte, tel un vase brisé, ont été relevées ainsi que des traces de sang au mur. Les premiers résultats de l'autopsie ont confirmé les « violences importantes » que la femme, découverte en tenue de nuit, a subies, avec de « multiples coups de couteau sur le visage, à peu près une douzaine », « une plaie pénétrante au poumon », « une trace de fracture du crâne avec un objet contondant » et « un égorgement assez profond », précise Xavier Pavageau, procureur de la République de La Roche-sur-Yon. Les enfants, eux, étaient en pyjama dans leur lit, chacun dans sa chambre. Selon le magistrat, ils ont été « frappés à plusieurs reprises très fortement avec un objet contondant » au visage, peut-être avec une bûche, puis retournés sur le dos. En outre, des anxiolytiques et de la morphine ont été trouvés dans les poches du père et l'armoire à pharmacie.
Lundi soir, les enquêteurs tentaient de décrypter ce qui apparaît désormais comme le « coup de folie » d'un médecin apprécié de tous mais, comme beaucoup de ses confrères des campagnes, un peu seul dans sa vocation.
Par De notre envoyé spécial en Vendée, Jérôme Sage
C'est là le problèmes: je fais partie des dinosaures de la médecine
Je dirais plutôt que tu fais partie des médecins qui ont réussi a bouziller ce métier.
15000 actes par an en admettant que tu ne prennes ni vacances ni congés et que tu travailles tout au long de chaque week end soit 365 jour par an ça fait encore 41 actes quotidiens .....alors il ne convient même plus d'appeler cela du soin mais juste de la médecine de M.................
Alors prends ta retraite je pense que tu as suffisamment saccager ce métier pour la mériter....
20 sept. 2012 à 21:12
21 sept. 2012 à 05:46
Je fête en ce moment le quarantième anniversaire de l'ouverture de mon Cabinet dans le Val de Marne,à l'age de 69 ans....Dans cette commune de 40.000 habitants,je vois partir un a un mes confrères sans être remplacés. Dans le sud de cette ville de banlieue,,nous étions 7 il y a six ans t nous ne sommes plus que 3. Quand j'ai proposé à mon remplaçant des vacances d'assurer un jour par semaine et,peut être une association,il a levé les yeux au ciel et m' dit que ce n'tit pas une vie...En 2011,à raison de 70 h de travail,j'ai assuré 15.000 actes dans l'année
C'est là le problèmes: je fais partie des dinosaures de la médecine et je constate que les jeunes ne sont pas de la même fibre que nous
Ce métier,moi,je l'aime à fond
Seules,la maladie ou la mort m'arreteront
cordialement
21 sept. 2012 à 06:49
70 heures par semaine ....super ......et regarde juste le champ de ruines que tu laisses derriere toi a ton départ ..ce métier est en loques...Tu vas leur reprocher quoi aux jeunes de ne pas vouloir de cette vie...tous des petits C...c'est sur..mais ils n'ont pas forcément envie de finir en ermites divorcés et sans même avoir vu grandir leurs enfants
Par curiosité tu as connu autre chose que la médecine qui te permettrait de comparer ???
Pour la petite histoire je rappelles simplement qu'il y a deux ans un médecin généraliste burnouté a tué toute sa familles en Charente à Pouzauges, à l'arme blanche ....5 morts !!Lui aussi, pas de doutes, c'est la mort qui l'a arrêté !
24 sept. 2012 à 08:10
Vendée - La fin dramatique du médecin de campagne
FAITS DIVERS
Dimanche, en début d'après-midi, un parent inquiet découvre les corps des six membres de la famille du Dr Bécaud, le paisible médecin de Pouzauges. En cause, le surmenage d'une vocation difficile à porter en milieu rural.
Dans le bocage vendéen comme un peu partout en France en dehors des villes, un médecin de campagne, c'est important. Depuis 2003 et l'ouverture de son cabinet à Montournais (Vendée), Emmanuel Bécaud voyait défiler tout le village, et d'autres encore venus des communes environnantes. Personne ne s'assiéra plus dans la petite salle d'attente, ni ne suivra ses prescriptions, puisque dimanche, à l'heure du déjeuner de famille, son beau-père l'a découvert, mort. Pendu dans le séjour de la belle maison de la famille, construite durant les cinq dernières années sur les hauteurs de Pouzauges, à quelques pas du bois de la Folie. Il portait des vêtements sans aucune tache de sang, avec quelques traces de blessures aux pieds. Un peu plus loin, une bûche et un couteau de cuisine avec des traces de sang.
Depuis, le quartier encore inachevé est bouclé par les gendarmes. Et pour cause, puisqu'en plus du médecin de Montournais, âgé de 34 ans, cinq autres personnes sont mortes dans la villa : Sylvie, 34 ans, sa femme, ainsi que leurs quatre enfants âgés de 3, 5, 7 et 9 ans. La mort remonterait à la nuit de vendredi à samedi. Au-delà de ce chiffre effroyable, l'hypothèse retenue par les enquêteurs après une première journée d'investigations glace le sang : c'est le médecin qui a tué. Une hypothèse renforcée par l'absence totale d'effraction ou de signes de la présence d'un agresseur extérieur. Et par des témoignages de proches parlant d'un état de « fatigue ou de tension » du jeune père de famille.
Des « enfants du pays »
D'Emmanuel et de sa famille, on ne sait rien dans les environs qui puisse expliquer l'inexplicable, le meurtre d'une femme et de ses propres enfants. Bien sûr, ces derniers temps, on le trouvait « fatigué », « surmené ». René, croisé près de la pharmacie de Montournais, raconte comment il avait essayé de prendre rendez-vous chez le Dr Bécaud, plus près de chez lui que son médecin habituel, à Pouzauges. « Il m'a dit, gentiment hein ! qu'il avait déjà trop de patients, qu'il ne s'en sortait pas. D'autant qu'il se déplaçait dans d'autres villages, je crois... »
Mais on se rappelle surtout un homme sympathique, réservé, consacré à sa famille, ancien remplaçant du médecin historique de Cerizay, où vit encore Etienne, son oncle, qui martèle, les yeux rougis : « Il n'y avait pas de signes, rien. Les journalistes veulent qu'il y ait une raison à ça, alors qu'il n'y en a pas... » Les voisins, eux, parlent de lui comme d'un homme tranquille, souvent aperçu jouant avec ses enfants. Sylvie, elle, est connue pour avoir pris des responsabilités dans l'association des parents d'élèves de l'école libre (Apel) de l'école Notre-Dame, dans le Vieux-Pouzauges, au bas de la ville.
« Multiples coups de couteau »
Partout, c'est l'incompréhension qui domine, tant on a du mal à imaginer ce paisible médecin rural responsable d'un tel massacre. Sylvie a été retrouvée dans le lit de la chambre du couple, où des traces de lutte, tel un vase brisé, ont été relevées ainsi que des traces de sang au mur. Les premiers résultats de l'autopsie ont confirmé les « violences importantes » que la femme, découverte en tenue de nuit, a subies, avec de « multiples coups de couteau sur le visage, à peu près une douzaine », « une plaie pénétrante au poumon », « une trace de fracture du crâne avec un objet contondant » et « un égorgement assez profond », précise Xavier Pavageau, procureur de la République de La Roche-sur-Yon. Les enfants, eux, étaient en pyjama dans leur lit, chacun dans sa chambre. Selon le magistrat, ils ont été « frappés à plusieurs reprises très fortement avec un objet contondant » au visage, peut-être avec une bûche, puis retournés sur le dos. En outre, des anxiolytiques et de la morphine ont été trouvés dans les poches du père et l'armoire à pharmacie.
Lundi soir, les enquêteurs tentaient de décrypter ce qui apparaît désormais comme le « coup de folie » d'un médecin apprécié de tous mais, comme beaucoup de ses confrères des campagnes, un peu seul dans sa vocation.
Par De notre envoyé spécial en Vendée, Jérôme Sage
24 sept. 2012 à 08:22
Je dirais plutôt que tu fais partie des médecins qui ont réussi a bouziller ce métier.
15000 actes par an en admettant que tu ne prennes ni vacances ni congés et que tu travailles tout au long de chaque week end soit 365 jour par an ça fait encore 41 actes quotidiens .....alors il ne convient même plus d'appeler cela du soin mais juste de la médecine de M.................
Alors prends ta retraite je pense que tu as suffisamment saccager ce métier pour la mériter....