Hypersensibilité ?

Bonjour,

Je parle d'hypersensibilité dans mon titre, mais... peut-être trouverez-vous le réel problème qui me perturbe ?
Je suis sujette à des réactions que je trouve démesurées lorsque je ressens de la colère ou de la tristesse. Pour résumer, je me mets à trembler et à pleurer lorsque je me mets en colère, ou que l'on me parle avec dureté ou violence. Des pleurs assez handicapants, puisqu'ils m'empêchent carrément de parler et me bloquent la poitrine. Et ce, alors que je pense clairement dans ma tête et même, éprouve de la confusion face à ma réaction. Je ne comprends en fait pas pourquoi j'explose, sentant cela physique plus que mental.
Et pire que ces réactions que je trouve déjà assez excessives, ce sont les crises d'angoisse. J'en avais entendu parlé par des personnes qui avaient fait des crises d'hyperventilations, des pleurs ou des tremblements... il y a 2 ans, ces crises ont fait leur apparition dans ma vie, et leur violence est crescendo. Je n'en fais pas quotidiennement, et donc ne sont pas handicapantes comme le sont mes réactions dites plus haut. Mais ce qui m'inquiète, c'est la violence de ces crises.

Je vais vous parler de quelques cas :
D'abord, le premier si je me rappelle bien m'est venu juste par des tremblements, une crise d' hyperventilation, des pleurs incontrôlés, bref, crise d'angoisse simple... mais, comment dire qu'après, j'en venais à me frapper les cuisses, à me tirer les cheveux... et puis, la mutilation s'est ajouté à cela. D'abord, des griffures, par grand chose. Mais un jour, après une violente dispute contre ma sœur, j'ai pris un objet en plastique et me suis défoulé sur mon bras, puis je me suis mis à pleurer, à trembler et tout le reste.
Mais le pire... le pire, c'était ma réaction lorsque j'eus appris la tentative de suicide de ma meilleure amie. Il est normal de pleurer, ou d'être très touchée par cette nouvelle mais... trouvez-vous ça normal de d'abord, ne pas réagir, puis subir un étouffement, je veux dire... vraiment, je ne pouvais plus respirer. L'air me manquait, j'en étais tombée de mon lit, me tenais au mur. Puis, je lâchais des bruits presque animaux, je râlais profondément, je frappais le mur. Puis un sentiment de terreur s'en est pris à moi, je me mettais en boule contre le mur, pour m'y enfoncer, pour y disparaître, j'hurlais, je demandais de l'aide et j'engueulais quiconque était dans les cieux ou autres dieux, puis... puis j'ai pris un cutter et me suis ouverte le mollet. Plus profond que d'habitude, et je sais que j'en ai pris peur, je m'excusais dans le vide en cherchant de quoi empêcher le sang couler, et de me couvrir la plaie. Pendant plus d'une heure, j'étais dans une attitude bestiale. Plus rien en moi ne fonctionnait, j'étais comme ces robots disjonctés qui répètent la même. Je fixais parfois le vide, et je recommençais à hurler à la mort et à devenir violente.
Je n'ai pas fait pire que celle-là. Mais pour le peu qui s'est produit depuis, toujours des convulsions violentes, une respiration difficile, des pleurs incontrôlables et des traces toujours plus nombreuses, mais bien moins graves sur la peau.
J'en ai fait une il y a peu de temps, sous le coup du stresse, d'une fatigue énorme et de la colère (c'était pour un bac blanc, je ne retrouvais plus mes fiches de révision, et ça m'a rendu tellement folle que c'en était effrayant. Vous voyez que c'est assez excessif, et que j'en ai peur à force).

Ce soir, encore une fois j'ai fait des bêtises sur ma peau parce que je me suis disputé avec un proche, et que je suis facilement affectée lors des disputes.

Je précise que toutes ces défaillances, je ne les fais que seule et uniquement seule. Les coups de colère en pleurs n'ont eu lieu que face aux parents et des frères et sœurs, mais pour le moment pas devant des professeurs ni devant des amis. Et ce qui concerne mes crises d'angoisse, c'est une fois seule que je perds mes moyens.

Ça m'effraie, me perturbe, m'handicape et me fatigue. J'avais surtout besoin d'en parler, car la plupart de mes proches ne me prennent pas au sérieux lorsque je tente de faire passer le message de ma détresse.

Je vous remercie fortement et chaleureusement si seulement vous pouviez m'aider à adoucir ces problèmes, et plus encore si vous pouviez me permettre de les résoudre (bien que je me doute qu'il en soit possible),

Au revoir.