Ne plus s'occuper de sa mère

Bonjour,

Ce post date un peu mais j'aimerais y participer car je suis dans une situation pénible. Mon père est handicapé (depuis l'enfance, polio) , il a 75 ans, il ne supporte plus rien ni personne. Il est isolé socialement, sourd sans appareillage volontairement, passe son temps à "espionner" les voisins pour les attaquer à la moindre "faute" . Par exemple, il ne supporte pas qu'ils aient une piscine (puisque lui-même ne peut pas se baigner en raison de son handicap), alors il appelle la police quand il font une petite fête au bord de leur piscine. Il a tué un chat d'un voisin car celui-ci (soi-disant) détruisait son potager, il ne veut pas que ma mère soit aidée pour les tâches ménagères car il refuse que quelqu'un vienne à la maison, en raison de son racisme notamment (et je vous assure qu'effectivement, il ne vaut mieux pas pour le bien de ces professionnels qu'ils essaient d'intervenir à la maison , surtout s'ils ne sont pas de peau blanche, s'ils sont homosexuels, ou portent un percing). Il ne peut presque plus marcher car il refuse aussi la kiné, pour se laver et aménager la maison c'est à sa sauce... alors moi, comme il refuse aussi que je l'aide je n'ai pas de problème de  surcharge physique pour l'aide que je leur apporte, mais c'est une surcharge mentale. Moi qui ai le caractère tout à fait opposé, c'est dur d'entendre ses propos chaque semaine, son autoritarisme (j'ai 45 ans mais il me donne des ordres), et de voir que ma mère n' a pas droit à de l'aide. Je suis dans une impasse, soit j'impose une aide pour ma mère (et à ce moment il menace de se suicider en disant qu'il est une charge pour nous), soit je respecte son choix à lui, et du coup j'abandonne ma mère, qui aurait besoin d'aide. S'il arrive quelque chose à ma ma mère, je ne sais pas comment il pourra survivre puisqu'il est entièrement dépendant d'elle. Je ne peux pas intervenir plus souvent pour l'aider, non pas par manque de temps, mais surtout parce que c'est trop lourd à porter psychologiquement. Je vais les voir chaque semaine, et à chaque fois c'est nuit blanche avant et après. Ma sœur habite à 300 km, elle me dit qu'elle me comprend, me soutient, et la seule solution qu'elle a trouvé est que je m'en aille de la ville, ou que je "menace"  de le faire (je peux dire que mon conjoint va être muté) pour les obliger à  se prendre en main. J'avoue y penser des fois, mais mon conjoint refuse. Leur médecin traitant dit qu'avec des cas comme mon père il n'y a rien à faire, qu'elle se heurte à un mur quand elle lui parle d'aide, même de kiné. Que faire ?