Perte de ma petite fille a 7 mois de grosses
Résolu/Fermé
jessica
-
30 mars 2009 à 13:01
Jennifleur Messages postés 1 Date d'inscription mardi 16 août 2011 Statut Membre Dernière intervention 16 août 2011 - 16 août 2011 à 20:15
Jennifleur Messages postés 1 Date d'inscription mardi 16 août 2011 Statut Membre Dernière intervention 16 août 2011 - 16 août 2011 à 20:15
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62 réponses
Chère Jessica,
Je pense que perdre son enfant est la chose la plus terrible à vivre sur cette terre et je pense que seuls ceux qu'ils l'ont vécu peuvent vraiment en comprendre toute l'horreur. Ce n'est pas un deuil comme les autres, c'est le deuil de notre futur, de nos rêves, de nos espérances. Ce sont tous les ''ne pas'' de cette vie perdue qui nous font mal (ie mon enfant ne me sourira pas, je ne verrai pas la couleur de ses yeux, je ne connaîtrai pas sa voix, je ne verrai pas ses premiers pas, ...). Et la liste est longue, très longue, car c'est toute cette vie qui ne sera pas vécue. Tu sais, ça m'est arrivée aussi, comme toi, une petite fille superbe, parfaite, morte en moi à 7 mois de grossesse, sans avertissement, sans raison apparente... sans explication pour appaiser ma colère, ma peine et ma douleur...
Je sais maintenant qu'on peut s'en sortir, parce que ça fait maintenant 15 mois, et que je vais mieux qu'avant... Suis-je guérie ? Non, mais vivre ma vie est plus facile et les souvenirs deviennent moins douloureux avec le temps. Le proccessus de deuil est long ; aussi long que l'amour que tu avais pour cet enfant, aussi long que la douleur est profonde en toi. Ensuite, il faut travailler ton deuil, il faut te reconstruire en dedans, recoller les morceaux. Pendant ce long processus, TOUTES TES RÉACTIONS SONT NORMALES et tu dois toujours écouter ton coeur. Tu as le droit de faire une bulle autour de toi, d'exprimer ta colère, ta peine, d'en parler ou de ne pas vouloir le faire, de changer d'idées, d'essayer des choses. TU ES EN APPRENTISSAGE DE TE RECONSTUIRE UNE VIE SANS CET ENFANT. Donnes-toi de l'espace et du temps, surtout, donnes-toi le droit d'essayer et de faire des erreurs.
Au début, je ne vivais qu'une minute à la fois, entre les pilules pour dormir et les cauchemars. Éveillée, je me disais : qu'ai-je besoin maintenant, quel est mon projet dans la prochaine minute ? Un verre d'eau, un bain, que je faisais couler pour ensuite changer d'idée. J'avais besoin que mon mari m'appelle pour me faire penser de manger au dîner. Puis, après deux semaines, de petits moments de paix, minuscules entre mes crises de larmes sont apparus, et j'ai pu commencer à vivre une heure à la fois... Qu'ai-je besoin ou envie de faire, dans la prochaine heure ? Après deux mois de petites victoires gagnées une à une, j'arrivais à penser à la journée, mais pas tous les jours... C'était comme des vagues, avec des progressions et des retours en arrière, mais je pouvais voir que j'avançais quand même, un peu comme les vagues qui ne reculent jamais à la même place... Puis j'ai essayé de me fabriquer des projets, tout petits au début, à l'échelle de mon courage, pour me raccrocher à la vie, comme de lire un livre, monter un scrapbook avec toutes les choses (mais bien peu !) que j'avais de mon bébé et de fabriquer une maison de poupée pour mon autre fille de 6 ans. J'ai même commencé à écrire mon histoire dans un livre pour enfant, que je travaille à mon rythme, quand j'en ressens le besoin. Voilà certaines des choses qui faisaient un sens pour moi.
Ensuite, j'ai eu besoin de faire un voyage très tôt dans mon deuil et je suis allée dans le sud pour la première fois, avec mon mari et ma fille. Nous n'avions pas les moyens et nous avons emprunté l'argent. Je peux dire aujourd'hui que ce voyage a été l'une des choses les plus merveilleuses et bénéfiques que nous ayons faites ensemble pour nous relever de cette douleur. Là bas, j'ai souris de bon coeur pour la première fois après le décès, et j'ai vécu mes premières vraies épisodes de paix. Bien que la douleur m'aie rattrapée rapidement au retour, les souvenirs de ce voyage ont pris de plus en plus de sens et d'importance avec le temps ; ils m'ont toujours offert une pause et servi de refuge dans mes moments difficiles, même encore aujourd'hui.
Voilà. J'espère qu'il y a dans tout cela des choses que tu voulais savoir et d'autres que tu avais besoin d'entendre. Il me reste à te souhaiter beaucoup d'espace, de liberté et d'amour autour de toi pour te permettre de vivre ce deuil comme tu auras besoin de le vivre.
Ton amie.
Je pense que perdre son enfant est la chose la plus terrible à vivre sur cette terre et je pense que seuls ceux qu'ils l'ont vécu peuvent vraiment en comprendre toute l'horreur. Ce n'est pas un deuil comme les autres, c'est le deuil de notre futur, de nos rêves, de nos espérances. Ce sont tous les ''ne pas'' de cette vie perdue qui nous font mal (ie mon enfant ne me sourira pas, je ne verrai pas la couleur de ses yeux, je ne connaîtrai pas sa voix, je ne verrai pas ses premiers pas, ...). Et la liste est longue, très longue, car c'est toute cette vie qui ne sera pas vécue. Tu sais, ça m'est arrivée aussi, comme toi, une petite fille superbe, parfaite, morte en moi à 7 mois de grossesse, sans avertissement, sans raison apparente... sans explication pour appaiser ma colère, ma peine et ma douleur...
Je sais maintenant qu'on peut s'en sortir, parce que ça fait maintenant 15 mois, et que je vais mieux qu'avant... Suis-je guérie ? Non, mais vivre ma vie est plus facile et les souvenirs deviennent moins douloureux avec le temps. Le proccessus de deuil est long ; aussi long que l'amour que tu avais pour cet enfant, aussi long que la douleur est profonde en toi. Ensuite, il faut travailler ton deuil, il faut te reconstruire en dedans, recoller les morceaux. Pendant ce long processus, TOUTES TES RÉACTIONS SONT NORMALES et tu dois toujours écouter ton coeur. Tu as le droit de faire une bulle autour de toi, d'exprimer ta colère, ta peine, d'en parler ou de ne pas vouloir le faire, de changer d'idées, d'essayer des choses. TU ES EN APPRENTISSAGE DE TE RECONSTUIRE UNE VIE SANS CET ENFANT. Donnes-toi de l'espace et du temps, surtout, donnes-toi le droit d'essayer et de faire des erreurs.
Au début, je ne vivais qu'une minute à la fois, entre les pilules pour dormir et les cauchemars. Éveillée, je me disais : qu'ai-je besoin maintenant, quel est mon projet dans la prochaine minute ? Un verre d'eau, un bain, que je faisais couler pour ensuite changer d'idée. J'avais besoin que mon mari m'appelle pour me faire penser de manger au dîner. Puis, après deux semaines, de petits moments de paix, minuscules entre mes crises de larmes sont apparus, et j'ai pu commencer à vivre une heure à la fois... Qu'ai-je besoin ou envie de faire, dans la prochaine heure ? Après deux mois de petites victoires gagnées une à une, j'arrivais à penser à la journée, mais pas tous les jours... C'était comme des vagues, avec des progressions et des retours en arrière, mais je pouvais voir que j'avançais quand même, un peu comme les vagues qui ne reculent jamais à la même place... Puis j'ai essayé de me fabriquer des projets, tout petits au début, à l'échelle de mon courage, pour me raccrocher à la vie, comme de lire un livre, monter un scrapbook avec toutes les choses (mais bien peu !) que j'avais de mon bébé et de fabriquer une maison de poupée pour mon autre fille de 6 ans. J'ai même commencé à écrire mon histoire dans un livre pour enfant, que je travaille à mon rythme, quand j'en ressens le besoin. Voilà certaines des choses qui faisaient un sens pour moi.
Ensuite, j'ai eu besoin de faire un voyage très tôt dans mon deuil et je suis allée dans le sud pour la première fois, avec mon mari et ma fille. Nous n'avions pas les moyens et nous avons emprunté l'argent. Je peux dire aujourd'hui que ce voyage a été l'une des choses les plus merveilleuses et bénéfiques que nous ayons faites ensemble pour nous relever de cette douleur. Là bas, j'ai souris de bon coeur pour la première fois après le décès, et j'ai vécu mes premières vraies épisodes de paix. Bien que la douleur m'aie rattrapée rapidement au retour, les souvenirs de ce voyage ont pris de plus en plus de sens et d'importance avec le temps ; ils m'ont toujours offert une pause et servi de refuge dans mes moments difficiles, même encore aujourd'hui.
Voilà. J'espère qu'il y a dans tout cela des choses que tu voulais savoir et d'autres que tu avais besoin d'entendre. Il me reste à te souhaiter beaucoup d'espace, de liberté et d'amour autour de toi pour te permettre de vivre ce deuil comme tu auras besoin de le vivre.
Ton amie.
26 oct. 2009 à 14:24
8 juil. 2010 à 22:36
arrive toujours pas à oublier cette petite fille depuis tout ce temps, malgré mes 2 autres filles
Je te souhaite beaucoup de courage.