Suicide

melancolique30 - 8 avril 2023 à 23:27
 Sali - 9 avril 2023 à 15:25

Bonsoir, je souhaite me suicider.

N'ayant plus personne vers qui me tourner et n'ayant plus confiance autant dans le système psychiatrique que celui psychanalytique, et n'ayant aucune confiance en ma famille, j'écris donc sur internet.

Cela fait près de 7 ans que j'ai des idées noires par intermittence, un coup elles sont en arrière plan, un coup elles reviennent au galop, comme aujourd'hui. Mon travail m'insupporte et m'épuise mentalement, j'en ai déjà fait plusieurs burn-out, je n'ai pas d'amis, je n'ai pas de petite amie, les filles de ma génération au mieux m'ignorent, au pire me regardent avec mépris, et quand vient le moment de la rencontre et de la séduction (sur internet principalement), j'ai droit et ce depuis mon adolescence à des "ah que t'es moche !", "t'es super maigre, c'est dégueu" ou encore "tu fais moins d'1m80 donc ça passera pas", "tu gagnes pas assez", "je cherche la sécurité et la stabilité chez un homme, un homme qui gagne bien sa vie" "un homme fort, musclé, viril qui a confiance en lui" je suis fatigué de tout cela, fatigué des attentes affectives et physiques des femmes alors que je ne suis qu'un homme simple qui cherche juste quelqu'un de gentil...qui apparemment n'existe pas, comme si la bienveillance et la douceur n'étaient plus à la mode chez les femmes.

J'ai 27 ans, je suis mince, banal, je suis plutôt intelligent (j'ai été diagnostiqué à 135 de QI), cet état de fait me pénalise plus que m'aide dans la vie, car ça me rend stressé, prévoyant, et les épreuves de la vie (professionnelles, affectives, familiales, amicales) m'ont rendu extrêmement pessimiste et déprimé, j'ai aussi très peu d'estime de moi et peu confiance en moi, mais je pense que vous l'aurez compris. J'ai été sous divers traitements (paroxétine, prozac, effexor) qui ne m'ont jamais trop aidé, la plupart des psychiatres que j'ai vu étaient froids, glacials, se sont moqués de mes angoisses, de mes idées suicidaires, m'ont dédaigné ou pire, pas cru, jusqu'à ce que je fasse une première tentative en 2019 en avalant une dizaine d'alprazolam. J'en ai refait une en 2021 avec une vingtaine d'alprazolams, mais j'ai été "secouru", puis j'ai été envoyé par ma mère contre mon gré dans une institution avec laquelle ça s'est mal passé, le personnel était odieux, le traitement lourd et intolérable pour quelqu'un de ma corpulence et mon âge, je suis vite sorti en prétextant aller mieux, et je ne retournerais jamais dans ces structures qui vous enlève ce qui vous reste d'humanité et qui vous traite comme un animal.

Donc voilà, aujourd'hui, après une enfance placée sous le signe des tensions et des frustrations, une adolescence placée sous celle des moqueries et des humiliations, et un début d'âge adulte placé sous ceux de la déception, la dépression et la fin de tout espoir d'être heureux ou serein ne serait-ce qu'un jour dans ma vie, je suis fatigué, exténué du monde, de la société, des humains, des humaines. Je suis dégoûté de mon propre corps, des gênes que l'on m'a transmit, de ma propre incapacité à réussir sur le plan personnel ou professionnel, de mon impossibilité à séduire des filles et vivre une histoire, je n'en peux plus de la solitude, de la tristesse et la mélancolie, ainsi que du stress et de la pression que je subit depuis ma naissance.

Je ne sais pas si je m'ôterais la vie ce soir même, mais je compte bien quitter ce monde avant mes trente ans, je n'ai sous la main que deux boîtes d'alprazolam (ce qui fait 60 cachets) et deux boîtes de donormyl, ainsi une boîte d'effexor, je pense ajouter à ce "cocktail" plusieurs dolipranes en surdosage pour anéantir mon foie et aider mon organisme à s'éteindre, et si je suis courageux, je compte couper mes veines des poignets. Je dis courageux parce que pour les dolipranes et le fait de m'entailler les poignets, ce n'est pas sûr parce que je suis douillet, je ne supporte pas la douleur, avant tout je souhaite partir en douceur, sans souffrir, mais je ne veux pas échouer cette fois ci, et finir avec des séquelles irréversibles, comme un légume, vivant, mais sans vie finalement.

Peut-être que si j'écris ces lignes, c'est qu'il me reste un infime espoir que le monde n'est pas totalement mauvais, qu'il est possible de trouver des gens biens, de trouver l'amour, un travail passionnant qui ai du sens en cette existence, mais cela fait 7 ans que je n'ai pas eu une bonne journée, 7 ans que la vie m'offre que des frustrations sans me donner l'occasion d'être heureux, 7 ans que l'on me marche dessus, que ma vie professionnelle est un échec, que ma vie sentimentale est un désastre, et que je me couche tous les soirs avec des idées suicidaires. Personne me comprend ou ne souhaite me comprendre, on me voit comme quelqu'un de faible, de dérangé ou pire, de simulateur, rien que d'écrire ces lignes, j'enrage et je maudis le monde, en me maudissant moi-même.

Je hais la vie, tout simplement.

2 réponses

Bonjour melancolique30,

Effectivement si tu écris ces lignes c'est que tout n'est pas perdu.

Chaque être humain a ses problèmes et il n'y a pas d'échelle de mesure. Ce qui peut te sembler être un problème ridicule, peut parfois être une montagne pour la personne qui le rencontre. 

Je te conseillerais d'appeler SOS Amitiés au 09 72 39 40 50 ou de les contacter sur leur site via le chat : https://www.sos-amitie.com/

Lorsqu'on se sent au fond il est difficile d'apercevoir un peu de lumière, mais elle est pourtant là.

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Bonjour,

Tu as des personnes autour de toi ? Tu peux m'appeler si tu veux 06..**,**,** (*)

Je suis sali.

(*)Coordonnée supprimée par la modération par sécurité et respect de l'anonymat

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Bonjour,

Fais quelque chose qui te fais plaisir. Il existe sur cette terre au moins une personne qui est faite pour toi, qui te comprendra, et qui t'acceptera comme tu es ! 

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