Sociopathe

Bonjour,

J'ai 17 ans (aujourd'hui d'ailleurs!) et j'aimerai bien savoir comment ça se passe maintenant. Pour vous, et votre fille surtout. Est-ce que la thérapie a marché? Les médicamnts? Est-ce qu'elle se sent bien? Mieux?

Je pose toutes ses questions car je pense être, comme votre fille une sociopathe.

Ce n'est pas certifié à partir du moment où je n'ai vu aucun professionnel, mais grâce à mes recherches personnelles, à des témoignages tel que le votre, j'ai l'intime conviction que je suis une sociopathe.

L'année dernière, à la demande de ma mère, j'ai vu une psychologue. Elle était douée, elle ne détournait pas les yeux lorsque je la regardais. A la fin de ma première séance elle a longuement parlé à ma mère, elle lui a dit que j'étais très intelligente, mais que j'avais des problèmes. La semaine d'après, on faisait un test de QI, résultats, 154. C'est assez élevée pour une gamine de 16 ans. Après ça, j'ai arrêté de voir la psy. J'ai failli resté, vu que ca m'a fait énormément plaisir qu'on reconnaisse enfin l'intelligence dont j'avais conscience depuis longtemps, puis j'ai changé d'avis, je ne veux tout simplement pas que cela se sache, que "j'avais des problèmes". Et puis même si, je ne sais pas par quel hasard, je me retrouvais de nouveau chez un psy, j'arriverai à l'embobiner. J'y arrive très bien. J'enchante en quelque sorte les gens. Je me débrouille toujours pour avoir ce que je veux (que ce soit de l'argent de mes parents ou quelque chose de plus importants comme une échéance allongée pour rendre un devoir au lycée), ils ne se rendent même pas compte je crois. Ils partent du principe que tout le monde est comme eux. Réagit, pense et ressent la même chose, or c'est faux. C'est facile de prétendre lorsque tout le monde part du principe que. Les gens ne remarquent rien. Bref.

Par rapport à votre témoignage, je voudrais juste rebondir (même si c'est un an après), quand vous évoquez votre calvaire. Dites vous que quoi que vous aillez vecu, votre fille l'a vecu aussi, (peut-être même en pire).
Ce n'est pas parce qu'on est sociopathe qu'on ne ressent rien. Elle ne ressent pas la tristesse peut-être, mais elle ressent un mal être, une éternelle colère. Votre fille est intelligente, parce que si à l'age de 7/8 ans elle peu dire "je l'ai fait parce que j'en avais envie, c'est tout", c'est une preuve de conscience d'après moi. Après, le fait que vous aillez remarqué son comportement elle a mal su s'y prendre d'après moi.

Enfant, j'étais une fille plutôt sage, qui faisait des truc bizarre style enfoncée de l'aluminium dans les prises trois fois à trois jours d'intervalle, pas parce que j'étais debile et que je me rappelais pas que ca faisait mal, mais plutôt parce que j'étais déjà assez éveillée pour apprécier le blackout après.
Tout ca pour vous dire que votre fille souffre énormément, même si elle n'en montre rien. La confrontation avec les autres, c'est le pire. Pas la discussion, ca ca passe, le pire c'est quand on se met a y reflechir. Les gens dans ma classe par exemple, je-ne-peux-pas les supporter. Je les trouve infernales, faux, monotones, niais et par dessus tout stupides. Il rient bêtement à chaque occasions. C'est pathétique. Et ils n'ont pas une once d'humour. Parfois, je dis bien parfois je m'imagine en train de faire du mal à l'un d'eux. Mais je ne le fais jamais. Jamais. Ce n'est pas parce que l'on est sociopathe qu'on est violent!


Je pense qu'au final, ce message était plutôt pour moi que vraiment pour vous. J'avais besoin de dire parlez, de mettre mes idées aux claires.

desolée pour les phottes d'haurtograffes et merci de m'avoir lu