Quelles solutions pour régler le problèmes?

La sécurité sociale assure une prise en charge des soins. Pour l'instant l'essentiel des revenus des médecins est lié au paiement à l'acte par le patient.
Et le médecin ne gagnera sa vie uniquement si ses compétences sont à la hauteur de ce qu'en attendent ses patients.
Un médecin généraliste a certes de revenus "fort honnêtes", mais au prix de 60 heures de travail minimum par semaine, chose que les jeunes médecins refusent pour la plupart.

Les médecins n'ont de libéraux que le nom, car c'est la Sécurité Sociale qui leur assure des revenus fort honnêtes

Tellement honnête d'ailleurs que plus aucun jeune ne veut s'installer ....Ils ne doivent pas savoir compter sûrement c'est pour ça !!!

forts honnêtes pour 60 heures par semaine....fais le calcul horaire toi même je te rappelle que leurs revenus sont parmi les plus faibles d'Europe...a peu prés au niveau de ceux des Tchèques et deux ou trois fois moindres qu'en Allemagne ou en Angleterre

c'est la Sécurité Sociale qui leur assure des revenus


Ah ouais....!!!! mais si tu vas par là les garagistes aussi sont financés par les assurances autos ce n'est pour autant d'ailleurs que leurs tarifs sont bloqués ni pour autant non plus qu'on les contraints à s'installer là ou ils n'ont pas envie d'être ....ça parait tellement saugrenu comme idée...............Et puis réfléchis un peu: sans aucune mesure coercitive les médecins ne s'installent plus, de plus en plus ils s'exilent ....alors avec un brin de coercition supplémentaire il ne restera bientôt plus que le boulet à la cheville, comme solution, pour les retenir ;-))) Mais même les médecins roumains rentrent chez eux ...c'est pour dire

Comme les enseignants ..........elle bien bonne il y en a tout de même qui ont le bon mot pour rire..... .ah mais chiche ....n'oublie pas que les enseignants sont salariés moi tu sais les 35 heures les RTT et tout le toutim ,je veux bien mais ils parait que nos brillants économistes ont estimé que cela coûterait beaucoup trop cher,ce sont les politiques qui surtout ne veulent pas transformer les médecins libéraux en salariés de l'assurance maladie .

Mais je croyais qu 'être médecin, c'est une vocation.


Oui sans doute mais ce n'est pas pour autant qu'il faut confondre serment d'Hippocrate et voeux de pauvreté, ce n'est pour cela non plus que les jeunes sont prêts à accepter de vivre comme des moines .

"Mais même les médecins roumains rentrent chez eux ...c'est pour dire "

Oui mais...

Après avoir bossé comme des fous pendant quelques années en France et amassé un joli pécule. Sachant qu'au départ, ils n'ont eu le plus souvent aucun investissement à faire : patientèle cédée gratuitement, local professionnel proposé par la municipalité avec loyer dérisoire, parfois cabinet entièrement équipé, etc... Ce qui n'enlève rien à leur compétence professionnelle.
...Rentrés chez eux, ils sont les rois du pétrole...

Sans doute, mais compte tenu de la pénurie ils pourraient rester ...pourquoi s'en vont ils ????

ça me rappelle un peu ,quand je travaillais dans le pétrole ,les mecs en freelance qui allaient bosser au delà du cercle polaire pour mettre, pendant quelques années, du beurre dans les épinards...............ils sacrifiaient comme ça 4 ou 5 ans de ta vie pour pouvoir vivre ensuite confortablement chez eux

Donc à t'écouter il faut plus de médecin, célibataire qui plus est ?! ;)

Le problème de la pénurie des médecins n'est pas le seul.
Le climat pesant sur les futurs médecins durant les années d'études est vraiment malsain :
j'ai en tête le cas d'une amie qui a tenté de faire médecine sur St étienne et qui tout les matins devait se lever vers 5h du mat' pour se réserver des bonnes places dans l'amphi pour elle et ses copines. Pourquoi ? Parce que la fac ne comptait que 500 places assises dans l'amphi alors qu'il y a 800 élèves.
Les premiers jours alors qu'elle tentait de rentrer dans la salle quelqu'un l'a attrapée par le blouson, l'a déchiré, et l'a mise à terre !! Heureusement des copains de son frère était là et lui permis de rentrer dans l'amphi sans trop se faire bousculer. Malheureusement, elle a perdu son manteau tout neuf.
Sans parler non plus des gens qui distribuent des cours falsifiés à d'autre élèves dans le but de les écarter lors du concours.
Sachant tout ça, on peut tout de même remarquer un certain décalage entre les valeurs du métier et celle donnée par les années de fac de médecine.

D'une part, ce que tu décris dans les fac de médecine... je doute fortement qu'il s'agisse de la majorité des fac (jamais vécu ça dans la mienne, et dans beaucoup d'autre à entendre mes amis). D'autre part c'est un raccourci facile que de comparer la mentalité de la première année de médecine (qui n'a de "médecine" que le nom) et le restant du cursus...
Et pour recentrer sur le débat : franchement, ça m'énerverait pas mal de devoir passer 5 ans de ma vie dans la creuse pendant que mon conjoint est envoyé dans la Meuse... j'adore mes études, j'ai vraiment envie d'apprendre à soigner, mais j'ai du mal à comprendre qu'on veuille me punir de ne pas souhaiter m'installer dans certains endroits alors que je ne sais même pas encore si je veux exercer en libéral ou pas, que je ne sais même pas si je serais généraliste ou pas... (j'attends de faire mon stage chez le généraliste pour m'en faire une idée...).
J'ajoute que ce serait franchement inégalitaire, comme système : c'est avant tout les nouveaux généralistes que ça va concerner, à la rigueur quelques ophtalmo et pédiatres... : quel intérêt d'envoyer des chirurgiens, des anesthésistes, des médecins en santé publique et des biologistes dans les fameuses zones sous dotées ? De nombreuses spécialités seront donc exemptés de "service obligatoire"... Donc, on va faire d'une spécialité déjà pas particulièrement plébiscité pas les étudiants une spécialité encore moins attractive... on ne serait pas un peu en train de tirer une balle dans le pied de la médecine Gé ?

D'après certaines sources, la fac de médecine de lyon est pire que celle de St Etienne ...
Après, je ne fais que rapporter ce qu'on m'a dit !

qu'on veuille me punir
A ce point ?!

franchement, ça m'énerverait pas mal de devoir passer 5 ans de ma vie dans la creuse pendant que mon conjoint est envoyé dans la Meuse...
C'est bien le problème majeur de cette proposition. Mais 5 ans n'était qu'une proposition au hasard basée sur une comparaison avec la police (où les "bleus" doivent faire 5 ans à Paris après leur école de police). Le temps de cette "punition" peut être réduit.
Et j'ajouterais que la campagne ne signifie par forcément des trous paumés de quelques centaines d'habitants, elle peut être dynamique à sa façon. Et la Creuse et la Meuse sont des cas extrême. ;)

Donc, on va faire d'une spécialité déjà pas particulièrement plébiscité pas les étudiants une spécialité encore moins attractive
Parce que peu d'étudiants souhaitent faire de la médecine Gé ? Pourquoi cette méprise de ce domaine ?

quel intérêt d'envoyer des chirurgiens, des anesthésistes, des médecins en santé publique et des biologistes dans les fameuses zones sous dotées ?
L'intérêt est de pouvoir obtenir un rdv plus rapidement pour le patient, un suivi beaucoup plus individuel et puis des horaires un peu moins hard pour les médecins de campagnes...

A+

"médecine générale spécialité désertée" : puis-je te donner mon point de vue (de rikiki étudiante de rien du tout qui ne devrait peut-être pas l'ouvrir...) ?

-d'une part c'est une discipline peu voire pas du tout abordée dans le cursus (en 6 ans d'études avant de choisir la spécialité : 1 SEUL stage chez le généraliste...pas obligatoire dans toutes les facs). Aucun de nos profs n'est généraliste...pourtant, la moitié des étudiants devra faire un internat de médecine gé !
-d'autre part, c'est une spécialité hélas très dévalorisée par l'univers hospitalier. (je ne compte plus les fois où l'on s'entend dire "si tu ne travailles pas mieux tu finiras généraliste dans la Creuse" ) c'est tout de même un comble !

On reçoit donc une image complétement biaisée de la profession de généraliste par des gens qui ont eux-mêmes une vision déformée de la médecine générale (et de toute spécialité autre que la leur...)

Comment veux-tu choisir d'exercer une profession
-que tu ne connais pas ou que tu crois connaitre mais mal
- bien souvent dévalorisée voire méprisée par tes pairs

(imagine si en plus, on dit aux aspirants généralistes - cette proposition a déjà été faite ! par certains professeurs universitaire -praticiens hospitaliers : "ah oui, au fait, après l'internat, faudra que vous fassiez tant d'années de service obligatoire dans un lieu que vous ne choisirez pas" : c'est un coup à tuer des vocations ! ... l'obligation, ce n'est pas la solution...)

... alors oui, pas énormément d'étudiants choisissent (à l'issue du concours national de fin de 6ème année) vraiment la médecine générale dans le but de s'installer en libéral...
environ 15 % de postes d'internes de médecine générale n'ont pas été pourvu cette année (certains aiment mieux redoubler que de choisir cette spécialité par défaut)
et beaucoup parmi les internes de médecine gé exerceront plus tard en tant qu'urgentiste, allergologue, angiologue, gériatre...