Suis je égoïste vis-à-vis de ma mère ?

Audrey40 - 13 mars 2024 à 15:06
 Audrey40 - 14 mars 2024 à 08:08

Bonjour,

51 ans, mariée, 2 enfants de 20 et 24 ans. Fille unique de parents divorcés quand j'avais 17 ans.

J'ai choisi de vivre avec mon père dont j'étais plus proche (trop de crises avec ma mère).

Mon père s'est beaucoup occupé de mes enfants dès leur plus jeune âge (il m'a beaucoup secondé) Ma mère s'en est un peu occupé, au début pour l'ainé.

Elle a privilégié sa vie amoureuse. Quand elle était amoureuse, je n'avais plus de nouvelles. Au même titre pour ses copines si bien qu'aujourd'hui la plupart ne lui parle plus, même scénario pour mes enfants.

Toutefois, quand elle se retrouvait célibataire,  elle réapparaissait toute gentille avec reproches à la clé : on ne l'invitait jamais, les enfants ne l'appelaient jamais....

Mon papa est décédé brutalement l'année dernière. La soeur de ma mère  m'a soutenue dès le début ; quant à  ma mère (amoureuse à cette période), elle m'a juste passé un appel pour me signifier qu'elle ne venait pas me voir car elle ne voulait pas en rajouter... et aucun autre appel : son attitude m'a blessée.

Ca s'est terminé avec son copain et à 70 ans elle est tombée malade (polyarthrite).

Sa soeur et moi avons été présentes pour l'aider et elle arrive à vivre quasi normalement avec la cortisone. Depuis, comme elle est célibataire, elle se retrouve seule et le médecin lui a dit qu'elle ne devait pas rester seule (selon ses dires). Donc elle en joue et en rajoute :  , elle a fait des crises d'angoisse et j'ai du appeler le SAMU (que le dimanche...), j'ai droit aux réflexions que je ne l'invite jamais, qu'elle ne voit pas les enfants...

Je lui ai dit d'appeler ses copines mais une telle parle trop fort, une autre est jalouse d'elle... et je lui ai proposée une dame de compagnie pour la semaine mais elle a refusé sous prétexte qu'elle ne saurait pas quoi lui dire. En outre, ses frères et autres membres de la famille ne l'appellent pas car elle ne les a jamais conviés auparavant.

C'est vrai que j'ai du mal à aller vers elle car elle peut être gentille comme me pousser à bout ( et m'harceler au travail même avant d'être malade, elle a piqué plusieurs fois des crises et après s'excuse de son attitude)

Exemples : je vais la voir chez elle, j'y reste un petit moment , je la laisse pour aller voir un oncle en maison de retraite (en lui précisant). Elle a aussitôt appelé sa soeur pour vérifier si je n'étais pas partie chez elle et l'a harcelée de questions pour la confondre dans ses dires !! 

Un dimanche après midi, je suis allée marcher avec mon mari et mes enfants. Elle avait décidé de passer nous voir et je ne lui ai pas répondu car je n'avais pas entendu mon téléphone. Elle a appelé mes enfants et mon mari (qui n'avaient pas leur téléphone). Elle m'a dit que nous étions 4 et que personne n'était fichu de lui répondre, elle ne me croyait pas...

Donc, je culpabilise d'autant qu'elle me fait du chantage au suicide (même quand mes parents ont divorcé, elle me l'a fait) , elle peut être gentille comme piquer des crises. Elle est très exclusive. Et je dois avouer que je ne suis pas trop portée à aller la voir, même mes enfants car elle ne s'est jamais proposée de les garder. C'est sa soeur qui les gardait et qui s'occupait d'eux (ils sont très proches d'elle). Ma mère allait les voir chez sa soeur ...

Suis je égoïste ? Pouvez-vous me donner votre avis ?

Merci de votre aide

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1 réponse

verveine2023 Messages postés 3682 Date d'inscription jeudi 29 décembre 2022 Statut Contributeur Dernière intervention 18 décembre 2024 18
13 mars 2024 à 21:49

Bonjour

Votre mère a œuvré pour faire le vide autour d'elle, étant méfiante, peu impliquée auprès des siens. C'est le triste constat que je peux faire.  

Je vous conseille de rencontrer le médecin qui assure son suivi médical.
Ses angoisses et chantages au suicide, ne sont-ils pas surveillés et traités par le psychiatre ?

De nombreuses personnes, même au delà de 75 ans vivent seules avec une polyarthrite. Votre mère peut bénéficier des services  d'aide à la personne, un(e) infirmier(e) selon prescription, obtenir un accompagnement, le portage de repas, ménage, etc...

Il n'y a pas d'égoïsme dans votre texte.
 


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Bonjour,

Merci beaucoup de votre point de vue.

Elle est suivi par un psychiatre qui estime qu'elle n'est pas dépressive, qu'elle se connaît très bien et s'est gérer ses angoisses (dixit ma mère).

Quant à son médecin, elle estime qu'elle peut vivre sans l'aide de personne.

Sa mutuelle lui met à disposition une aide familiale mais elle ne veut pas.

Pas toujours facile, merci encore :)

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