24 ans de vie commune et risque de separation
stf_frmu Messages postés 53033 Date d'inscription Statut Modérateur Dernière intervention -
Bonjour,
c'est la première fois que je consulte les forums de couple. Je connais mon épouse depuis 24 ans, nous sommes mariés et 3 enfants. Il y a 5 mois, elle m'a annoncé qu'elle souhaitait changer de régions et que je n'étais pas dans ce projet. Comme d'autres messages que j'ai lu, je me reconnais : incompréhension, rien vu venir, pas de signes précurseurs. Sur les premières discussions, elle m'explique que je l'étouffe, qu'elle n'a pas de liberté de penser, que je suis trop éloigné de nos enfants. Que ces sentiments n'étaient plus le même et me reproche de l'aimer comme au premier jour.Bien sûr, j'ai tout pris dans la face. Avec beaucoup de dénis sur mon attitude. Jusqu'à maintenant nos disputes tournaient surtout de mon côté aux critiques de manque de sexe, sa libido étant plus faible que la mienne.
aujourd'hui, j'ai beaucoup travaillé sur moi. J'ai pris conscience que je suis dépendant affectif. Je travaille beaucoup dessus. Je suis plus à l'écoute alors qu'avant ses discussions sur le boulot me gavait. Nous avons pris également rendez vous chez un thérapeute. Nous arrivons maintenant à vivre à peu près normalement mais elle reste distante.
je voudrai d'autres conseils pour la reconquérir. Je l'aime tellement. J'ai peur qu'elle me dise du jour au lendemain qu'elle me quitte
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4 réponses
Bonjour,
Vous êtes sur la meilleure piste possible. La thérapie va vous permettre de mettre en place une communication efficace, vous permettant de détecter, discuter et régler les problèmes avant qu'ils n'aient complètement pourri, ce qui est la meilleur chance de survie d'un couple.
Continue à montrer ta volonté d'améliorer les choses.
Concernant la dépendance affective, la seule solution que j'y aie trouvé c'est d'avoir une vie pleinement assumée et remplie de passions auxquelles se consacrer, tout en sachant prioriser ce qui reste important. Ainsi, si ma compagne devait me quitter, ma vie continuerait à être heureuse car elle n'est qu'une des nombreuses rivières qui alimentent le fleuve de mon bonheur.
Merci pour la reponse
C'est effectivement le raisonnement que j'ai même si cela me fait mal d'y penser. Penser à moi et me consacrer des activités sans avoir à solliciter ma moitié ou bien attendre qu'elle nous propose quelque chose, ce qui est majoritairement le cas aujourd'hui. Lui redonner de l'indépendance pour elle et moins de charge mentale. Et qui pourra effectivement être salvateur pour moi en cas de rupture.
concernant la thérapie, j'espère que cela va améliorer notre communication. Mais surtout que cela me donnera plus de réponse sur ce qui l'a amené à me mettre au pied du mur. Pour l'instant j'assume la responsabilité et ne souhaite pas la questionner ou la culpabiliser.
Bonjour à tous,
un peu de nouvelles sur ma vie. Actuellement c'est un peu l'ascenseur ascentionnel . Avec des hauts et bas. Je gamberge beaucoup sur ce à quoi elle pense en interprétant ses gestes, ses messages. De mon côté , je suis plus à l'écoute et démontre des signes d'affections sans solicitations physiques qu'elle déteste (fleurs , mot doux sur la table). On a d'ailleurs beaucoup de discussions sur notre projet de de management et d'achat immobilier ainsi que sur son travail. Je vois qu'elle m'écoute également (avec des trucs tout bête comme me regarder dans les yeux en parlant). Par contre , pas de signes clairs de sa part sur ses sentiments (elle n'a jamais été tactile). On continue à faire l'amour sur un rythme classique pour nous (3 a 4 fois par mois). Mais aucune discussion sur nos soucis de couple. On prévoit mercredi soir un restau à deux pour aborder ces sujets. Je lui ferai part de mes excuses sur le pourquoi nous en sommes arrivés là. Je veux reconnaître mes erreurs (manque d'écoute, trop de sollicitations s physiques, trop tactile, trop casanier). En espérant avoir un retour de sa part. Mais je ne veux pas la forcer. Surtout que nous avons le premier rdv avec psy de couple le 11/10.
Bonjour,
Tout cela me paraît très prometteur.
"démontre des signes d'affections sans solicitations physiques qu'elle déteste"
Je reconnais-là le principe d'identifier les marques d'affections auquelles l'autre est sensible et l'identification de ce que l'on perçoit soi-même comme des marques d'affections, mais qui ne sont pas considérées comme telles par l'autre.
"Je vois qu'elle m'écoute également"
Belle illustration d'un autre principe de communciation : quand on estime avoir été bien écouté, on a envie de rendre la pareille :)
"On prévoit mercredi soir un restau à deux pour aborder ces sujets"
Peut-être après le restau ? Sur le moment ça risque d'être gênant pour vous deux. Peut-être vaudrait-il mieux profiter de l'instant positif que représente cette soirée au restaurant, puis conclure la soirée avec cette discussion à coeur ouvert ?
Attention en tout cas aux tournures de phrase accusatrices, mais tu semble avoir les bons réflexes dans ce domaine.
Bon, suite de mon chemin de croix.
Hier, nous avons passé une soirée au restau comme convenu pour parler de nous deux. Toute la journée, j'ai appréhendé en me préparant au pire. J'étais au plus mal. Le soir quand elle est rentré, je me suis ré motivé pour ne rien laissé paraître. Un petit cadeau avant le départ qu'elle a accepté sincèrement. Puis au restau nous avons enfin pu discuter. C'est une première depuis 24 ans. Je l'ai écouté se délivrer sur beaucoup de choses sur son enfance et surtout ce qui l'a amené à m'annoncer sa volonté de partir. Dans un sens je suis rassuré sur ces points car ils correspondent bien à ce que j'avais identifié (malheureusement trop tardivement). Le point principal est que je n'étais plus depuis très longtemps une oreille attentive à ses souffrances de la vie quotidienne, de ses difficultés au travail, de ses petites attentions qu'elles me proposait. Je ne représentait même plus le minimum que ses amies pouvait lui apporter. Un boulet à son pied.
Au prealable, je lui avait envoyé un courrier expliquant ma prise de conscience et la souffrance que je lui ai procuré. Notamment la mise en perspective de tout ce que j'ai vécu lors de mon enfance.
Hier, elle m'a confirmé qu'elle avait bien lu ce courrier. Qu'elle avait été émue et qu'elle avait pleuré en le lisant. Elle m'a également indiqué qu'elle regrettait que je n'est pas partagé ces émotions plus tôt.
de mon côté, mon discours était porté sur mes erreurs et pas sur des critiques sur elle. Je me suis excusé et elle a accepté mes excuses.
on a convenu que rien ne sera plus comme avant. Et on a continué à parler projet d'avenir ensemble et nous sommes retourné à la maison encore plus complice que ce que nous étions depuis longtemps.
j'en ressort optimiste en me disant que je suis au bas de la montagne. La route va être longue mais elle vient de me mettre le pied à l'étrier. Continuer à évoluer, me nourrir de nos discussions, lui apporter plus d'attentions. Et prochaine etape, rdv chez notre thérapeute.
Bonjour,
Ravi de lire de telles nouvelles ! Comme tu sembles bien l'avoir compris, c'est de se laisser aller et de continuer comme avant. Elle a fait un acte de confiance en acceptant de continuer, il s'agit maintenant de lui démontrer que tu es convaincu, pour ton propre bien également, de cette nouvelle façon de faire les choses.
"de mon côté, mon discours était porté sur mes erreurs et pas sur des critiques sur elle."
Attention toutefois à ne pas occulter les éventuels problèmes qu'elle peut poser de son côté. Tes erreurs ne rachètent pas les éventuelles siennes (puisque tu ne en parles pas). C'est un curseur à placer subtilement, mais tu sembles en capacité de gérer cela aussi :)
