Rester avec un conjoint qui ne nous rend pas heureuse.

Bonjour,

Votre message me touche beaucoup… vous mettez des mots simples et justes sur un mal-être que beaucoup vivent en silence. Je crois qu’on est nombreuses à rester malgré tout. 

Je vis aussi une relation où je me sens souvent seule, invisible. Et comme vous, j’ai longtemps espéré que les choses changent, qu’un déclic arrive. Mais parfois, ce déclic vient de nous… 

Vous n'avez pas à avoir honte. Vous faites ce que vous pouvez avec ce que vous avez. 

Je vous souhaite aussi un bel été, avec des petits moments doux juste pour vous. 

Bonjour lullabie,

Merci d’avoir pris le temps d’envoyer ce message que je découvre ce matin. 

Je sais que nous sommes nombreux à ne pas être très heureux dans notre vie de couple...

Dans mon cas, j’ai le sentiment d’avoir fait tout ce que j’ai pu pour améliorer la situation ( discussions, thérapie de couple), mais si cela porte ses fruits un temps, malheureusement ça ne dure pas. Mon mari fait de réels efforts pour être plus présent et investi dans notre vie de famille,  mais très vite il reprend ses habitudes ... et à nouveau j’ai le sentiment de devoir gérer seule le quotidien (jusqu'à l’organisation de nos vacances !)... C’est épuisant et frustrant, car pour moi la vie à deux c’est le partage , l’échange,  la complicité (ce qui n’empêche pas de faire des choses pour soi évidemment!). J’ai enfin compris qu’il ne changera pas, il est comme ça,  c’est son caractère (et pour ça je ne peux pas lui en vouloir)... c’est effectivement à moi de savoir ce que je veux faire de ma vie.

Vous avez raison;  un jour très certainement, le déclic viendra de moi! 

Bel été à vous !

Bonjour,

Je vis actuellement ça avec mon mari mais j'ai l'impression qu'il ne perçoit pas trop mon mal être. Nous avons encore des jeunes enfants et ça me fait réfléchir énormément. De plus j'ai l'impression de traverser une mini crise de la quarantaine avec une grosse remise en question de tout. Nous nous sommes déjà séparés une fois quand je lui avais dit que j avais l'impression d' être plus des amis qu un couple et cela avait provoqué un cataclysme auprès de lui menant à une envie de séparation de sa part direct. J ai pris les devants rapidement pour trouver un appartement etc... Nous nous sommes séparés un an pendant laquelle nous nous voyions régulièrement à cause de la garde des enfants un peu compliqué avec nos horaires décalés. Du coup on s'est redecouvert mais la j'ai cette impression de tout recommencer comm avant . De plus je change de travail et pour la petite anecdote, j'ai un ami qui m avait soutenu au moment de la séparation et avec qui je vis actuellement une relation adultérine depuis peu. Est ce que cette relation va m'aider dans ma réflexion je ne sais pas. Car en même temps nous avons nos principes mais nous sommes dans l interdit tous les deux. On en a parlé après lui se place dans sa posture d amant mais après entre notre relation amicale de départ je ne sais vraiment pas comment ça va évoluer. On prend du bon temps ensemble sans prise de tête pour le moment.

Bonsoir à toi ????

Merci d’avoir trouvé le courage d’écrire ici. Ce n’est jamais facile de poser des mots sur ce qu’on ressent, surtout quand il s’agit de douleurs intimes qu’on garde souvent en silence pendant des années.

Tu n’as pas à avoir honte de ce que tu ressens. Tu n’es pas fautive de t’être engagée avec espoir, c’est ce que font la plupart d’entre nous. On fait du mieux qu’on peut avec ce qu’on sait, ce qu’on sent, ce qu’on espère, et surtout, avec ce qu’on est au moment où l’on prend une décision. Ce n’est pas de la faute de la femme que tu étais à 30 ans si, 20 ans plus tard, tu constates un décalage, un vide, un manque.

Tu décris une vie marquée par une forme de solitude à deux, qui est peut-être la plus douloureuse. Ton mari semble dans son monde, et même s’il voit ta tristesse, il ne fait rien, peut-être parce qu’il ne sait pas comment, peut-être parce qu’il n’en ressent pas le besoin… mais dans tous les cas, c’est toi qui portes le poids de ce déséquilibre émotionnel.

Et puis il y a cette peur de la solitude, que tu nommes si justement. Elle est légitime. Beaucoup restent parce que partir semble être un saut dans le vide : affectif, matériel, social. Tu n’es pas seule à ressentir cela, et en parler, déjà, c’est une forme de force. Oui, une vraie force.

Tu es encore jeune, à 50 ans. C’est peut-être un âge où on commence à faire un bilan, mais ce n’est certainement pas une fin. Beaucoup de femmes redécouvrent leur liberté, leur joie, leur sensualité, leurs rêves après 50 ans. Et si pour l’instant ce n’est pas le moment de tout bouleverser, il n’est jamais trop tard pour te reconnecter à toi-même, petit à petit.

Tu as eu le courage d’écrire ce soir… peut-être que c’est le premier pas vers autre chose, même si tu ne sais pas encore quoi.

Je te souhaite sincèrement de retrouver un peu de lumière, de douceur, et surtout de bienveillance envers toi-même. Tu n’as pas raté ta vie. Tu as vécu, tu as aimé, tu as donné, et aujourd’hui tu as encore le droit d’espérer et même de changer.