La justice incite à la reconversion
doc69
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fanfouedelamotte -
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Après avoir fait savoir que les généralistes, contrairement à ce que dit la loi, ne sont pas spécialistes, les juges enfoncent le clou:
Un généraliste assurant une permanence d'urgence sans avoir la qualité d'urgentiste, commet une faute en ne décelant pas la blessure qu'un urgentiste aurait décelée. C'est ce qu'a jugé la Cour de cassation le 25 novembre à propos d'un médecin généraliste qui n'avait pas diagnostiqué une fracture peu fréquente. Pourtant les juges ont reconnu que le généraliste avait donné des soins conformes à ceux que peut donner un généraliste, mais qu'il aurait dû s'abstenir, car, indique la cour de cassation, "il est fait déontologiquement obligation à tout praticien de s'abstenir, sauf circonstances exceptionnelles, d'entreprendre ou de poursuivre des soins, de formuler des prescriptions dans des domaines qui dépassent ses connaissances, son expérience et les moyens dont il dispose." (Cass. Civ 1, 25.11.2010, N° 1062)
Parions que les experts qui ont aidé la justice étaient des urgentistes hospitaliers et qu'il n'y avait pas un généralistes (normal, la justice considère qu'il ne sont pas spécialistes). Pourtant, dans ma carrière, j'ai vu plusieurs fois des urgentistes et même des orthopédistes passer à côté de fractures!!
Courage, fuyons!
source : généraliste.fr
Un généraliste assurant une permanence d'urgence sans avoir la qualité d'urgentiste, commet une faute en ne décelant pas la blessure qu'un urgentiste aurait décelée. C'est ce qu'a jugé la Cour de cassation le 25 novembre à propos d'un médecin généraliste qui n'avait pas diagnostiqué une fracture peu fréquente. Pourtant les juges ont reconnu que le généraliste avait donné des soins conformes à ceux que peut donner un généraliste, mais qu'il aurait dû s'abstenir, car, indique la cour de cassation, "il est fait déontologiquement obligation à tout praticien de s'abstenir, sauf circonstances exceptionnelles, d'entreprendre ou de poursuivre des soins, de formuler des prescriptions dans des domaines qui dépassent ses connaissances, son expérience et les moyens dont il dispose." (Cass. Civ 1, 25.11.2010, N° 1062)
Parions que les experts qui ont aidé la justice étaient des urgentistes hospitaliers et qu'il n'y avait pas un généralistes (normal, la justice considère qu'il ne sont pas spécialistes). Pourtant, dans ma carrière, j'ai vu plusieurs fois des urgentistes et même des orthopédistes passer à côté de fractures!!
Courage, fuyons!
source : généraliste.fr
A voir également:
- Association pour la reconversion des médecins
- Reconversion après congé parental - Accueil - Devenir parents
- Medecins du monde - Accueil - Droits et démarches
- Association permixon et alfuzosine - Accueil - Principes et substances actives
- Association ela - Accueil - Agenda santé
- Sos médecins avis - Accueil - Droits et démarches
4 réponses
Bonjour,
Le Généraliste "pivot du système de soins"...J'ai déjà entendu cela à de multiples reprises.
Mais si le "pivot" est sanctionné ainsi, ne plus s'étonner si, dans leur exercice quotidien, de plus en plus de Généralistes se sont reconvertis en simple "aiguilleurs" vers des Spécialistes "compétents"....
Le Généraliste "pivot du système de soins"...J'ai déjà entendu cela à de multiples reprises.
Mais si le "pivot" est sanctionné ainsi, ne plus s'étonner si, dans leur exercice quotidien, de plus en plus de Généralistes se sont reconvertis en simple "aiguilleurs" vers des Spécialistes "compétents"....
En effet, il semble que la justice deviennent de plus en plus sévère.
Le problème, c'est que les médecins n'ont pas les moyens d'assurer les missions qui leur sont confiées.
Le cas du médecin traitant est symptomatique. Il y a des nouvelles responsabilités dans le suivi des patients sans moyens supplémentaires pour les assurer (par exemple dans le domaine des dépistages, une vraie traçabilité efficace coûte chère).
être généraliste dans ces conditions, c'est avoir en permanence une épée de Damoclès (avec un fil de plus en plus fin pour la tenir).
Le problème, c'est que les médecins n'ont pas les moyens d'assurer les missions qui leur sont confiées.
Le cas du médecin traitant est symptomatique. Il y a des nouvelles responsabilités dans le suivi des patients sans moyens supplémentaires pour les assurer (par exemple dans le domaine des dépistages, une vraie traçabilité efficace coûte chère).
être généraliste dans ces conditions, c'est avoir en permanence une épée de Damoclès (avec un fil de plus en plus fin pour la tenir).