Partir paisiblement

pancak Messages postés 2 Date d'inscription mercredi 5 juin 2024 Statut Membre Dernière intervention 5 juin 2024 - 5 juin 2024 à 16:12
begonie Messages postés 87239 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 14 novembre 2024 - 5 juin 2024 à 21:10

Bonjour,

Je suis une jeune femme de 25 ans, ayant eu la chance de grandir dans un foyer aimant et bienveillant. Mes parents m'ont offert une éducation remarquable, et ma grand-mère, que j'ai aimée de tout mon cœur, a été une source inestimable de bonheur jusqu'à son décès en 2012. Mon enfance a été enrichie par de nombreuses activités et des paysages magnifiques. Bien que nous n'ayons jamais été riches, mes parents ont toujours su nous protéger, mon frère et moi, de leurs difficultés financières.

Cependant, depuis mes 17 ans, ma vie a pris un tournant sombre. Étudiante depuis l'âge de 18 ans, cela fait sept ans que je poursuis des études, animée par une soif de connaissance et une peur paralysante d'être perçue comme stupide. Entre mes 18 et 22 ans, j'ai vécu une période violente, une lente agonie marquant le début de ma descente. Forcée par la gendarmerie à consulter une psychologue de l'Apavim, j'ai rapidement abandonné ce suivi, préférant affronter cette situation seule. Cette période m'a appris la dure réalité de la solitude, m'obligeant à ne compter que sur moi-même.

Aujourd'hui, malgré la présence de mes amis et de mon compagnon, je me sens irrémédiablement seule. Cette solitude persiste même au milieu de la foule. J'ai toujours douté de mon intelligence, souvent tentée de passer un test de QI, craignant sincèrement que mon QI soit en dessous de la moyenne. Je lutte pour comprendre ce qui semble évident pour les autres, ne réussissant qu'avec des explications inversées. Les règles sociales m'échappent, et je suis souvent déconcertée par la réaction des autres à mes paroles, qui peuvent involontairement blesser.

Récemment, en tant qu'alternante, j'ai subi du harcèlement de la part de ma cheffe et du responsable des ressources humaines de mon entreprise. Pendant neuf mois, ma cheffe n'a cessé de me rabaisser, me traitant d'incapable, m'isolant, et m'humiliant. Hier, lors de mon entretien préalable au licenciement, le RH m'a agressée verbalement, comparant mes plaintes pour harcèlement à des accusations de viol "tu es la première à te plaindre de ta cheffe, c'est comme les plaintes pour viol ça, les premières sont toujours fausses et on s'en fiche", minimisant ma souffrance. Mon appel à l'inspection du travail est resté sans réponse, et je me sens écrasée par un système qui protège les puissants au détriment des plus vulnérables.

Je suis épuisée, aspirant à une paix que je ne parviens plus à trouver. À seulement 25 ans, j'ai vécu des expériences qui peuvent, peut être, être qualifiée de traumatisantes qui ont érodé mon désir de continuer. Parler à un psychologue est hors de portée, tant financièrement qu'émotionnellement, et je ne crois pas en leur aide. Je comprends que chercher des moyens de mettre fin à mes jours est illégal et ne demande pas de solutions à cet égard, mais je suis désespérément en quête de réconfort ou de soutien.

Merci de m'avoir lue.

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1 réponse

begonie Messages postés 87239 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 14 novembre 2024 9 090
5 juin 2024 à 19:20

Bonjour

Tu dis avoir déjà abandonné les consultations avec une psychologue de l'Apavim et de préférer ne compter que sur toi-même.

Depuis ta situation ne s'est pas améliorée et, au contraire, tu parais malgré tout en recherche de réconfort et de soutien.

Il ressort de ta description de ton vécu une difficulté de faire le pas, d'accepter avoir besoin d'aide mais de rejeter l'idée de rencontres avec un ou une psychologue.

Pourtant, cela vaudra la peine de prendre contact avec un ou une Psy, peut-être un ou une Médecin Psychiatre déjà pour discuter autour de ce que tu as décrit ici et d'aborder progressivement l'absence de sens à ce que tu as vécu et ce que tu vis actuellement.

Contacte ton médecin habituel qui te connaît bien pour discuter de ce besoin d'aide et, il ou elle pourra t' orienter vers un(e) professionnel(le) pour une prise en charge psychothérapeutique adaptée.

Au cas où tu peux toujours contacter un CMP (Centre Médico Psychologique) pour obtenir un accompagnement psychologique et émotionnel.

N'hésite pas d'en parler aussi avec ton médecin habituel.

Voilà un lien vers l'information et les adresses en France : https://www.annuaire-inverse-france.com/e635-centre-medico-psychologique

Les consultations au CMP sont confidentielles et gratuites.


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pancak Messages postés 2 Date d'inscription mercredi 5 juin 2024 Statut Membre Dernière intervention 5 juin 2024
5 juin 2024 à 19:46

Bonjour, 

merci pour votre réponse. Effectivement je voyais une psy avec l’Apavim mais il s’agissait d’un autre sujet (violences conjugales) contacté à l’époque par la gendarmerie et juge d’instruction. 
 

je vous remercie pour ces infos, je n’ai pas malheureusement pas de médecin traitant, je suis étudiante expatriée dans une autre ville je ne rentre pas souvent chez mes parents. Je vous remercie pour le lien, je vais aller le consulter 

bonne soirée 

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begonie Messages postés 87239 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 14 novembre 2024 9 090 > pancak Messages postés 2 Date d'inscription mercredi 5 juin 2024 Statut Membre Dernière intervention 5 juin 2024
5 juin 2024 à 21:10

Bonne décision et volontiers de tes nouvelles.

:)

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