Une question sur les manipulations poussant au suicide
Dany262
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Dany262 Messages postés 8 Statut Membre -
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Bonjour,
Je viens ici, pour trouver des réponses, à une question que je me pose depuis 30 ans.
Vers l'âge de 40 ans, alors que nous venions en famille de déménager pour un nouvel emploi, que mon époux avait une sérieuse addiction à l'alcool, que dans ses crises, il m'insultait me frappait, hurlait pendant des heures, alors que je commençais un nouveau travail, que nous avions une petite fille de 3 ans, placée la journée chez une nourrice, j'étais exténuée par les horaires. Le soir quand je rentrais à la maison, mon mari s'alcoolisait et mes soirées devenaient un enfer.
J'ai commencé à déprimer, maigrir, et un médecin m'a donné un anti-dépresseur pour que je tienne le choc. Je prenais du Floxyfral et dès lors, mon humeur a changée.
Mais un jour, où mon mari démontrait qu'il ne pouvait plus me supporter que sans cesse je recevais des coups, il ne cessait de me répéter: Mais qu'attends tu pour te jeter par la fenêtre, pour nous débarrasser le plancher... Ou alors fout toi sous un train, avec toutes sortes de mots qui tuent! C'était devenu chez lui obsessionnel. Alors qu'il pratiquait la chasse, qu'il préparait son fusil et ses balles, toujours alcoolisé, un soir
en criant, alors que la journée j'avais reçu des coups de poing dans le ventre et qu'il m'avait serré le cou laissant des marques bleues, il répétait sans cesse que je me jette par la fenêtre. Je n'en pouvais plus. J'ai piqué une crise de nerfs. Notre voisine du dessous entendait tout, ses cris, hurlements, ses demandes de passage à l'acte. Elle avait été infirmière dans un centre psychiatrique et plus tard m'a dit que c'était des cris de folie que poussait mon mari. Un moment, dans l'élan de la souffrance, comme un défi contre lui, j'ai enjambé, le balcon de notre appartement. C'était un élan que j'ai vite regretté, j'ai eu l'instinct de survie, et me suis retrouvée au premier étage sur la rambarde de chez ma voisine et suis tombée. J'étais dans le coma avec un filet de vie, de nombreuses fractures, et un pompier m'a maintenu en vie pour ne pas que je m'en aille. Mon mari étant policier, n'a pas eu de représailles. On a considéré que j'étais suicidaire et que c'était un pauvre malheureux. Il n'a pas été poursuivi... Et après cela il m'en a voulu parce qu'il considérait que j'étais une femme malade des nerfs qui lui provoquait des ennuis dans sa vie. Son alcoolisme a fini par le tuer et à la fin de sa vie, il est allé en centre psychiatrique et on a découvert chez lui le syndrome de Kretschmer, dont il aurait eu la personnalité.
Depuis je me pose toujours la question de savoir, si par manipulation à force de répéter à quelqu'un qu'il doit se tuer, de la part de la victime si elle passe à l'acte dans une crise de nerf, est elle responsable de son suicide?
Est ce que le bourreau a sa responsabilité?
J'ai cherché le pardon depuis, et me suis dit, que j'avais ma part de responsabilité, je n'aurais pas du l'écouter et j'aurais du garder mon sang-froid...
Bien cordialement...
Je viens ici, pour trouver des réponses, à une question que je me pose depuis 30 ans.
Vers l'âge de 40 ans, alors que nous venions en famille de déménager pour un nouvel emploi, que mon époux avait une sérieuse addiction à l'alcool, que dans ses crises, il m'insultait me frappait, hurlait pendant des heures, alors que je commençais un nouveau travail, que nous avions une petite fille de 3 ans, placée la journée chez une nourrice, j'étais exténuée par les horaires. Le soir quand je rentrais à la maison, mon mari s'alcoolisait et mes soirées devenaient un enfer.
J'ai commencé à déprimer, maigrir, et un médecin m'a donné un anti-dépresseur pour que je tienne le choc. Je prenais du Floxyfral et dès lors, mon humeur a changée.
Mais un jour, où mon mari démontrait qu'il ne pouvait plus me supporter que sans cesse je recevais des coups, il ne cessait de me répéter: Mais qu'attends tu pour te jeter par la fenêtre, pour nous débarrasser le plancher... Ou alors fout toi sous un train, avec toutes sortes de mots qui tuent! C'était devenu chez lui obsessionnel. Alors qu'il pratiquait la chasse, qu'il préparait son fusil et ses balles, toujours alcoolisé, un soir
en criant, alors que la journée j'avais reçu des coups de poing dans le ventre et qu'il m'avait serré le cou laissant des marques bleues, il répétait sans cesse que je me jette par la fenêtre. Je n'en pouvais plus. J'ai piqué une crise de nerfs. Notre voisine du dessous entendait tout, ses cris, hurlements, ses demandes de passage à l'acte. Elle avait été infirmière dans un centre psychiatrique et plus tard m'a dit que c'était des cris de folie que poussait mon mari. Un moment, dans l'élan de la souffrance, comme un défi contre lui, j'ai enjambé, le balcon de notre appartement. C'était un élan que j'ai vite regretté, j'ai eu l'instinct de survie, et me suis retrouvée au premier étage sur la rambarde de chez ma voisine et suis tombée. J'étais dans le coma avec un filet de vie, de nombreuses fractures, et un pompier m'a maintenu en vie pour ne pas que je m'en aille. Mon mari étant policier, n'a pas eu de représailles. On a considéré que j'étais suicidaire et que c'était un pauvre malheureux. Il n'a pas été poursuivi... Et après cela il m'en a voulu parce qu'il considérait que j'étais une femme malade des nerfs qui lui provoquait des ennuis dans sa vie. Son alcoolisme a fini par le tuer et à la fin de sa vie, il est allé en centre psychiatrique et on a découvert chez lui le syndrome de Kretschmer, dont il aurait eu la personnalité.
Depuis je me pose toujours la question de savoir, si par manipulation à force de répéter à quelqu'un qu'il doit se tuer, de la part de la victime si elle passe à l'acte dans une crise de nerf, est elle responsable de son suicide?
Est ce que le bourreau a sa responsabilité?
J'ai cherché le pardon depuis, et me suis dit, que j'avais ma part de responsabilité, je n'aurais pas du l'écouter et j'aurais du garder mon sang-froid...
Bien cordialement...
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2 réponses
Bonjour et bienvenue sur ce forum ,
"...est elle responsable de son suicide? "
Oui , rappel de la loi ;
"Article 223-13
Modifié par LOI n°2009-1437 du 24 novembre 2009 - art. 50
Le fait de provoquer au suicide d'autrui est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d'une tentative de suicide.
Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende lorsque la victime de l'infraction définie à l'alinéa précédent est un mineur de quinze ans."
Source ici :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006165292/
"... et me suis dit, que j'avais ma part de responsabilité"
Absolument pas tu as été une victime de manipulation d'un pervers narcissique ou d'un " paranoïaque arrosé "
"...est elle responsable de son suicide? "
Oui , rappel de la loi ;
"Article 223-13
Modifié par LOI n°2009-1437 du 24 novembre 2009 - art. 50
Le fait de provoquer au suicide d'autrui est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d'une tentative de suicide.
Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende lorsque la victime de l'infraction définie à l'alinéa précédent est un mineur de quinze ans."
Source ici :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006165292/
"... et me suis dit, que j'avais ma part de responsabilité"
Absolument pas tu as été une victime de manipulation d'un pervers narcissique ou d'un " paranoïaque arrosé "
Dans les années 90, cette notion n'était pas bien applicable, peu de personnes portaient plainte pour ce genre de choses. Les femmes avaient très peur, de leur bourreau, qui se trouvaient toujours des excuses.
Toujours en recherche d'une certaine compréhension, je me suis intéressée à la psychologie et j'ai lu des livres qui m'ont ouvert l'esprit, sur les pervers narcissiques et il en fut un, que j'ai adoré, c'était les manipulateurs sont parmi nous d'Isabelle Nazare-Agga, véritable révélation...
A l'époque mon mari policier, n'avait pas eu de poursuites.
Cette affaire dans son travail, avait été considérée pour lui, comme marié à femme malade des nerfs et qu'il avait des problèmes familiaux, ce qui le poussait à boire, alors que c'était le contraire, c'était l'aboutissement d'une situation. Je n'ai jamais eu aucune question, et il n'y eut aucune enquête, pour eux, c'était une tentative de suicide. Psychologiquement parlant, j'ai eu du mal à comprendre comment quelqu'un pouvait pousser quelqu'un d'autre au suicide par manipulation mentale.
Mais j'apprécie en explication, cette notion de paranoïaque arrosé.
Merci à vous, j'ai enfin une réponse.