Enceinte et adolescente : Je suis dans une impasse.

Salutations messieurs-dames. Je me nomme Justine et suis âgée de 15 ans ½. Je me suis inscrite sur ce site internet pour que l'on puisse me conseiller et surtout, m'aider. Du haut de mes 15 ans ½, je suis enceinte d'un mois. Le père de l'enfant âgé de 23 ans et mon entourage sont dans l'ignorance la plus totale vis-à-vis de ma situation actuelle. Je vis seule avec mon paternel depuis maintenant trois années et ce n'est pas tout les jours facile à la maison. Il est impulsif et ne me comprend pas toujours. Ce qui me semble logique vu le décalage de génération. Quant à ma mère, depuis le divorce n'est présente que rarement. Je ne la vois pas souvent, pour ne pas dire quasiment jamais. J'appréhende leur réaction. Je suis effrayée à la perspective de les décevoir, encore une fois. A la perspective de me retrouver seule contre tous et détestée par les êtres qui comptent le plus pour moi. J'ai bien conscience que d'être enceinte n'est pas une situation anodine, surtout à mon jeune âge. Je suis encore étudiante et à mon humble avis, je n'ai pas les capacités requise pour élever un enfant. De plus, le père du bébé ne me donne plus de nouvelles depuis trois semaines, ce qui n'est en aucun cas une surprise. Bien-sûr je suis la principale fautive, je n'ai pas prise mes précautions. Ma naïveté finira par me perdre, probablement. Maintenant je dois me comporter en adulte responsable et trouver une solution. Mais je n'y arriverais certainement pas sans votre aide qui est sans conteste la seule source susceptible de me faire avancer. Vous allez sûrement me parler d'avortement, ce qui pour moi également me paraît être la solution la plus radicale. Seulement, je reste tiraillée entre les deux. Dois-je garder cet enfant qui est le fruit de mes entrailles, ou dois-je lui "ôter" la vie, comme ça, sans états d'âme ? Un embryon n'est peut-être pas conscient de ce qui lui arrive, je ne pense pas que cela pourrait l'affecter d'une quelconque façon. Moi par contre je suis bien consciente des circonstances et en toute honnêteté je suis morte de peur. Sujette à de fréquentes dépressions, je ne pense point pouvoir supporter ça. Car malgré tout, j'imagine un avenir avec cet enfant, mon enfant. J'ai déjà choisi le prénom que j'aimerai lui donner et me demande sans cesse à côté de quel moment magique pourrais-je passé. Et diantre ! J'aime déjà cet enfant. A bientôt 16 ans, me retrouvé dans le service maternité allongée sur un lit à côté duquel mon bébé dormira tranquillement dans son berceau certes me ferait tout drôle.. D'absconses questions me viennent à l'esprit ; Serais-je capable de protéger un enfant dans un monde devenu fou ? Serais-je dans la mesure de subvenir au moindre de ses besoins ? .. Le père n'est pas amouraché de moi, bien loin de là et ne l'a probablement jamais été. Moi-même je le savais, mais aveuglée par les sentiments je n'en ai fais qu'à ma tête. Cela n'est tout de même pas une excuse valable, je vous le concède. En attendant vos réponses, je vais tant bien que mal essayé de relativisé et réfléchir. Beaucoup réfléchir. A bientôt