Les fumées autour de moi
Robin41M
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6 avril 2015 à 22:44
Celarielle Messages postés 38 Date d'inscription dimanche 5 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 11 avril 2015 - 6 avril 2015 à 23:00
Celarielle Messages postés 38 Date d'inscription dimanche 5 avril 2015 Statut Membre Dernière intervention 11 avril 2015 - 6 avril 2015 à 23:00
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Celarielle
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6 avril 2015 à 23:00
6 avril 2015 à 23:00
L'une des questions les plus fréquemment posée à propos du dépistage concerne la consommation passive de cannabis. Si je suis en contact avec des fumeurs de marijuana ou de haschich, serai-je positif à un test urinaire ou salivaire ?
Et bien, plusieurs études scientifiques ont déjà été menées sur le sujet depuis plus de 30 ans !
Qui se pose cette question ?
Pour une part, on retrouve des gens parfaitement honnêtes dans leur démarche. Ils sont non-fumeurs, mais sont amenés à passer du temps avec des consommateurs (un groupe d'amis, par exemple). Ils sont donc exposés à la fumée de cannabis. Pour leur travail ou leur permis de conduire, ils sont donc soucieux de savoir si un dépistage pourrait donner un faux positif par la simple inhalation de fumée.
Pour une autre part, en revanche, il s'agit de consommateurs actifs, qui anticipent un résultat positif lors d'un futur dépistage. Sachant à l'avance que ce contrôle sera positif, le jeu consiste alors pour eux à trouver de solides justifications scientifiques, afin de pouvoir invoquer une contamination passive devant un tribunal.
Les études scientifiques.
Depuis la fin des années 1970, pas moins de 9 études ont été menées sur le sujet.
Toutes ces études ont suivi un protocole plus ou moins similaire, basé sur une exposition en vase clos à la fumée de cannabis. Concrètement, plusieurs personnes fument du cannabis dans une pièce fermée et non aérée, tandis que des non-fumeurs inhalent cette fumée (exposition passive) durant plusieurs heures.
Les résultats semblent tous conduire aux mêmes conclusions.
Pour les tests urinaires:
Des tests urinaires de type GC/MS (chromatographie à phase gazeuse + spectrométrie de masse) ont été réalisés sur les sujets non-fumeurs, entre 6 et 24 heures après exposition. Les résultats attestent formellement que la plupart des échantillons d'urines étaient positifs au THC, à des taux variant de 6 à 20 ng/ml (nanogrammes par millilitres d'urine).
Il est donc clair que les non-fumeurs consomment passivement les substances cannabiques contenues dans l'air inhalé. Cela dit, les conditions d'expérimentation ont quand même été particulièrement poussées, et il est assez improbable dans les faits que des personnes passent plusieurs heures dans une pièce non aérée avec plusieurs joints fumés simultanément et de façon répétée. Assez rapidement, tout le monde ouvre les fenêtres pour renouveler l'air.
Si la contamination des fumeurs passifs est ainsi clairement avérée dans ces diverses études, elle ne semble portant pas générer de concentration urinaire en THC suffisante pour qu'un test soit positif. En effet, le seuil de dépistage international (y compris en France) du cannabis dans les urines est de 50 ng/ml. Les taux de 20 ng/ml relevés lors de ces expériences ne seraient donc pas assez conséquents pour donner un test urinaire positif. De plus, ces taux chutent extrêmement rapidement, ce qui réduit d'autant le risque de voir un faux positif. Pour information, le seuil international de 50 ng/ml a justement été fixé à ce niveau afin d'éviter les éventuels faux positifs dus à une exposition passive.
Pour les tests salivaires:
C'est une étude faîte en 2004 qui apporte la réponse. Le protocole reste le même. On a placé dans une pièce non ventilée de 36 m3 cinq fumeurs et quatre non-fumeurs. Chaque fumeur a consommé un joint complet de cannabis sur une durée d'environ 20 minutes. Chaque sujet a passé 4 heures dans la pièce. Des échantillons de salive ont été prélevés sur tous les participants. Les sujets passifs ont montrés des résultats positifs (de 3,6 à 26,4 ng/ml de salive) jusqu'à 30 minutes après le début de l'expérience, alors que les sujets actifs ont eu des résultats positifs jusqu'à la fin de l'expérience, c'est-à-dire après 4 heures.
Là aussi, on observe donc une contamination effective par la fumée de cannabis, ce qui parait normal, dans la mesure où celle-ci est saturée en ?9-tetrahydrocannabinol (le THC pur, et non le métabolite). Cela dit, cette contamination perdure sur une durée très limitée (30 minutes), ce qui en pratique, devrait éviter les faux positifs au test salivaire. Ces faux positifs sont d'autant moins probables que les tests salivaires actuels ne dépistent pas le ?9-tetrahydrocannabinol à des taux suffisamment bas (de 30 à 300 ng/ml selon les fabricants). Le risque est donc réduit à l'extrême.
Pour les tests sanguins:
Un mot sur la concentration sanguine. Des traces de THC y sont effectivement détectées pendant une courte période de temps, mais à des taux très bas, ce qui exclut une consommation active lors d'une analyse sanguine GC/MS.
Conclusion :
En définitive, les non-fumeurs n'ont pas de raisons concrètes de s'en faire, alors que les fumeurs testés positifs devront apparemment faire face à leurs responsabilités (surtout lors de contrôles routiers), car il leur sera quasiment impossible d'invoquer l'exposition passive au cannabis, lorsque leur test salivaire montrera un résultat positif au THC.
Et bien, plusieurs études scientifiques ont déjà été menées sur le sujet depuis plus de 30 ans !
Qui se pose cette question ?
Pour une part, on retrouve des gens parfaitement honnêtes dans leur démarche. Ils sont non-fumeurs, mais sont amenés à passer du temps avec des consommateurs (un groupe d'amis, par exemple). Ils sont donc exposés à la fumée de cannabis. Pour leur travail ou leur permis de conduire, ils sont donc soucieux de savoir si un dépistage pourrait donner un faux positif par la simple inhalation de fumée.
Pour une autre part, en revanche, il s'agit de consommateurs actifs, qui anticipent un résultat positif lors d'un futur dépistage. Sachant à l'avance que ce contrôle sera positif, le jeu consiste alors pour eux à trouver de solides justifications scientifiques, afin de pouvoir invoquer une contamination passive devant un tribunal.
Les études scientifiques.
Depuis la fin des années 1970, pas moins de 9 études ont été menées sur le sujet.
Toutes ces études ont suivi un protocole plus ou moins similaire, basé sur une exposition en vase clos à la fumée de cannabis. Concrètement, plusieurs personnes fument du cannabis dans une pièce fermée et non aérée, tandis que des non-fumeurs inhalent cette fumée (exposition passive) durant plusieurs heures.
Les résultats semblent tous conduire aux mêmes conclusions.
Pour les tests urinaires:
Des tests urinaires de type GC/MS (chromatographie à phase gazeuse + spectrométrie de masse) ont été réalisés sur les sujets non-fumeurs, entre 6 et 24 heures après exposition. Les résultats attestent formellement que la plupart des échantillons d'urines étaient positifs au THC, à des taux variant de 6 à 20 ng/ml (nanogrammes par millilitres d'urine).
Il est donc clair que les non-fumeurs consomment passivement les substances cannabiques contenues dans l'air inhalé. Cela dit, les conditions d'expérimentation ont quand même été particulièrement poussées, et il est assez improbable dans les faits que des personnes passent plusieurs heures dans une pièce non aérée avec plusieurs joints fumés simultanément et de façon répétée. Assez rapidement, tout le monde ouvre les fenêtres pour renouveler l'air.
Si la contamination des fumeurs passifs est ainsi clairement avérée dans ces diverses études, elle ne semble portant pas générer de concentration urinaire en THC suffisante pour qu'un test soit positif. En effet, le seuil de dépistage international (y compris en France) du cannabis dans les urines est de 50 ng/ml. Les taux de 20 ng/ml relevés lors de ces expériences ne seraient donc pas assez conséquents pour donner un test urinaire positif. De plus, ces taux chutent extrêmement rapidement, ce qui réduit d'autant le risque de voir un faux positif. Pour information, le seuil international de 50 ng/ml a justement été fixé à ce niveau afin d'éviter les éventuels faux positifs dus à une exposition passive.
Pour les tests salivaires:
C'est une étude faîte en 2004 qui apporte la réponse. Le protocole reste le même. On a placé dans une pièce non ventilée de 36 m3 cinq fumeurs et quatre non-fumeurs. Chaque fumeur a consommé un joint complet de cannabis sur une durée d'environ 20 minutes. Chaque sujet a passé 4 heures dans la pièce. Des échantillons de salive ont été prélevés sur tous les participants. Les sujets passifs ont montrés des résultats positifs (de 3,6 à 26,4 ng/ml de salive) jusqu'à 30 minutes après le début de l'expérience, alors que les sujets actifs ont eu des résultats positifs jusqu'à la fin de l'expérience, c'est-à-dire après 4 heures.
Là aussi, on observe donc une contamination effective par la fumée de cannabis, ce qui parait normal, dans la mesure où celle-ci est saturée en ?9-tetrahydrocannabinol (le THC pur, et non le métabolite). Cela dit, cette contamination perdure sur une durée très limitée (30 minutes), ce qui en pratique, devrait éviter les faux positifs au test salivaire. Ces faux positifs sont d'autant moins probables que les tests salivaires actuels ne dépistent pas le ?9-tetrahydrocannabinol à des taux suffisamment bas (de 30 à 300 ng/ml selon les fabricants). Le risque est donc réduit à l'extrême.
Pour les tests sanguins:
Un mot sur la concentration sanguine. Des traces de THC y sont effectivement détectées pendant une courte période de temps, mais à des taux très bas, ce qui exclut une consommation active lors d'une analyse sanguine GC/MS.
Conclusion :
En définitive, les non-fumeurs n'ont pas de raisons concrètes de s'en faire, alors que les fumeurs testés positifs devront apparemment faire face à leurs responsabilités (surtout lors de contrôles routiers), car il leur sera quasiment impossible d'invoquer l'exposition passive au cannabis, lorsque leur test salivaire montrera un résultat positif au THC.