Idées noires

marinette - 3 mars 2015 à 18:56
 Marinette - 3 mars 2015 à 20:05
Bonjour,

Je suis une femme de 27 ans et depuis quelques mois, je souffre d'un épisode dépressif majeur (le 2nd en 5 ans) mélangé à un burnout. Je suis suivie par mon médecin traitant (deroxat 20mg, puis par-dessus ça, du Temesta pour m'endormir le soir 1mg) et par une psychologue une fois par semaine
Depuis quelques semaines, mes idées noires se précisent et se font persistantes (envie de me couper les veines, surtout). J'en ai parlé à mon médecin, et à ma psychologue, mais rien ne s'arrange. Je n'ose en parler à personne d'autre, je ne veux pas poser de problème ou inquiéter qui que ce soit. Cela devient très lourd à porter: la honte d'être dans cet état, la solitude... Je ne sais plus quoi faire, plus à qui parler. Je n'ai plus envie de rien faire, manger ou dire.

Des conseils? Merci.
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1 réponse

begonie Messages postés 87237 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 14 novembre 2024 9 091
Modifié par begonie le 3/03/2015 à 19:21
Bonsoir.

Si tu sens que ces idées deviennent envahissantes, n'hésite pas de faire appel à un de ses numéros :

SAMU : 15
Police : 17
Pompiers : 18

Si tu sens le besoin de parler à quelqu'un, en dehors de ton entourage professionnel, et autour de ce que tu vis, tu peux toujours appeler ces numéros :
Suicide écoute : 01 45 39 40 00
Sos Suicide : 01 40 44 46 45

Les personnes qui te répondront sont tout-à-fait disponibles pour t'offrir de l'aide en t'écoutant par cette voie.

N'hésite pas non plus d'avancer ton prochain rendez-vous avec le psychologue quand tu sens que ces idées noires se précisent.

Tu vis seule ?

Bonne journée, bonne soirée ou bonne nuit !
begonie
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Merci de ta réponse, et des renseignements. Le fait est que je n'ose pas appeler ces numéros, je me sens stupide d'avoir de telles idées alors que je n'ai pas "une vie si difficile" (dixit mes proches, qui tentent de me faire relativiser mais qui ne font que diminuer la crédibilité de mes souffrances, diminuer l'importance de mon ressenti et négliger mon mal-être).
Ma psychologue est très occupée, j'ai rendez-vous avec elle jeudi à 20 heures, c'est dire! J'ai néanmoins rendez-vous demain avec mon généraliste, qui m'a déjà proposé une hospitalisation histoire de souffler.... mais ma psychologue pense que ce ne serait pas une solution. Le cadre serait trop rigide, alors que je m'impose déjà beaucoup de discipline (crise de boulimie et d'anorexie, et autres tocs ...).

Je vis seule , en effet. Je viens de passer une dizaine de jours chez ma mère (pour soigner une pneumonie), j'avais l'impression que ces idées noires étaient encore plus difficiles à dissimuler lors de ce séjour. J'avais la sensation que ma mère attendait trop de moi, à l'esquisse du moindre sourire elle avait l'impression que c'était gagné, que je n'étais plus triste...
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begonie Messages postés 87237 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 14 novembre 2024 9 091
3 mars 2015 à 19:44
" J'ai néanmoins rendez-vous demain avec mon généraliste, qui m'a déjà proposé une hospitalisation histoire de souffler.... "

Pourquoi pas ...

Ce que ton entourage pense ou montre par rapport à cette déprime importante, est assez courant. La grande majorité des gens qui n'ont jamais été dépressive ne peut pas comprendre la douleur morale, ni se mettre à la place de celui ou celle qui souffre.

Explique donc bien à ton médecin comment cela se passe ce dernier temps pour toi.
Tu as cette médication depuis quand ?
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Marinette > begonie Messages postés 87237 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 14 novembre 2024
3 mars 2015 à 20:05
L'idée d'être hospitalisée me fait peur, je crois. Le symbole est fort, je ne sais pas comment je gérerais le fait d'être prise en charge de cette façon, ni comment je ferais face à la réaction de certains proches.

Je suis sous deroxat depuis le mois de décembre, et mon médecin traitant m'a rajouté le Temesta avant de m'endormir il y a deux semaines, jour pour jour. J'ai confié à mon médecin avoir des idées noires, sa réaction a été plutôt vive, il s'est un peu laissé aller. Il m'a dit que si je passais à l'acte, il se fâcherait parce qu'il pense que le suicide est un acte lâche.
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