Récit d'une bouffée délirante aigue

Fermé
La vie est belle... Messages postés 1 Date d'inscription vendredi 9 novembre 2012 Statut Membre Dernière intervention 9 novembre 2012 - Modifié par DCI le 9/11/2012 à 09:16
joraline Messages postés 44722 Date d'inscription dimanche 6 mai 2012 Statut Modérateur Dernière intervention 23 septembre 2024 - 20 janv. 2015 à 17:58
Bonjour,

Je ne pourrais pas parler de ce que la personne vit lorsqu'il fait une BDA mais de ce que l'entourage vit !

Voilà, il y a qq mois déjà, un proche de ma famille a fait une BDA...

Son comportement était "bizarre", il faisait des gestes et avait des propos incohérents. À la suite de cela, (épisode long et douloureux) je l'ai fait hospitalisé !

Alors j'ai bcp culpabilisé, je m'en voulais, mais si jamais vous devez en passer par la, faite
Le c'est la meilleure façon de le guérir ! Il m'en a voulu, m'a traité de "sorcière"... Mais aujourd'hui ce n'est plus le cas, et il me remercie ! ;-)

Bref, après avoir fait les démarches, nous n'avons pas eu plus d'informations, on s'est senti désarmés et on n'avait plus le droit de le voir... Durant un mois, chaque jour, il avait eu des "crises", j'avais peur... Je ne comprenais pas comment il en était arrivé la ! Comment, pourquoi, qu'est ce qu'on n'a pas fait, pas vu ! Enfin des milliard de questions.

Puis je ne dormais plus, je le revoyais (rire immotivé, propos absurdes) ! Alors j'ai commencé à aller voir des psy... Pour essayer de comprendre, parce qu'on me disait que ça allait passer, ou qu'on ne savait pas. Bref, j'ai rencontre un Psy, qui m'a enfin accordé du temps et répondu à bcp de les questions !
J'avais fait les démarches, que je ne devais pas culpabiliser (ça fait du bien de l'entendre) et qu'il fait une BDA ! Que ça durait entre 3 jours et 1 mois... Un peu plus parfois ! Que c'était du souvent à une consommation de cannabis, avec un mal être du à des échecs (sentimentaux, scolaire...) et la voilà, je commençais à comprendre ! Mais qu'il allait revenir à lui ! C'est qu'une passade ! Enfin... J'avais des réponses même si c'était encore difficile !


L'episode sans le voir (car dangereux pour nous et lui) a duré près d'un mois... Faisant des pieds et mains (car peu d'info du service et encore moins du psy) j'ai réussi à le voir dix minutes la première fois ! Mais alors la, j'ai cru que la terre s'arrêtait ! Une vision horrible, un
Être sans vie, un zombie ! Alors mes petits espoirs s'envolèrent ! Je sorti de la, je me suis effondrée et heureusement un infirmier était la pour m'aider et me dire que les doses de médicaments étaient liés à son état mais que ça irait dans qq. temps !

Les jours passaient et je pouvais le voir tous les jours, au début ce fut difficile ! Mais chaque jour je voyais une différence ! Je reprenais espoir de le retrouvais ! Mais ce fut long ! Après 5 semaines, les délires visuels et auditifs n'étaient plus la. (avant je le voyais regarder en l'air, absent). Il commença à rire enfin sourire au bout de 6 semaines ! Ensuite, les médicaments furent réduits... Et la, un petit garçon était face à moi, obsédé par des choses futiles (apprendre le russe...) je le rassurais toujours, il avait des tocs (position de la bouteille, de ses manches...)


Au bout de 8 semaines, enfin il allait un peu mieux, je le retrouvais dans ses expressions, ses mimiques ! Puis 9 semaines et c'est le retour à la maison ! Très peur au début, mais le petit garçon était tjs la.

Aujourd'hui, il est toujours sous traitement, il a des petits moments de "doute" mais nous sommes la pour l'aider et l'accompagner.

Lui, il ne se rappelle de pas gds choses, en tout cas, il a eu l'impression d'être reste à l'hôpital 2 semaines... Alors que c'est 9 !

Parfois, on en discute... Et je lui raconte brièvement ! Parce qu'il ne souvient pas...

Mon récit est assez long, désolé mais si vous rencontrez ce genre d'épisode, je peux vous aider déjà en discutant.

Ce qui m'a aide aussi c'est le soutien de mes proches...

Tout ça pour dire que la BDA peut être parfois un peu longue ! Mais le retour à la réalite arrive... Et qu'il faut être patient et même s'il ne s'en souvient pas, les infirmiers m'ont bien dit que parfois je ne pouvais pas aller le voir, et son état n'était pas top !
Ce fut difficile, encore aujourd'hui j'en fais des cauchemars mais c'est une période qui nous a soudés lui et les membres de ma famille !

4 réponses

malilou01 Messages postés 2 Date d'inscription lundi 4 mars 2013 Statut Membre Dernière intervention 4 mars 2013 9
4 mars 2013 à 08:05
Merci pour ce récit car je vis actuellement une expérience presque identique... Notre fils de 25 ans est hospitalisé pour une BDA. Comme notre fils est revenu assez vite au calme, nous avons le droit de visite (1h par jour) et le droit de l'appeler après huit jours d'hospitalisation.
Voilà 10 jours qu'il est sous risperdal (2 X 3mg) mais hier il nous semblait encore bien dans ses idées inadaptées alors que nous l'avions trouvé mieux deux jours avant et au téléphone la veille.
Avez vous aussi repéré des allers retours entre mieux être et régression au cours de l'hospitalisation de votre proche ?
Je sais qu'il faut s'armer de patience et d'espoir mais quand on le vit, c'est profondément désespérant.... impression qu'il ne s'en sortira pas.... peur de son retour à la maison !
Merci encore... en espérant que vous lirez mon message !
Bien à vous !
Malilou01
20
Coucou, mon copain a fait une BDA il y a 2ans a été sous risperdal pdt 1ans et encore aujourd'hui ses vieux démons reviennent de temps à autre. Je pense qu'il y aura un reste toute sa vie de se malheureux passage
1