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1 réponse
Bonjour Zep!
Je ne sais pas si mon témoignage te sera d'une grande aide mais je peux te faire partager mon expérience douloureuse et comme j'ai pu m'en sortir.
J'avais 15 ans lorsque j'ai traversé un épisode de BDA très violent et long suite à une rupture amoureuse et beaucoup trop de réflexions dans la tête d'une adolescente rêveuse.. Des nuits sans dormir, à écrire, écrire, écrire, penser...Et puis, la perte de contact avec la réalité, je croyais que la fin du monde était proche, que j'avais été choisie pour sauver l'espèce humaine, que je pouvais voyager dans le temps,... Des épisodes qui sont très flous dans ma mémoire aujourd'hui mais qui restent très intenses.
Les jours qui ont suivi mes symptômes délirants aigus, mes parents m'ont emmenée de force chez le médecin, et j'ai été catapultée d'urgence en service psy à l'hôpital. Je ne me souviens de quasiment rien, si ce n'est que ça été un des pires moments de toute ma vie. J'ai ensuite passé 6 longs mois en unité de soin psychiatriques pour adolescents, passant d'une chambre d'isolement à chambre normale puis réadaptation progressive au monde extérieur, autorisation de visites du cercle proche, lecture de lettres, puis visites de mes ami(e)s, sorties dans le parc, et enfin sorties en permission à la maison, puis hôpital de jour et enfin le retour inespéré à la vie "normale", à mes perceptions normales. S'en sont suivi 1 an et demi de traitement lourd de neuroleptiques, diminués progressivement en accord avec le psy, les médecins, et un beau jour, enfin.. plus de traitement du tout et, le bonheur absolu retrouvé, la joie de se sentir grandie, à nouveau soi même et fière de l'être. Aujourd'hui j'ai 21 ans, je suis licence de communication, j'ai retrouvé ma joie de vivre, mes passions, mes ambitions et je vis le grand amour depuis plus de trois ans. Honnêtement, tout cela était inespéré, et pourtant ! Il faut surtout affronter la maladie, y faire face pour pouvoir espérer en sortir.
Durant tout mon parcours, j'ai été couverte de lettres et de messages de ma famille, de mes amis, mes profs, mes partenaires d'activités..tous les gens que j'avais cotoyé pendant une période régulière et qui était au courant de ma situation. Je crois que j'ai eu envie de m'en sortir pour moi, mais pour eux aussi !Se sentir aimé est sans doute la plus belle des raisons de se battre.
Je comprends que ton ami refuse de prendre ses traitements car les effets secondaires sont horribles : fatigue extrême, difficulté de concentration, de coordination des mouvements, hypersalivation, impossibilité de faire du sport, prise de poids... On se sent nul, affaibli, un vrai boulet ! Mais si j'avais un conseil à lui donner, ce serait de réaliser que le pire de cette maladie ce n'est pas les médicaments, ni le fait d'admettre qu'on est malade (ce n'est pas honteux!! les proches peuvent comprendre et ne vont pas s'enfuir en courant pour autant), c'est surtout de vivre toute sa vie avec une épée de Damoclès au dessus de sa tête, de pouvoir basculer d'un moment à l'autre dans le délire..
S'il veut être vraiment heureux, il faut qu'il accepte de se faire aider!!!!! Et même si c'est dur, que les médecins ne comprennent pas forcément notre ressenti (j'ai toujours détesté aller chez le psy).. Et si les médicaments sont nécessaires, je lui souhaite beaucoup de courage mais il ne faut surtout pas se voiler la face. Cette situation "sur le fil" est dangereuse pour lui. Il a déjà beaucoup de chance de ne pas avoir besoin d'hospitalisation, mais il ne faut pas gâcher la lucidité qu'il possède !
Je te conseille d'en parler avec sa famille, et pourquoi pas de rencontrer ensemble des psychiatres juste pour avoir des avis.. Chaque cas est différent.
Voilà je te souhaite du courage et j'espère que vous allez vite trouver une solution !
Je ne sais pas si mon témoignage te sera d'une grande aide mais je peux te faire partager mon expérience douloureuse et comme j'ai pu m'en sortir.
J'avais 15 ans lorsque j'ai traversé un épisode de BDA très violent et long suite à une rupture amoureuse et beaucoup trop de réflexions dans la tête d'une adolescente rêveuse.. Des nuits sans dormir, à écrire, écrire, écrire, penser...Et puis, la perte de contact avec la réalité, je croyais que la fin du monde était proche, que j'avais été choisie pour sauver l'espèce humaine, que je pouvais voyager dans le temps,... Des épisodes qui sont très flous dans ma mémoire aujourd'hui mais qui restent très intenses.
Les jours qui ont suivi mes symptômes délirants aigus, mes parents m'ont emmenée de force chez le médecin, et j'ai été catapultée d'urgence en service psy à l'hôpital. Je ne me souviens de quasiment rien, si ce n'est que ça été un des pires moments de toute ma vie. J'ai ensuite passé 6 longs mois en unité de soin psychiatriques pour adolescents, passant d'une chambre d'isolement à chambre normale puis réadaptation progressive au monde extérieur, autorisation de visites du cercle proche, lecture de lettres, puis visites de mes ami(e)s, sorties dans le parc, et enfin sorties en permission à la maison, puis hôpital de jour et enfin le retour inespéré à la vie "normale", à mes perceptions normales. S'en sont suivi 1 an et demi de traitement lourd de neuroleptiques, diminués progressivement en accord avec le psy, les médecins, et un beau jour, enfin.. plus de traitement du tout et, le bonheur absolu retrouvé, la joie de se sentir grandie, à nouveau soi même et fière de l'être. Aujourd'hui j'ai 21 ans, je suis licence de communication, j'ai retrouvé ma joie de vivre, mes passions, mes ambitions et je vis le grand amour depuis plus de trois ans. Honnêtement, tout cela était inespéré, et pourtant ! Il faut surtout affronter la maladie, y faire face pour pouvoir espérer en sortir.
Durant tout mon parcours, j'ai été couverte de lettres et de messages de ma famille, de mes amis, mes profs, mes partenaires d'activités..tous les gens que j'avais cotoyé pendant une période régulière et qui était au courant de ma situation. Je crois que j'ai eu envie de m'en sortir pour moi, mais pour eux aussi !Se sentir aimé est sans doute la plus belle des raisons de se battre.
Je comprends que ton ami refuse de prendre ses traitements car les effets secondaires sont horribles : fatigue extrême, difficulté de concentration, de coordination des mouvements, hypersalivation, impossibilité de faire du sport, prise de poids... On se sent nul, affaibli, un vrai boulet ! Mais si j'avais un conseil à lui donner, ce serait de réaliser que le pire de cette maladie ce n'est pas les médicaments, ni le fait d'admettre qu'on est malade (ce n'est pas honteux!! les proches peuvent comprendre et ne vont pas s'enfuir en courant pour autant), c'est surtout de vivre toute sa vie avec une épée de Damoclès au dessus de sa tête, de pouvoir basculer d'un moment à l'autre dans le délire..
S'il veut être vraiment heureux, il faut qu'il accepte de se faire aider!!!!! Et même si c'est dur, que les médecins ne comprennent pas forcément notre ressenti (j'ai toujours détesté aller chez le psy).. Et si les médicaments sont nécessaires, je lui souhaite beaucoup de courage mais il ne faut surtout pas se voiler la face. Cette situation "sur le fil" est dangereuse pour lui. Il a déjà beaucoup de chance de ne pas avoir besoin d'hospitalisation, mais il ne faut pas gâcher la lucidité qu'il possède !
Je te conseille d'en parler avec sa famille, et pourquoi pas de rencontrer ensemble des psychiatres juste pour avoir des avis.. Chaque cas est différent.
Voilà je te souhaite du courage et j'espère que vous allez vite trouver une solution !
18 févr. 2015 à 23:34