Bonjour Arielle,
Réfléchis bien avant de commencer : vouloir un enfant sur le tard et de plus sans père (sans vouloir être rétrograde) !
D'abord tu n'es pas tout à fait seule, il y a l'enfant, il a le droit d'avoir un père reconnu en temps que tel. Personnellement, pour l'enfant, je ne voulais pas d'enfants seule. Pourtant j'en aurais bien voulu à un moment de ma vie.
Puis, te rends tu comptes de ce que c'est d'avoir un enfant. C'est extraordinaire mais c'est aussi une présence 100 % de ton temps surtout au début (jour et nuit). Là, si le père est un vrai père attentif, cela fait du bien de se partager le travail. Il y a des jours, ce n'est pas trop d'être 2. Et après 40 ans, on ne rajeunit pas, les mamans que je connais qui ont eu des enfants dans la quarantaine admettent toutes que c'est éprouvant physiquement. Certaines peuvent comparer entre en avoir eu jeunes et plus âgées.
J'ai rencontré mon mari tard (38 ans, j'ai du faire une amniosynthèse, j'habite en Belgique). J'ai eu ma fille très vite (3 mois). Puis, cela n'allait plus. Deux fausses couches. Nous avons fait des tests et, à part l'âge, il n'y avait pas vraiment de raisons techniques pour ne plus être enceinte : il fallait patienter. J'ai voulu personnellement poussé le destin car je voulais absolument en avoir un 2e. J'ai fait 1 ans d'insémination artificielle. Nous avons alors décidé de faire une in-vitro (psychologiquement, moi qui avais 20 ans dans la tête, j'ai pris un coup de vieux car, sans ménagement, on te dit qu'à 40 ans tu es vieille et que tu n'as droit qu'à 1,2 ou 3 essais !) Quel horreur de faire une in-vitro, renseigne-toi avant de commencer car c'est loin d'être une partie de plaisir. j'admet que dans certain cas, il n'y a pas d'autres moyens et j'admire les femmes qui le font plusieurs fois.
Voici comment je le ressens : les médicaments te mettent artificiellement en état de ménopause puis, tes 2 ovules sont stimulés intensivement et en même temps (j'avais 13 ovules) "grâce" à des injections journalières et douloureuses. Et puis l'attente d'un miracle, sans aide psyco. C'est LA période noire de ma vie.
L'in-vitro a raté, puis le mois suivant, j'étais enceinte naturellement, 5 ans après ma fille, j'ai pu mettre un superbe petit garçon au monde. Puis il a pleuré toutes les nuits pendant 2 ans (ma fille avait très vite passé les nuits). Au début, c'était, il parait, pour me rassurer qu'il vivait bien !
Maintenant, il a 5 ans, et nous nous disons tous les jours, tous les 4, que nous avons de la chance !
J'adore mes enfants, même si certains jours, mon mari et moi on se dit "ouf" en les mettant au lit ! Mais, attention un enfant cela change radicalement la vie et ce n'est pas comme un cadre démodé (on peut s'en défaire), on le garde pour la vie !