Gros décalage sur le plan sexuel, que faire ?
Arkana0 Messages postés 4400 Date d'inscription mercredi 11 février 2009 Statut Modérateur Dernière intervention 10 février 2023 - 8 juin 2020 à 09:27
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1 réponse
7 juin 2020 à 17:06
"Pensez-vous qu'il soit possible que mes sentiments évoluent dans le bon sens avec le temps ?"
On va évacuer l'évidence : nul ne peut prédire l'avenir. Mais avec ce que tu nopus dis, c'est mal parti.
"Que feriez-vous à ma place ?"
Je me poserais quelques questions :
- La première est simple mais pourtant capitale et beacuoup s'y prennent les pieds : serais-tu mieux seule plutôt qu'avec lui ? Question bonus : concernant le célibat, j'ai l'impression que beaucoup de gens en développent une peur irrationnelle. Es-tu concernée ?
- La seconde : en admettant un oui à la première, assumes-tu ce décallage de sentiments entre vous deux ? Si ça te pose un problème éthique, il va falloir y faire quelque-chose, comme en discuter avec lui, car ça ne deviendra que de plus en plus pénible pour lui.
Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, simplement tes réponses que je me garderai bien de juger. Mais il faut te les poser et y répondre sérieusement.
Et pour revenir sur un élément que tu nous disais plus haut :
"attention, j'ai bien conscience que le physique n'est pas nécessairement un critère dans le fait de tomber amoureux"
Reformulons la chose : est-il possible d'entretenir un couple sain avec quelqu'un qui nous dégoûte physiquement ?
8 juin 2020 à 00:52
Merci pour cette réponse bienveillante.
Alors effectivement personne n'est devin. ;) Je pense que c'etait une question maladroite pour savoir si certaines personnes sont déjà tombées amoureuses "après coup".
Je vais essayer de laisser de côté ma fierté afin de répondre aux questions pertinentes que vous soulevez.
Oui je redoute le célibat. Je n'ai jamais connu de longues périodes en étant seule depuis le lycée. J'ai répété la même erreur suite à chacune de mes ruptures : me jeter dans les bras d'un autre aussi vite que possible. Je pense que c'est en partie lié à mon besoin de donner de l'importance à quelqu'un d'autre que moi même. Être en couple me donne une raison de vivre pour ainsi dire. Par exemple lorsque je suis seule chez moi, je peux passer une journée voire plusieurs sans m'alimenter, sans sortir, sans me doucher... À contrario si je suis avec lui je vais être beaucoup plus encline à proposer des activités, cuisiner des petits plats, à me faire belle etc.
Alors serais-je oui ou non mieux seule ?
Oui car :
- c'est une idée qui me trotte dans la tête depuis un moment, j'ai envie d'apprendre à vivre pour moi autant que je veux vivre pour les autres (mais je ne me sens pas du tout prête ; l'est-on un jour ?)
- ce serait une manière de solutionner le problème du "sexe non désiré mais fait quand même pour faire plaisir" qui me fait me sentir perdue et mal avec ma libido qui se détraque.
- je serais à l'ecart de certaines tentations (addictions)
Et non car :
- Dans un premier temps je ne suis pas sûre d'être assez stable émotionnellement pour encaisser la rupture
- Une fois célibataire, je crains de me retrouver très isolée icompris vis à vis de mon cercle amical ce qui va à l'encontre des conseils de ma psy
- J'ai peur de craquer et de retomber dans mes vieux travers de noyer mon chagrin dans une autre relation
Nb : J'ai eu des expériences désastreuses avec des hommes (violent entre autre) et j'ai peur de retomber sur ce genre de type (j'ai l'impression d'être un aimant à âmes brisées) alors que mon copain actuel est le plus "sain" que j'ai connu si je peux dire ça comme ça
- J'ai peur de laisser passer la chance de vivre quelque chose de beau avec lui car il a énormément de qualités que je recherche : à l'écoute, calme, logique et rationnel (ça m'aide à garder les pieds sur terre quand j'en ai besoin), tendre, avec une vive intelligence, très drôle, avec beaucoup de hobbies en commun avec moi, bienveillant et j'en passe !
Est-ce que j'assume le décalage de nos sentiments et désirs ?
Absolument pas. Je me sens honteuse, lâche et hypocrite vis à vis de lui ce qui m'est insupportable. Je donnerais tout ce que je peux pour ressentir un amour à la hauteur du sien. Je suis la première à raconter à qui veut l'entendre que la communication est la clef de tout mais dans ce cas je ne me l'applique pas... J'espère tellement pouvoir résoudre ça toute seule de mon côté, pour ne pas trahir sa confiance, blesser son estime... Il est déjà arrivé que je laisse transparaître ce décalage et je faisais tout pour le nier et le rassurer. Ma priorité est qu'il se sente bien car il ne mérite pas de subir les conséquences de mes faiblesses psychologiques.
Pour finir sur la question du physique, telle que votre question est posée ma réponse est simplement non. Cependant je trouve que la perception du physique de quelqu'un peut varier. Au début j'etais rebutée par certains aspects c'est vrai, mais petit à petit je m'en suis accommodée et je ne les remarque presque plus. D'autres éléments me dérangent maintenant mais je pense que je peux en faire abstraction aussi. Ce qui m'embête le plus c'est de ne pas me sentir "hypnotisée" par sa présence. Le terme est fort mais c'est quelque chose que j'ai déjà ressenti et qui allait croissant avec la force de mes sentiments amoureux : l'odeur corporelle naturelle qui enivre et que je pourrais humer des journées entières, le désir de toucher sa peau à chaque fois que mes yeux se posent dessus, le regard bloqué sur une simple photo pendant des heures, l'envie de scruter et mémoriser chaque détail de son visage et de son corps, d'en aimer les moindres défauts qui font qu'il est unique. Bon ça peut faire un peu flipper dit comme ça je le reconnais, mais c'est une telle sensation de délice... La ressentir me manque...
Oulah...! Je viens de prévisualiser ma réponse et je ne m'étais pas rendue compte que j'avais tant écrit. J'espère que ce ne sera pas trop indigeste.
8 juin 2020 à 09:27
Bonjour,
"J'espère que ce ne sera pas trop indigeste."
Réponse longue, certes, mais plutôt structurée et synthétique donc elle méritait sa longueur.
"ce qui va à l'encontre des conseils de ma psy"
Tu fais bien de le préciser, ta situation ne se traite avec un peu plus de rigueur dans ce cas. C'est en tout acs un très bon pas d'avoir identifié un problème et d'avoir sauté le pas de l'aide professionnelle. Ca devrait t'éviter de nombreuses années d'errance.
Garde bien en tête que je n'ai aucune compétence en psychologie, donc ce que je dis ne doit en aucun cas se soustraire à ce que ta psy te conseille.
"Oui je redoute le célibat."
Sache que tu n'es pas la seule dans cette situation, j'ai même l'impression que c'est une norme.
Je me permets de raconter un peu mon histoire :
J'ai commencé à avoir des copines à mes 17 ans. Puis un jour ça s'est arrêté sans que je comprenne pourquoi. Je suis alors passé par un "désert sentimental" de 8 ans. Comme tu te l'imagines probablement, je suis passé par des pahses très noires et peu reluisantes : frustration, rancoeur, idées noires... Puis un jour j'ai eu un déclic : pendant toute cette période je n'avais pas mené une si mauvaise vie : de belles études, un bon travail. Une seule et unique chose avait tout pourri : je cherchais à rentrer dans une norme. Cette norme m'imposait d'avoir une compagne, autrement c'est que je n'avais pas de valeur. Et sitôt affranchi de cela, tout a bien mieux tourné.
Je me suis reconnu ma propre valeur, décidée en fonction de mes critères et non-plus ceux des autres. J'ai appris à être ma propre source de bonheur et non-plus à être un seau percé dans lequel se déverserait le bonheur apporté par les autres.
Dit comme cela, on pourrait croire à une ode à la solitude. C'est le contraire : je suis bien plus disponible pour les autres désormais, maintenant que je ne coures plus après des chimères. Je ne cherche plus à prendre avidement ce qu'ils veulent bien m'apporter : j'offre à ceux à qui je choisis d'offrir.
Au vu de ce que tu écris, j'en viens à penser que la racine de ton problème c'est que tu ne t'aimes pas.
J'ai à ce propos quelques conseils à partager, tirés de ma propre expérience.
Mon premier conseil, c'est d'identifier des choses que tu aimes faire et d'y consacrer du temps. Ce faisant, tu vas nécessairement passer du bon temps, et surtout tu vas y développer des compétences que tu ne soupçonnerais pas forcément. Tu devrais alors réaliser que tu n'es pas si nulle que ça :)
Mon exemple personnel : j'ai découvert un peu par hasard la culture des plantes carnivores et je m'y suis tellement plu que j'ai pris un engagement associatif et ai des responsabilités dans mon association. Ca prends du temps, mais qui m'apporte beaucoup de satisfaction. J'y ai développé des compétences utiles au managment qui me serviront dans mon avenir proche.
Je m'amuse aussi beaucoup dans la production d'hydromel.
Bref écoute-toi et fonce (raisonnablement tout de même)
Le second, c'est de concevoir un "toi idéal, mais atteignable". Le but de l'exercice est d'être critique vis-à-vis de toi même (ce que je te soupçonne d'être trop), mais également bienveillante. Une fois suffisamment défini, l'idée va être de modifier ton comportement pour viser cet idéal. Au début tu feras "semblant", mais à force tu devrais en prendre l'habitude et ce sera ensuite un comportement naturel. Cet idéal peut bien sûr changer au fil du temps et de tes expériences.
Je ne prétends pas qu'il s'agisse de vérités : les démonstrations par l'anecdote sont une preuve trop faible pour en faire des généralités, mais j'espère que tu y puiseras l'inspiration pour ta propre solution.