Des douleurs thoraciques, j'ai quoi ?

Fermé
nicolasjorel - 27 juil. 2009 à 22:20
Docteur Pierrick Hordé Messages postés 42113 Date d'inscription vendredi 21 décembre 2007 Statut Webmaster Dernière intervention 1 avril 2024 - 28 juil. 2009 à 15:42
Bonjour,

Cela fait des années que je souffre de douleurs thoraciques. Jusque là, je le gérais. Mais depuis 2 mois, ca s'est nettement empiré. J'ai beaucoup plus de douleurs et en plus de cela, j'ai des difficultés à respirer. Les dyspnées apparaissent à l'effort (et après) puis pendant la nuit. La nuit parce que je suis en position allongée (sur le ventre et le dos), ca me comprime fortement sous le sternum.

J'entends le coeur taper en permanence maintenant depuis 2 mois et je sens quand il fait des extrasystoles. Cela ne me dérangerait pas si je n'avais pas des sensations de brulures dans tout le thorax. C'est vraiment galère, à 28 ans avoir ça, alors je gère les douleurs avec du propofan, mais les dyspnées sont toujours là et je fais de moins en moins d'effort (je marche de moins en moins et ma copine va jusque me ramener au travail en voiture, c'est pour dire). Quand je suis debout, je résiste pour le rester, avant je faisais beaucoup de course à pied, j'ai tout arrêté depuis 2 mois, c'est l'enfer. Si quelqu'un a des informations à ce niveau là, dites le moi car les examens réalisés n'ont rien décelés (ECG, bilan sanguin, échocardiographie), j'aimerai que les médecins trouvent mais encore faut il qu'ils cherchent.

Mon histoire n'en finit tellement pas que j'en ai créé un journal en ligne: http://www.cas-cardiologie.com

Nicolas J.

4 réponses

Docteur Pierrick Hordé Messages postés 42113 Date d'inscription vendredi 21 décembre 2007 Statut Webmaster Dernière intervention 1 avril 2024 28 048
28 juil. 2009 à 15:42
La dimention psychologique de votre problème semble bien entendu très importante.Mais il me parfait capital de reprendre toutes les investigations avec un médecin, ce que je vous ait dit plus haut. Consulter un psy vous apportera une aide supplementaire.
Docteur Pierrick Hordé

Directeur éditorial de Santé Médecine et du Particulier Santé

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Docteur Pierrick Hordé Messages postés 42113 Date d'inscription vendredi 21 décembre 2007 Statut Webmaster Dernière intervention 1 avril 2024 28 048
28 juil. 2009 à 08:43
Tout a fait d accord avec toi.., donc le mieux reste une prise en charge globale par le mêle médecin qui orientera vers divers spécialistes.
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nicolasjorel
28 juil. 2009 à 12:33
Oui, je suis d'accord avec toi mais mon médecin traitant bloque l'affaire pensant que c'est le stress.
Alors je dois me débrouiller maintenant pour passer entre les mailles du filet. Sincèrement, c'est devenu mon combat puisque je souffre en permanence de mes symptomes. Le propofan est devenu mon allié pour réussir à vivre mon quotidien même si ca ne guérit pas mes dyspnées. Voici une journée de travail avec mes 2 meilleurs alliés, ma copine et le propofan:

A 8h, ma copine me donne du propofan, 20 minutes plus tard, je me lève
Je sens les effets du propofan et j'ai un état de soulagement une heure après et pendant une heure et demi.
A 9h30, ma copine m'a ramené au travail car je serai incapable le matin de faire le trajet en train (la gare est à 10 minutes de mon lieu de travail à pied),
A 11h30, je commence à ressouffrir, je reprends du propofan à 12h
A 13h, je suis soulagé jusque 15h environ,
A 16h, je reprends du propofan, je suis soulagé de 17h à 19h à peu près. Mais à 18h30 je repars en train, j'ai donc marché jusqu'à la gare, c'est l'enfer, car le soir, la sensation de brulures au thorax est plus forte que le matin,

Et là je ne parle que des douleurs mais pas de la difficulté à me lever le matin, et c'est un enfer car la nuit, mes dyspnées sont très fortes et je sens mon corps s'engourdir fortement.

J'aimerai être pris en charge par un médecin mais à défaut d'être traiter, il faut bien que je gère, donc voilà. Tant que je sais me mettre debout et même si c'est en résistance, je résiste.
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DCI Messages postés 87147 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024 37 342 > nicolasjorel
28 juil. 2009 à 13:06
RE-


Je rejoins l'avis de P. Horde.

Une prise ne charge globale, y compris sur le plan psy., me parait indispensable.

La sphère digestive et le système cardio-vasculaire ont été innocentés.

Reste l'appareil respiratoire à explorer.

Mais il ne faut rien laisser au hasard et prendre en compte également le domaine psychologique. Nous voyons régulièrement des contextes douloureux chroniques avec troubles fonctionnels (dyspnée, oppression respiratoire...) qui ne relèvent que d'un contexte dépressif.

Certes, il ne faut pas tout ramener au psychique mais il ne faut pas l'oublier non plus.

A suivre...
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Docteur Pierrick Hordé Messages postés 42113 Date d'inscription vendredi 21 décembre 2007 Statut Webmaster Dernière intervention 1 avril 2024 28 048
27 juil. 2009 à 22:48
As tu exploré la piste "pneumologique"...chez un pneumologue avec la pratique d'une EFR, examen du souffle?
Est tu pris en charge par un médecin traitant? Il faut peut être que tu consultes un médecin de médecin interne, dans un centre hospitalier...
A mon avis, il ya encore beaucoup de pistes à explorer car tu es jeune et les manifestations que tu décrits semblent t'empêcher de vivre normalement...
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DCI Messages postés 87147 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024 37 342
27 juil. 2009 à 23:40
Bonsoir,

...Sans négliger la piste digestive (oesophage + estomac), certaines anomalies à ce niveau pouvant entrainer de "fausses" anomalies cardiaques ou respiratoires.

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nicolasjorel > DCI Messages postés 87147 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024
28 juil. 2009 à 12:20
Bonjour, merci pour ta réponse. J'ai fait une fibroscopie également qui n'a rien révélé, tout est plus que parfait à ce niveau là m'a dit le spécialiste. Avant de faire la fibro, j'avais un traitement qui m'avait été donné par un médecin car il pensait que j'avais un RGO, mais ca ne m'a pas soulagé du tout.

Depuis, j'ai rejeté cette hypothèse car le rapport avec l'effort physique est trop fort maintenant et j'ai pris assez d'aspirine pendant un moment pour essayer de traiter les douleurs pour prouver que ca ne l'est pas également. Avec de l'aspirine, je pense que les douleurs liés à un RGO aurait décuplées.

Merci,
Nicolas J.
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nicolasjorel
28 juil. 2009 à 12:09
Merci pour ta réponse, je n'ai pas eu d'examen du souffle par mon médecin. Et mon médecin traitant n'a pas souhaité faire plus d'explorations, à mon avis, il pense que c'est du stress. Je suis de tempérament anxieux mais sincèrement, qu'un stress m'empêche de marcher vite, de monter un escalier sans être épuisé à la fin et qu'en plus, que mes douleurs soient soulagées par du propofan, je ne vois pas ce que le stress à avoir là-dedans. Et puis, sur mon journal en ligne où j'explique en détail (http://www.cas-cardiologie.com ?), j'explique bien que ca a évolué de façon logique en 2 stades, depuis 6 ans, j'avais des douleurs puis maintenant problème de dyspnées et douleurs fortes ...

Pour avoir un contre avis, je suis allé jusqu'à voir d'autres médecins généralistes qui n'ont à aucun moment demandé ce type d'examens. J'ai eu une fibroscopie que j'ai réalisé, j'ai vu un cardiologue mais j'ai toujours eu des examens de base (ECG, bilans sanguins, echocardiographie, radiographie).

Par contre, avant d'entrer dans le stade plus handicapant de ma maladie, je sentais depuis quelques semaines des difficultés à m'entrainer en course à pied. J'avais donc programmé un test d'effort dans un centre médical sportif mais je n'étais pas encore comme maintenant, je n'avais pas ces difficultés à marcher. Avant le test d'effort, ils m'ont fait soufflé dans un appareil, et là, le médecin m'a regardé, et m'a demandé: "Vous fumez ?". Je n'ai jamais fumé et j'ai toujours fait du sport. Bizarre. Ensuite j'ai fait le test et ils ont détecté que j'étais très peu endurant (à 9 km/h je passais le 1er seuil) mais assez résistant (je suis allé jusqu'à 16 km/h au 2nd seuil). Alors qu'il y a 6 mois, je mettais 40 minutes pour un 10 km et que j'ai toujours été endurant, on me dit que je suis devenu peu endurant en l'espace de quelques semaines.


En regardant la courbe, j'ai entendu le médecin dire: "ça, c'est atypique". Je ne lui ai pas dit que je souffrais de douleurs depuis 6 ans car comme à ce moment là, ca ne m'handicapait pas pour les efforts, j'ai préféré me taire. Et puis l'objectif était à ce moment là d'optimiser mes entrainements en course à pied.

Je fais un test d'effort cette fois-ci médical en fin de semaine prochaine, peut être qu'ils vont me faire un EFR avant, non ? J'espère qu'ils vont enfin voir ce qui me pourrit la vie depuis 3 mois mais que j'ai vu évolué depuis 6 ans.
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nicolasjorel Messages postés 1 Date d'inscription mardi 28 juillet 2009 Statut Membre Dernière intervention 28 juillet 2009
28 juil. 2009 à 14:53
Mon médecin traitant m'a prescrit un antidépresseur pensant que c'était le stress. C'est du séroplex, ca fait maintenant un mois et demi que j'en prends et cela n'a rien changé. Comme il ne faut pas l'arrêter, je continue. Mes symptomes sont arrivés en dehors de tout contexte anxiogène (que ce soit au travail ou ailleurs), j'avais aucune raison pour cela.

Sincèrement, malgré ces douleurs, je continue d'avoir le moral, pourtant, c'est vraiment handicapant. J'ai eu pendant un moment des anxiolytiques pour dormir, je ne me souviens plus du nom. La nuit, c'était encore plus l'enfer, j'avais une dyspnée encore plus forte qu'à l'habitude, c'était l'horreur. Alors depuis, en traitement, je n'ai que du séroplex le matin, et le propofan qui est le seul médicament à véritablement me soulager en ce qui concerne les douleurs. Je sens de toute façon qu'il y a un problème au niveau respiratoire, j'ai fait assez de course à pied dans ma vie pour connaître mon état quand on est en résistance dans l'effort. Là, pour moi, la marche est devenu un travail de résistance.

Mon kinésithérapeute qui a passé beaucoup de temps avec moi ce dernier mois a vu qu'il y avait des tensions fortes au niveau du thorax. Ils pensent qu'ils sont passés à côté de quelque chose et n'a pas l'air de retenir la cause psychique. J'explique cela dans un article sur mon journal http://cascardiologie.blogspot.com/2009/07/ils-sont-passes-cote-de-quelque-chose.html C'est vrai que je fais ma propre investigation mais c'est le seul moyen que je trouve pour faire avancer les choses. Je suis de plus en plus convaincu que ca va empirer, ce n'est pas pour cela que je n'ai pas le moral.

Et puis d'ailleurs, tous mes problèmes sont arrivés après de grosses crises d'asthme. A partir de ce moment, j'ai toujours eu des douleurs que j'ai géré. Mais depuis 2 mois, c'est devenu l'enfer car lié à l'effort.

L'auto-diagnostic n'est pas bon mais je n'ai pas d'autres solutions actuellement pour pouvoir gérer mes problèmes. C'est grâce à cet auto-diagnostic que je sais actuellement me lever, je choisis l'heure de ma prise de propofan, je sais ce que je ne peux pas faire, ce que je peux faire. Je sais que je ne peux plus courir actuellement, comment ai-je fait pour le savoir ? Il y a un mois, j'ai pris mes baskets et je suis parti dans la forêt courir, plus je courrais, et plus c'était l'enfer, je sentais ma poitrine brulait de plus en plus et le coeur tapait fort, je n'étais qu'à 9 km/h, j'ai fait ca 10 minutes. J'ai mis toute la journée pour voir mes symptomes revenir à la normal, j'ai passé ce jour là une journée horrible. Depuis, je ne cours plus, c'est comme ça que j'évalue mes possibilités et la gravité de la situation.

Maintenant, il est évident que lorsque je souffre énormément, j'ai moins le moral, et quand je souffre moins, ca va mieux. Mais ca, ca relève de la normalité psychique ou psychiatrique. Mais attention, je ne suis pas contre un avis d'un psychiatre, je souffre tellement que je suis prêt à tout.
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