Mon histoire, mon avortement en Hollande. (témoignage )

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Lola - Modifié le 7 juil. 2022 à 15:55
Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 - 7 juil. 2022 à 15:56

Bonjour, 

Il y a deux jours Je posais une question sur ce forum car j’étais perdue et en plein doute concernant mon avortement en hollande.

Aujourd’hui j’ai besoin d’expliquer mon histoire avant de passer à autre chose et par là même occasion se aidera certainement une autre femme qui se retrouve dans ma situation, car je recherchais moi-même des émoignages, et sur internet peu de témoignages mais beaucoup de jugements à ce sujet. 

J’ai vingt cinq ans, j’étais en couple avec un homme depuis quatre ans, une relation très toxique, cet homme m’avait menti, tromper, frapper et j’en passe. 

On s’est séparé et remis ensemble des centaines et des centaines de fois, en fait, on n'a jamais été réellement ensemble chacun vivait chez soi, et ce n’est que de mauvais souvenirs. 

Mais un soir, j’ai totalement petu un câble, j’étais en pleine dispute triste, et j’ai pris une mauvaise décision, qui a engendré la situation, boire, boire beaucoup, au point où je n’étais même plus consciente de qui j’étais et ce que je fessais, et j’ai passé la nuit avec un autre homme. 

Il faut savoir que j’ai commencé ma vie sexuelle à seize, dix-sept  ans et depuis je n’ai jamais pris la pilule j’ai toujours utilisé comme seul moyen de contraception le préservatif, et je n’avais jusqu’à ce soir-là jamais eu de soucis. 

Sauf que comme je le disais plus haut ce soir-là, j’étais très alcoolisé et cet homme aussi, nous n’avons aucun souvenir ni lui ni moi d’en avoir utilisé un et les faits ne sont là, nous n’en avons pas utilisé. 

J’ai continué ma vie tant bien que mal après avoir regretté amèrement mon acte d’avoir coucher avec un inconnu. J’ai quitté mon emploi, et quelques semaines auparavant j’avais quitté mon logement, car ma décision était prise je voulais mettre un terme définitif à ma relation toxique qui me bouffait de jour en jour je voulais partir pour oublier toutes cette histoire pendant quelques semaines quelques mois chez ma maman qui vit à l’étranger et ensuite retrouvé un logement et un emploi dans une autre ville loin de là où j’habitais.

Les jours se sont écoulé, j’ai eu mes règles normalement, et le mois d’après elle ne sont jamais apparu après avoir pensé à un petit retard c’est très fréquent, je n'ai pas vraiment des cycles réguliers je me suis quand même décidée à faire un test de grossesse, qui m’a de suite indiqué positif trois semaines et plus je n’oublierai jamais ce moment, totalement paniquée j’ai tout de suite appelé le planning familial, qui m’a donné rendez-vous pour faire une échographie et dater ma grossesse, le monde s’est écroulé pour moi quand on m’a annoncé que j’étais enceinte de treize semaines d’aménorrhée et cinq jours et que j’avais dépassé le délai de cinq jours, que la seule solution pour moi si je voulais interrompre cette grossesse était de me rendre en Hollande. 

alors sans avoir aucune idée de ce que j’allais faire j’ai fixé un rendez-vous avec leurs aides et j’ai fait les démarches nécessaires pour avoir tous les documents qu’il fallait au cas où je prenais la décision de m’y rendre pour ne plus retardé. 

J’ai dû faire une prise de sang pour connaître mon groupe sanguin et un test d'urine pour vérifier une éventuelle infection, et en plus d’être tombé enceinte en une nuit, il m’avait refilé la clam idia. J’ai pris un traitement d’un jour trois antibiotiques.

J’ai dû me rendre à ma mutuelle pour avoir une attestation d'assurabilité en Belgique et avec l’échographie et la date à laquelle j’avais parlé à la gynécologue j’avais tous les documents nécessaires pour partir en hollande. 

Malgré que tout était organiser j’étais  en plein doute, chaque personne autour de moi avait un avis et une vision différentes pour certains c’était peut être une chance d’un nouveau départs d’une nouvelle vie, pour d’autre c était complètement fou, pour 

l’assistante social c’était possible. 

Il faut savoir que j’ai toujours travaillé, et donc j’avais droit au chômage complet, il y avait possibilité que je m’en sorte difficilement mais possible. 

En fait je me suis isolée j’ai évité mes proches, leurs avis, et je me suis demandé ce qui était le mieux pour mon bébé mais également pour moi, quelle vision de la famille j’avais, quelle vie je voulais offrir à mon enfant 

Et au fond de moi, je savais que ce bébé méritait mieux je n’avais ni emploi, ni logement, et je ne connais à peine son père, qui en plus et étrangers, avec une culture totalement différente de la mienne, et je n’avais pas envie que mon enfant grandisse dans cette culture. 

Je suis instable émotionnellement aussi, je suis en pleins cauchemars avec cet homme que j’aime mais que je dois oublier, en fait je devais complètement reconstruire ma vie.

Au fond de mon cœur je savais, que ma décision était déjà prise, mais je doutais de moi, je doutais de mon choix, j’avais mal, de faire le deuil de mon bébé j’avais peur.

Le jour avant je suis déjà en Hollande j’ai passé la nuit dans un hôtel à dix minutes  de la clinique car il faut être à jeunet que j’habite loin. je parcours forum après forum je cherche un témoignage j’ai besoin de savoir si quelqu’un a regretté son choix, mais je tombe sur des personnes qui jugent qui, parle de meurtre, qui ne comprenne pas, je tombe sur des femmes qui expriment leurs regrets, leurs mal-être, et je pleure, je culpabilise, je m’en veux je m’en veux de me retrouver là où je suis, et je sais que je suis la seule responsable de ce qui m’arrive, à ce moment-là je me déteste mon malheur je l’ai créé seule, en enchaînant mauvaise décision sur mauvaises décisions. 

je suis convaincu encore que ce bébé ne mérite pas de payer de mes erreurs, c’est à moi de la payer. 

Je tente de dormir, mais je n’y arrive pas je finis par m’endormir deux, trois heures en pleurent à force d’épuisement.

Sept heures du matin mon réveil sonne, j’ai mis le réveil le plus tard possible pour ne pas avoir le temps de réfléchir, je prends ma douche je me prépare et je prends

La direction de la clinique, je m’attends à un grand bâtiment,  c’est en réalité un bâtiment un peu cacher, très propres qui ressemble plus à un grand planning familial. 

Je suis la première fille arrivée, je me rends à l’accueil, oublie dame me demande les documents nécessaires les photocopient, et me donnent un formulaire à remplir; 

je m’assieds et je bloque plus de vingt minutes  à écrire sur ce formulaire des choses simple Nom, prénom, antécédent...je fixe la fenêtre je fixe les gens, je me demande si je devrais pas partir en courant.

en l’espace de vingt minutes seulement la salle d’attente s’est rempli dix, quinze filles, des mineurs très jeune accompagnée de leurs parents, des meres de famille de la trentaine avec leurs maris et enfants, des femmes avec des grossesses très avancer le ventre très très visible, de tout âgés, beaucoup de Belges et française. Ça m’a marqué de voir le nombre de cas qui était différent les uns des autres. 

je finis par rendre mon formulaire, le premier médecin m’appelle, pour faire le point sur ma santé, le deuxième médecin m’appelle pour savoir la raison de mon avortement et si je suis bien sûr de ma décision et également si personne ne m’a forcée ou menacer. 

L’accueil nous appelé ensuite pour le paiement de huit cent cinquante cinq euros

En tout j’ai attendu deux heures trente pour tout ça, le temps semblait une éternité je doutais je voulais partir, et en même temps je voulais avoir le courage d’aller jusqu’au bout et que tout sois fini. 

finalement le médecin m’appelle cette fois-ci elle m’emmène à l’étage, me place dans une chambre, me demande de me mettre la robe de nuit, et de m’installer dans le lit, elle revient quelques instants plus tard avec un verre d'eau à la main et des médicaments, elle m’explique que le premier est un antidouleur le second une anti-diarrhée et les deux suivants sert à préparer le col de l’utérus pour l'intervention, qu’il faut laisser sous la langue une vingtaine de minutes.

C’est le moment décisif et certainement le plus dur, quand ils sont pris, plus de retour en arrière. 

Difficilement je les prends, l’infirmière me pose la sédation dans le bras et je dois attendre une heure.

Une très longue heure, sa donne froide très froide, je suis toute blanche j’ai des frissons et j’ai mal au ventre des douleurs intenses de règles, ce moment-là est très difficile parce qu'on est seul et on réalise ce qu’on est en train de faire l'attende et la douleur est difficile.

L’heure est passé l’infirmière me demande d’aller uriner et de me rendre dans la salle d’intervention;

je craque je pleure, on me demande de m'installer dans le siège le même que chez un gynécologue, on met place le masque sur le nez, on me dit que tout va bien se passer que c'est bientôt terminer et on me sèche mes larmes, en l'espace de quelques secondes je m’endors. 

Je me réveille en sursaut et je demande si c’est bientôt fini, on me répond que c’est terminer, j’étais complément à l’ouest et il m’a fallu quelques minutes pour réaliser ou j’étais et reprendre mes esprits.

À ce moment je réalise que j’ai été jusqu’au bout que tout est terminé que je ne suis plus enceinte, que ce cauchemar prend fin.

Et contre toute attende, moi qui pensais que la tristesse serait la première réaction, j’ai été envahi d’un sentiment de soulagement intense. 

L’heure qui suis je suis sous serveillance, l’infirmière viendra vérifier si les perte de sang sont normale, si on ne fait pas de mauvaise réactions, elle me demande d’uriner, de manger la tartine et de boire un jus de pomme et de prendre deux antibiotiques pour éviter les infections. 

Je suis ensuite partie.

aujourdhui, je suis chez moi, je suis triste de ce que j’ai fait mais en aucun cas je regrette mon choix, car je sais pourquoi je l’ai fait. Oui c’est douloureux, oui ça fait peur, oui mais ça me peine moins que d’imaginer une vie avec ce bébé qui n’avait rien demandé, de lui donner une enface malheureuse sans papa, avec une maman malheureuse, qui galère à joindre les deux bouts, qui galère à lui donner le strict minimum, et à lui créer un avenir.

Les filles, que vous soyez mineur, déjà maman, peuvent importe votre âge, votre situation, je n’ai qu’un seul conseil à vous donner, isolez-vous, n’écoutez personne, penser à cet enfant et à vous, pensez à la vie que vous voulez à la vie que vous lui offrirait si vous doutez, et peu importe qu’elle choix vous ferait, c’est le bon, aussi dur soit-il 

j’avais besoin d’écrire ce que j’ai vécu afin de tourner la page, je pensais à autre chose, et reprendre le cours de ma vie. 

Bon courage à toutes 

1 réponse

Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
7 juil. 2022 à 15:56

Merci pour ce témoignage et remets toi rapidement de tout ça afin de tourner la page sereinement


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