Je pense au suicide de plus en plus comment s'en sortir?

Anya - Modifié le 2 févr. 2021 à 16:02
Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 - 3 févr. 2021 à 18:21
Bonjour,
J'avoue que je suis assez honteuse d'avoir à poser ce genre de question... Je viens d'avoir 22 ans, et je me rend compte que je ne suis plus que l'ombre de moi-même... Si je poste aujourd'hui, c'est dans le but d'extérioriser je pense, donc je vais surement écrire un gros pavé, mais je pense arriver à un stade ou j'en ai besoin...

Je pense au suicide quotidiennement, même quand j'ai des jours ou je ne me send pas trop mal, je reviens toujours à la même chose : ce serait mieux si j'étais morte actuellement.

Ca fais depuis la fin du collège que j'ai des envies suicidaires, mais elles n'étaient pas très "fréquente". Honnêtement, aujourd'hui je pense que c'étais du à un harcèlement, un manque de confiance en moi-même, et une peur constante de l'échec.

C'est au lycée que j'ai commencée à aller "vraiment" mal. En seconde vers novembre, j'avais prévu comment en finir et planifiée une date pour mon suicide, mais au final, j'ai pas eut le courage de le faire parce que ma mère venais de perdre la sienne d'un cancer... et je me disais que deux enterrement allait lui couter cher. Puis après mes deux autres grand parents sont morts aussi pendant cette période au lycée, et même si j'allais de plus en plus mal notamment à cause de la pression à cause de mon échec scolaire (mes parents me disaient sans cesse que je n'aurais jamais mon BAC, que de toute façon j'allais rater mes études, que j'étais bête et conne, mon père me disant que au final me prostituer serait plus rentable etc) mais aussi de mon isolement sociale : même si j'avais un petit groupe d'amies, je me suis toujours senti à l'écart, comme étant la personne dont personne ne se préoccupe.

Au final, j'ai eut mon BAC, et je me suis dit que l'université allait beaucoup m'aider : grosse erreur.
Mes parents ne m'ont pas autorisé à avoir un appartement pour ma première année de fac, parce qu'ils voulaient contrôler si je bossais ou non, j'étais obligé de prendre le train pour y aller, et obliger de ne pas rentrer à des heures excessive : j'avais pas le droit de rester prendre un verre avec mes amies de fac, pas le droit d'aller dormir chez elles parce que "'ta cours demain", ou "on a besoin de toi pour faire le ménage etc". Au final, ma première année de fac à été une catastrophe. J'ai clairement rien foutu de toute l'année par fatigue, manque de travail personnel (je prenais le train à 5h du matin pour rentrer chez moi à 22h...) j'étais toujours déprimée, je ne voulais plus rien faire, et j'ai pris un retard horrible en cours...
J'ai réussit à négocier pour avoir mon appartement l'année suivante, ce qui fut ma meilleure décision. Sauf que j'étais toujours aussi seule parce que toute mes amies avaient arrêté la fac ou les études. Je suis assez timide de base, et j'ai pas réussit à me faire de nouveau amis pendant les deux années qui ont suivi... Surtout que entre temps, j'ai du me réorienter... Donc j'étais toujours mal, même si je me disais que c'étais toujours mieux qu'avant.

Puis évidemment y'a eut la Covid.... mes parents m'ont forcé à rendre mon appartement (forcément j'étais en cours à distance, quel intérêt de payer un appartement pour ne pas y aller?) et je me suis retrouvé coincé pendant les deux confinement avec ma famille... Nos styles de vie ne cohabitaient clairement plus, ce qui nous amenais à des dispute constante (pas forcément uniquement moi vs ma famille : tout le monde se disputaient constamment..) et forcément, vu qu'on pouvais pas sortir.... Une fois de plus, la pression pour ma réussite scolaire, l'isolement sociale, la situation sanitaire, le fait de ne plus sortir, d'autre soucis qui se rajoutais... Rien n'allait. Et mes envie suicidaires ont repris. J'avais donc recommencé à planifier mon suicide... J'avais prévu de le faire en été, après le travail, vu que je finissais à 2h du matin, je savais que si j'allais faire ce que je voulais faire, personne ne s'en rendrais compte... Je me suis dégonflée comme une lâche.

Je me sens horriblement mal depuis la fin du deuxième confinement : j'en peux plus de rester chez mes parents, de vivre avec eux, même si ça fais longtemps que je me sens mal, je ne supporte plus de voir d'autre personnes. Je ne parle presque plus à mes amies : elles savent que je ne vais pas très bien, et je sais que si je veux parler, elles écouterons. Mais j'ai toujours le sentiment d'être un poids, de leurs faire du mal ou qu'elle ne me prenne pas au sérieux. J'ai l'impression que quand je leurs dis que si je pouvais je me pendrais, elle ne me prenne pas sérieusement...

Je suis consciente dans ce que j'écris à quel point je suis égoïste : j'ai une famille, des amies, des études, un travail, j'ai le permis, financièrement je suis assez bien vu que je vis chez mes parents... et pourtant je ne veux plus vivre. Tout les jours je culpabilise, des gens ont vécu bien pire que moi, sont dans des situation pire que la mienne, alors pourquoi je suis comme ça?

Aujourd'hui, je suis juste fatiguée de vivre comme ça. Je ne dors plus la nuit, si je peux éviter de manger je le fais, je ne sors plus de chez moi, je ne sors jamais de mon lit, même si j'essaye, je ne prend clairement plus soin de moi, j'ai développer de l'eczéma à cause de mon stress, je me gratte jusqu'au sang et met de l'eau bouillante sur mes plaies juste pour que ça me fasse un peu de mal. Je suis irritable h24, je deviens impossible à vivre, je n'arrive même plus à soutenir moralement mes amies, j'ignore leurs message, je refuse leurs proposition de sortir...

J'arrive à un stade ou je ne me vois plus en vie d'ici quelques mois... Je pense à allez voir quelqu'un, mais j'ai peur des conséquences... J'ai peur qu'on me dise que je suis folle, que tout est dans ma tête, que tout ce que je ressens c'est juste moi qui exagère, qu'on me dise que je suis une mauvaise personne... Mais je ne vois pas d'autre alternative?

S'il y à des gens qui ont été dans un situation similaire, est ce que voir un psychologue aide vraiment? Parce que je ne pense plus pouvoir supporter ca toute seule...

Merci d'avoir lu, désolée d'avoir pris de votre temps, pardon pour les fautes...
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3 réponses

Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 503
2 févr. 2021 à 16:13
Bonjour et bienvenue sur ce forum ,

La longueur de ton texte me fais penser que tu as grandement besoin de parler et tu n'as pas à en avoir honte et tu dis :
" Je pense à allez voir quelqu'un, mais j'ai peur des conséquences... J'ai peur qu'on me dise que je suis folle, que tout est dans ma tête, que tout ce que je ressens c'est juste moi qui exagère, qu'on me dise que je suis une mauvaise personne... Mais je ne vois pas d'autre alternative? "
Je te rassure de suite, personne ne va te prendre pour une folle ni que tu exagère et encore moins que tu es une mauvaise personne .
Tu es en souffrance et tu as développé un authentique état dépressif réactionnel à cette situation plein de symptômes le confirme :
Ces automutilations ont un sens:
-soit tu te mutiles parce que une douleur physique remplace une douleur psychique ( ça soulage )
-soit parce que tu ne trouves pas les mots pour exprimer ta souffrance.
-et peut être ces deux raisons à la fois .
Perte d’appétit, insomnies, idées noires, isolement, perte de l'élan vital et il doit il y en avoir d'autres...
Et tu as raison, il n'y a pas d'autre alternative que de voir quelqu'un, aussi je vais vivement te conseiller de consulter un médecin psychiatre afin de faire le point et évaluer après entretient quel type de prise en charge te conviendrait .
Tu peux prendre RDV chez un psychiatre en libéral consultation de 46,70 € remboursée mais il peut il y avoir dépassement d'honoraire par la suite en cas de psychothérapie, à voir, c'est au cas par cas et selon les revenus
Tu peux aussi prendre RDV dans un CMP ( Centre Médico Psychologique ) proche de ton domicile, service public, gratuité des soins, aucune avance d'argent. Il y a là des équipes pluri disciplinaires, psychiatres, psychologues, infirmiers(es) psychiatriques, assistante sociales, diététiciens(nes),ergothérapeutes, psychomotriciens et éducateurs spécialisés, mais les délais peuvent être longs .
https://www.annuaire-inverse-france.com/e635-centre-medico-psychologique
NB: Les psychologues en libéral ne sont pas remboursés

NB 2 : une seule faute, cherche...;-)

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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 503
2 févr. 2021 à 19:07
Peut être ne retrouves tu pas ta question ?
Je la fais donc remonter en tête.
Merci de répondre
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Hey, je n'avais pas les notifs activée, je viens donc juste de voir ton message
Déjà merci beaucoup d'avoir lu, et d'avoir pris la peine de me répondre, juste le fais de savoir que quelqu'un la lu sans l'ignorer m'a fais du bien donc merci :)
Et merci beaucoup, vraiment, Ton message m'a rassurée sur certains points, je pense aller voir quelqu'un, même si actuellement la situation sanitaire va surement compliqué la chose... Je me vois juste mal annoncer ça a mes parents..

En tout cas merci beaucoup pour ton message, vraiment :)
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 503
3 févr. 2021 à 18:21
Mais de rien et repasse donner de tes nouvelles et tu es majeure donc tu peux très bien te soigner, c'est ton droit
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