À l'arrêt depuis presque 9 mois

Rorscharrr - 8 mars 2020 à 17:52
Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 - 6 avril 2020 à 15:53
La première fois que j'ai vu une psychologue, je devais avoir dix ans. À l'époque, j'avais de bons résultats scolaires mais montrais trop peu d'intérêt pour les cours, voire m'y ennuyais. Un diagnostic de surdouance a rassuré mes parents, ce n'est donc que six ans plus tard que j'ai revu une psychologue pour difficultés personnelles. J'ai arrêté après quelques mois faute de résultat. Mais, parce que trois ans plus tard mes difficultés personnelles empiraient, j'ai vu un psychiatre à la fac qui m'a prescrit mes premiers antipsychotiques. Leurs effets secondaires m'ont dissuadé de poursuivre le traitement.
Ce n'est qu'un an plus tard que j'ai entamé un suivi psychiatrique régulier, jusqu'à aujourd'hui. Suite à deux hospitalisations, on m'a prescrit des antidépresseurs, mais surtout des antipsychotiques, pendant environ un an et demi. À deux reprises, mes psychiatres ont dit à mes parents, et non à moi, que je souffrais d'une forme de schizophrénie. Ce n'est qu'après un an que mon sixième psychiatre l'a reconnu devant moi. La symptomatologie qu'il me prêtait, en gros, c'était : « on arrive pas à vous suivre ». J'ai alors demandé à passer des tests dans un centre expert en schizophrénie pour être sûr d'en être atteint. Quand j'ai appris que ces tests n'auraient lieu que deux ou trois mois plus tard, et leurs résultats communiqués deux ou trois autres mois plus tard, j'ai « fugué » de chez mes parents pendant une vingtaine d'heures avec l'idée de me suicider.
Jamais je ne suis passé à l'acte. Mon hospitalisation consécutive a abouti à un diagnostic de schizophrénie simple (quoique ma psychiatre nous ait parlé à moi et mes parents de schizophrénie « atypique »), mais mes tests au centre expert ont de leur côté révélé des troubles dépressifs majeurs récurrents, aussi ai-je été sous antidépresseurs pendant quatre ans. Ma psychiatre suivante a initié un sevrage à la troisième année mais, alors qu'elle me semblait en train de rebrousser chemin devant une baisse de moral chez moi, j'ai contre son avis décidé d'interrompre mon traitement.
Un peu moins d'un an plus tard, j'ai essayé d'envoyer un message sur un forum d'entraide psychologique mais ce message n'a à ma connaissance jamais été validé par la modération. D'une part, j'appréhendais de tomber sur un psychiatre fanatique des médicaments, et de l'autre, je redoutais de payer un psychologue incompétent. Par ailleurs, mes horaires de travail en intérim m'empêchaient de consulter en CMP sans rien en laisser voir à mon employeur. Finalement, deux ou trois mois plus tard, j'ai fait ce qui me semble avoir été ma deuxième crise psychotique et me suis re-trouvé hospitalisé, puis re-diagnostiqué schizophrène simple.

Environ une semaine après ma sortie de l'hôpital en juin 2019, j'ai commencé à ne plus avoir envie de rien, ne plus m'intéresser à rien... et passer mes journées allongé sans rien faire. Rien n'a changé depuis. Depuis août, je suis à la fois sous antidépresseurs et antipsychotiques. En hôpital de jour de début octobre à fin janvier, j'ai demandé à arrêter faute d'amélioration. Début février, j'ai pris rendez-vous avec un énième psychiatre qui m'a accueilli deux semaines plus tard pour me dire d'aller plutôt en CMP, où le lendemain on m'a donné rendez-vous avec une infirmière pour la semaine suivante. La semaine suivante, 02/03/2020, l'infirmière m'a donné rendez-vous avec un nouveau psychiatre pour le mois prochain.

À vingt-sept ans, je me sens trop jeune pour mourir et trop vieux pour encore espérer une vie digne d'être vécue. Trop indifférent pour vivre normalement, travailler et consommer... et trop empathique pour me suicider au mépris de ceux qui disent m'aimer.
Si je suis schizophrène, à quoi bon penser ? Si je suis dépressif, pourquoi faire risquer une contagion à mon entourage ?
J'ai peur que mars 2020 ne soit très long pour moi.
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13 réponses

Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
8 mars 2020 à 19:11
"'à ce stade, la question du diagnostic aussi m'indiffère"
Et tu as bien raison ...;-)
A cette dose , le Solian n'a pas d'effet anti psychotique car il possède des propriétés antidépressives lorsqu'il est employé à faible dose (50 mg par jour).
Les anglo saxons et les Italiens le considèrent donc comme un anti dépresseur, et moi aussi ...
Une psychothérapie consiste en des entretiens régulier avec un psychiatre, un psychologue ou un(e) infirmier(e) psy formé et expérimenté
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
8 mars 2020 à 19:13
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
Modifié le 8 mars 2020 à 18:44
Bonjour et bienvenue sur ce forum,

Ce n'est que mon avis personnel mais je n'adhère pas à ces diagnostics de " schizophrénie simple " ou " psychose blanche " .
A te lire , tu me semble bien névrosé et dépressif avec peut être un soupçon de trouble schizo affectif mais absolument pas schizophrène.
Tu semble être par contre dans un certain " nomadisme médical ", n'adhérant pas aux prises en charges et traitements que tu prends...ou pas !
Le seul conseil que j'ai envie de te donner serait de te tenir à ta prochaine prise en charge .
"Si je suis dépressif, pourquoi faire risquer une contagion à mon entourage ? "
La dépression n'est pas contagieuse
Quel est ton traitement actuel ?

Merci d'avance pour ta réponse

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Bonjour (^^')
Je prends mon traitement avec assiduité, tant que je ne souffre d'aucun effet secondaire. Mon antidépresseur est l'effexor et mon antipsychotique, le solian.
Je suis tombé sur pas mal d'articles en tapant "dépression contagion" sur google. Ils n'associent pas clairement les deux, mais je n'ai plus trop la patience pour les nuances.
L'infirmière du CMP m'a conseillé de ne pas me disperser d'ici mon rendez-vous avec le psychiatre, mais comme j'ai dit, celui-ci me paraît tellement lointain...
Merci (^^') aussi de ta réponse.

(je suis un homme)
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
8 mars 2020 à 18:48
Mais de rien,
"L'infirmière du CMP m'a conseillé de ne pas me disperser d'ici mon rendez-vous "
Et elle à tout à fait raison et c'est ce que je te conseille aussi en évitant également tes recherches car la grande majorité des auto diagnostics faits à partir d'internet s 'avèrent faux...
A quel dosage et posologie prends tu le Solian ?
As tu bénéficié ou vas tu bénéficier d'un accompagnement psychothérapique ?
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En fait, tout mon pavé sur mon parcours psychiatrique était censé introduire le fait qu'à ce stade, la question du diagnostic aussi m'indiffère. Je cherche surtout de nouvelles pistes pour améliorer mon état.
Je prends 50 mg de Solian au soir.
Je ne suis pas sûr de savoir ce que tu entends par "accompagnement psychothérapique". Pourrais-tu préciser, s'il-te-plaît ?
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Alors oui, j'ai déjà eu un accompagnement psychothérapique. En début d'été, je voyais mon psychiatre une fois par semaine. J'espère recommencer à partir d'avril.
Merci pour le lien, je n'avais pas pensé à regarder...
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
8 mars 2020 à 19:35
Si tu es demandeur de soin, partie prenante dans celui ci, dans l'alliance thérapeutique et en confiance, et aussi, si tu as vraiment envie d'avancer et d'aller mieux, cela sera efficace mais il faut savoir que les soins type psychothérapie peuvent mettre beaucoup de temps avant d'améliorer les symptômes, il faudra donc être patient...;)
A plus tard , je dois me déconnecter
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Bonjour,
J'espère qu'il n'est pas trop tôt pour un up...
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joraline Messages postés 44376 Date d'inscription dimanche 6 mai 2012 Statut Modérateur Dernière intervention 3 mai 2024 10 048
21 mars 2020 à 16:19
Bonjour,

Tu peux continuer à poster à la suite.
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Bonjour,

J'ai lu ici et là que pour bien choisir son psy, il fallait d'abord cibler une thérapie et, pour ça, bien identifier son problème. En ce qui me concerne, je me sens dans un grand flou.
Comme je l'ai dit, cela fait neuf mois que plus rien ne me fait envie ou ne m'intéresse, que je n'ai plus le moindre projet, etc. Par défaut, je reste donc dans mon lit à me poser en boucle les questions relatives, toujours en vain. Mon psychiatre m'a dit que c'était de l'apragmatisme et que ça relevait d'une schizophrénie déficitaire, mais en même temps, il ne me prescrit qu'un antidépresseur et un antipsychotique... à un dosage qui en fait un antidépresseur.
Bref, j'en ai marre de perdre mon temps à chercher la nature de mon problème.
Je sais juste que je ne crois pas en une implication chimique dedans, donc en l'efficacité des médocs. Du coup, la seule option raisonnable me paraît devoir passer par la parole, d'où mon souhait de consulter un ou une psychologue. Mais je n'ai pas plus d'éléments que ce que je vous ai écrit ici.

Que me conseilleriez-vous ?
En vous remerciant.
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
4 avril 2020 à 14:23
Le seul conseil à te donner est de faire confiance en ton psychiatre qui est à même de te conseiller quel type de psychothérapie te conviendrais, à condition que tu y sois accessible
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Rorscharrr > Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023
Modifié le 6 avril 2020 à 15:26
Il s'est contenté de me recommander deux psychologues, une apparemment spécialisée en schéma-thérapie et l'autre en psychanalyse, et... de me conseiller de patienter parce qu'aucune ne travaille en ce moment (sûrement à cause du confinement). Il ne semble pas tenir compte de ma demande de précisions quant aux raisons qui me rattacheraient plus à l'un ou l'autre type de psychothérapie. Je ne tiens pas plus que ça à insister...
Surtout, je ne me sens plus de patienter (mon rendez-vous avec le psychiatre du CMP a lui-même été annulé). Je sais que certaines consultations sont possibles par téléphone. Il doit bien y en avoir aussi en visioconférence. Dans l'immédiat, je souhaiterais un éclairage sur le type de psychothérapie qui me correspondrait (pourquoi pas des contacts ensuite, mais est-ce autorisé ici ?). Google ayant ses limites, en y tapant "perte d'envie", "absence d'envie", etc., je ne tombe que sur des témoignages de personnes qui traversent des moments difficiles en parallèle, donc je me sens un peu démuni...
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
6 avril 2020 à 15:31
Je te conseillerais plutôt la schéma thérapie mais surtout arrêter de chercher , 99% des auto diagnostic que l'on fait sur le net s'avèrent faux et je renouvelle mon conseil :
Si tu es demandeur de soin, partie prenante dans celui ci, dans l'alliance thérapeutique et en confiance, et aussi, si tu as vraiment envie d'avancer et d'aller mieux, cela sera efficace mais il faut savoir que les soins type psychothérapie peuvent mettre beaucoup de temps avant d'améliorer les symptômes, il faudra donc être patient...;)
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Ce qu'il y a, c'est qu'en l'occurence, l'attente qu'on me demande n'est pas due à la psychothérapie en elle-même, mais à de vulgaires questions logistiques...
Comme je l'ai dit, je ne recherche plus de diagnostic. Est-ce nécessaire pour s'orienter vers une psychothérapie donnée ?
Et en passant : pourquoi la schéma-thérapie ?
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Andy31200 Messages postés 147147 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2023 27 498
6 avril 2020 à 15:53
Parce que la psychanalyse est plus longue avant d'avoir des résultats
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