Je n'en peux plus...

Bonjour,
J'ai bientôt quatorze ans et je me sens mal dans ma peau. J'ai toujours eu des problèmes avec les gens de ma classe surtout depuis que je suis au collège, à chaque fois que je pense que c'est finis et que les gens vont m'accepter on recommence à me critiquer, insulter, voir frapper. Je sais que ce n'est rien comparé à ce qu'endure d'autres personnes mais j'ai vraiment du mal à supporter. J'ai toujours été une fille calme, intelligente (sans vouloir me vanter, c'est juste que j'assimile vite) et surtout très timide. L'année dernière a été une année particulièrement dure. J'étais rejetée, on m'avait dotée d'un horrible surnom ("pouxit" alors que je n'avais même pas de poux), tout le monde m'évitait, personne ne faisait rien et ,comme cette situation me mettait mal à l'aise, je pétais régulièrement un câble en cours de sport, personne ne me voulait dans les équipes, donc je prétextait un mal de dos (j'ai une scoliose), ou alors partait en plein match, ce qui me valait des insultes. J'avais toute la classe à dos à part un groupe de filles qui ne me persécutait pas mais ne faisait pas pour autant des efforts pour m'aider. J'étais allée me plaindre plusieurs fois etc... Mais ça ne changeait jamais grand chose. Au final, je me suis fais une amie, une fille qui faisait partie de ce petit groupe dont j'ai parlé plus haut. Elle avait été exclue à cause d'un "complot" d'une fille qui ne l'aimait pas. Du coup elle aussi a commencé à être harcelée et, vu qu'on était dans la même galère, je me suis rapprochée d'elle. Sauf que, elle, elle s'est endurcie, elle est devenue plus forte et sait se défendre. Maintenant moi aussi... Mais je n'aime pas ce que je suis devenue. Je dis des gros mots, suis agressive et mes notes sont redescendues, du coup, je stresse pour mon bulletin. Si je baisse, mes parents seront déçus et peut-être que le lycée que je visais ne m'acceptera pas. je ne suis encore en quatrième, j'ai le temps de remonter, mais... Je suis du genre à stresser vite et facilement. De plus les gens de mon entourage ont commencé à remarquer des changements dans mon comportement. Mon meilleur ami (et l'un de mes seuls amis d'ailleurs) m'a fait beaucoup de reproches en début d'année et ça me faisait de la peine. Heureusement il a arrêté car je suis redevenue un peu plus gentille avec lui. Mais maintenant c'est au tour de ma prof d'anglais qui a demandé à me parler à la fin du cours parce que je n'avais pas voulu lire mon texte sur ce que je voulais faire plus tard. Elle m'a gardée vingt minutes. Elle m'a demandé ce qui n'allait pas j'ai répondu que je n'avais pas envie d'être jugée. Et elle m'a servi tout un morceau sur le harcèlement et ce qu'il s'était passé l'année précédente. Les larmes me sont montées aux yeux. Elle m'a dit qu'elle me trouvait plus ouverte et moins timide, qu'elle en avait parlé avec le C.P.E qui s'était occupé de moi et qu'il était d'accord. Que les gens était juste jaloux parce que, d'après elle, j'étais différente, plus mature, intelligente et même au dessus d'eux, elle m'a dit de garder confiance et force et que cela m'endurcirai. Le problème c'est que je ne suis pas du genre à me confier facilement, je garde tout pour moi et ça me pèse, même mes parents et ma meilleure amie ne savent pas ce que j'ai sur le cœur. Je me demande si tout mes problèmes ne viennent pas de moi, que les gens ne m'aiment pas à cause de ma personnalité. Je me sens vraiment mal. Et mon moral est au plus bas depuis que j'ai avoué à mon meilleur ami dont j'ai parlé que je l'aimais et qu'il m'a répondu "amie". Je le savais et ça ne m'a pas fait mal sur le moment, je voulais juste qu'il le sache car ça aussi ça me pesait. Mais une fois chez moi j'ai pleuré, pleuré, pleuré. Et depuis je suis encore plus renfermée. Devant ma meilleure amie je l'ai pris en rigolant et il faut croire que je suis bonne comédienne. Maintenant je suis plus perdue que jamais et vraiment triste.

Désolée de vous embêter avec ça j'ai besoin de me confier et surtout, de conseils pour gérer mes émotions. Et par pitié ne me dîtes pas de me confier je n'y arrive pas. Sur ce désolée de vous avoir embêté avec mon roman.