Mal être

Aurelias23 Messages postés 2 Date d'inscription dimanche 22 septembre 2013 Statut Membre Dernière intervention 22 septembre 2013 - 22 sept. 2013 à 18:02
begonie Messages postés 85863 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 13 mai 2024 - 22 sept. 2013 à 18:17
Bonjour, je vous écris sans réelle raison, je vais faire mes 18 ans demain, actuellement je n'ai pas vraiment de problème, si ce n'est que les cours me stressent déjà énormément, je suis une personne très stressée de nature, très pessimiste aussi, un peu cinglée sur les bords aussi.
Aujourd'hui plus que jamais je souffre d'un mal être du à mon passé que je n'arrive pas à accepter. Toute petite déjà, je me prenais de sacrée trempes par mon père, ce que je trouvais normal car je n'avais aucune notion de ce qui était normal et ce qui ne l'étais pas, je n'ai pas été tellement brutalisée mais je n'ai jamais eu de relation vraiment normale avec lui, de ce que je me souvienne. Ma mère était dépressive et alcoolique alors que je n'avais que 10 ans, mon père était militaire et nous étions au Sénégal lors de cette période pénible. C'est surtout le souvenir de cette période qui me fait mal aujourd'hui, je n'arrive pas à oublier l'état dans lequel ma mère était quotidiennement, ou le jour ou j'ai vu mon père pleurer alors qu'a 6 heure du matin ma mère hurlait qu'il ne m'aimais pas, et n'aimais pas mon frère. Moi et ma mère avons toujours eu une mauvaise relation, toute petite, je lui disais que je la détestais, au fond je me sens responsable de sa dépression et de son alcoolisme, car même à Dakar, j'étais une vraie petite peste. Je détestais rentrer chez moi, je passais le plus clair de mon temps dehors avec les autres enfants de militaires et j'évitais cet appartement lugubre toujours plongé dans le noir, avec ma mère constamment affalé dans le canapé. Un jour mon père nous a montrée une bouteille planquée je ne sais plus trop ou à moi et mon frère en nous annonçant que ma mère était alcoolique, j'avais 11 ans. Les disputes avec elle étaient extrêmement violentes, verbalement parlant, elle savait exactement quoi dire pour me faire péter les plomb, quand je dis péter les plomb je ne parle pas de juste crier vaguement, je parle de hurler à s'en casser la voix et de devenir dingue à en tomber par terre. En revenant en France, je n'avais pas de voisins, j'avais donc quotidiennement ma mère sur le dos. En seconde j'étais complètement blasée, j'avais juste envie de mourir, j'avais 7 de moyenne à l'année et je m'en fichais, je me laissais complètement aller. Un jour j'ai entendu ma mère dire que si elle pouvait, elle remonterais le temps et avorterait de moi ou m'abandonnerais tout simplement. Ce jour la j'ai péter un plomb, je ne suis pas descendu dans la cuisine lui hurler dessus, je suis simplement partit de chez moi sans pull, sans portable sans rien en plein hiver avec l'intention de marcher jusqu'à tomber d'épuisement et mourir, j'ai mis 4 heures à me calmer, et à se moment la j'étais très loin de chez moi, j'ai donc finis au poste de police. Le lendemain, ma mère m'a envoyer un tabouret dans la figure et ma grande soeur (36 ans aujourd'hui) m'a parlé, ce fut comme un électrochoc. Je refusais tout bonnement de manger et je restais seule dans le noir de ma chambre. Elle m'a dit que depuis que j'étais revenue de Dakar, ce n'étais plus moi, c'etais moi qui étais partit la bas, et un monstre qui est revenu, elle m'a dit que pour elle j'étais morte en quelque sorte. Ses propos m'ont complètement abattu, j'en pleure aujourd'hui encore rien que d'y penser.C'est la que je me suis calmée. Voilà maintenant 3 ans que tout ceci est finit, mais il y a peut de temps, je me suis mise à fumer du cannabis en grande quantité, j'achetais environ 60€ par semaine, j'ai fumé environs 3 mois d'affilé sans aucun jour d'interruption, 6 si on compte les 3 mois ou les seuls jour ou je ne fumais pas étaient le lundi et le mardi. Je me suis mise à faire des crise d'angoisse au cour desquelles je pleurais de façon incontrôlée pendant parfois 2 heures d'affilée, mes parents n'ont rien vu.. et une seule de mes amies a essayé de me secouer un peu, les autres étaient plutôt content car je payais le joins à tout le monde. J'ai finalement compris que je me rendais malheureuse et j'ai arrêté, les deux premières semaine ont été un peu dure car la réalité me semblait laide en tout point, j'étais blasée de la vie. Un jour j'ai parlé avec ma mère qui m'a raconté pourquoi elle avait été dépressive, un amour d'il y a 30 ans est mort la bas, à Dakar, et son retour la bas lui a fait remonté les souvenirs des mois qui ont suivit sa mort. Elle m'a dit qu'elle a fait une grosse dépression, a confié ma soeur à sa mère, et c'est mise à boire comme jamais. Elle m'a dit qu'elle prenait le petit vélo de ma soeur et qu'elle se rendait en ville comme sa, pour aller acheter de l'alcool, avec ce petit vélo de petite fille. Elle m'a dit qu'elle c'est mise à fumer du cannabis pendant environ 3 mois (elle aussi) et qu'au 3eme moi, on lui a proposer de se piquer, c'est la qu'elle a décider d'arrêter et de se reprendre en main. À l'issue de cette discutions je lui ai dit que moi aussi j'ai eu une sale expérience avec le cannabis, mais que c'etais fini.
Maintenant je suis partagée entre la colère et la culpabilité, car je sais que je n'ai pas aidé ma mère dans sa dépression, bien au contraire, mais d'un autre coté je lui en veux de m'avoir laissé partir en vrille et de n'avoir rien vu.. J'en veux à mon père pour toute les fois ou il m'a démonter la gueule, mais je l'admire de ne pas être lui aussi, tombé en dépression. Aujourd'hui je suis un peu paumée, et un peu blasée, je me dit souvent que je ne devrais pas être si triste parfois en repensant à ceci, mais je n'y arrive pas, de plus en plus souvent, j'en rêve ou j'imagine enfin craquer et expliquer tout sa à mes parents, qui ne voient pas qu'en ce moment, tout sa me rend dingue, mais j'y arrive pas.. En ce moment je ne dirais pas que j'ai l'intention de me suicider, mais j'aimerais m'endormir et jamais me réveiller, j'ai pas confiance en l'avenir, toute ma vie j'ai attendu qu'il soit meilleur, mais j'ai l'impression que j'ai pas fini d'en chier, surtout après le bac.. J'ai l'impression que j'ai pas les épaules assez fortes pour continuer à avancer, j'en vois pas l'utilité, parce que de toute façon je finirais par mourir et ce jour la je comprendrais que je me suis battu toute ma vie pour rien. On se bat pour avoir des bonnes notes, on en chie, on intègre une école, on en chie, on cherche un métier, on en chie, je vois tout ces adultes malheureux avec leurs projet d'avenir qui n'aboutiront jamais, qui sont endéter au possible et qui passent leurs vie à bosser sans vraiment s'amuser derrière, franchement, moi aussi j'aurais aimé remonter le temps, et que ma mère avorte de moi, le néant, sa doit être tellement reposant..
Bon si vous avez eu le courage de tout lire, merci à vous, j'espère que vous ne me prendrais pas trop pour une abrutit, mais j'avais besoin d'en parler, voilà..
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1 réponse

begonie Messages postés 85863 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 13 mai 2024 9 353
22 sept. 2013 à 18:17
Bonjour.

Ton texte fait ressortir que tu vis une déprime +++ à partir d'un bilan qui te fait revivre des périodes difficiles à vivre pour un enfant/adolescent.

Tu peux dire maintenant, ça suffit, et te prendre en charge, c'est-à-dire, prendre soin de ta santé.

Prend rendez-vous auprès de ton médecin habituel et demande une orientation vers un médecin-psychothérapeute ou, ce qui est possible aussi, prend contact avec le CMP (Centre Médico Psychologique) proche de ton domicile.
Tu as besoin de sortir de ces pensées négatives et sombres pour arriver à investir ton futur d'une façon constructive et en bonne santé psycho-émotionnelle, avec de l'aide sous forme d'un accompagnement.

N'hésite pas de faire ce pas car tu y trouveras de l'aide dont tu as besoin.
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