Grand guignol à la foire !!

barnouic - 11 août 2012 à 07:43
 barnouic - 11 août 2012 à 08:58
Publié le 09/08/2012 à 06h00 | Mise à jour : 09/08/2012 à 07h29
Par Julie Martinez 19
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Déserts médicaux : campagne de recrutement en Dordogne
Pour freiner la désertification médicale, la CPAM de Dordogne fait la tournée des marchés pour inciter des professionnels de santé en vacances à s'installer en Périgord. Depuis 2007, les effectifs sont en baisse constante

Au marché, Nelly Perraud-Dausse aborde les touristes susceptibles de connaître des professionnels de santé prêts à s'installer en Dordogne. (photo Frédéric Thierry)
Sous les guirlandes de fleurs colorées, vestiges de la félibrée de juillet, touristes et locaux se pressent sur le marché de Piégut-Pluviers, à quelques kilomètres de Nontron. Entre des étals de fruits et légumes ou d'artisanat, Nelly Perraud-Dausse, de la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) de Dordogne,prospectus en mains, fend la foule à la recherche de personnes susceptibles de s'établir en Périgord. Et la cerise sur le gâteau aux noix serait un professionnel de santé.
Cet été, pour faire face à la baisse constante du nombre de médecins généralistes en Dordogne depuis2007, la CPAM s'est lancée dans une démarche inédite : séduire le corps médical sur son lieu de villégiature afin qu'il y reste définitivement.
Seulement deux généralistes
Depuis le 16 juillet, la CPAM, en association avec le réseau départemental d'accueil, a déjà investi les marchés de Salignac-Eyvigues, Le Bugue, Ribérac ou Terrasson, afin d'établir des contacts dans ces lieux très fréquentés par les touristes.
Comme le médecin en vacances ne se balade pas avec un stéthoscope autour du cou, charge à Nelly Perraud-Dausse de capter son attention et d'adapter son discours au vacancier. « Nous sensibilisons les gens au problème des déserts médicaux et, tout de suite, ils sont réceptifs. S'ils ne sont pas médecins, on leur demande s'ils n'ont pas des amis ou de la famille qui seraient susceptibles de s'installer en Périgord », explique-t-elle.
Si Piégut-Pluviers a été choisie pour cette campagne à cause d'un marché estival très fréquenté, la petite commune du Périgord vert aux 1 300 habitants est aussi emblématique de l'hémorragie de généralistes en Dordogne.
Le secteur fait partie des huit zones du département sous-dotées en médecins, au même titre que Villefranche-du-Périgord en Sarladais, Sigoulès en Bergeracois ou Montpon en limite de la Gironde.
À ce jour, le canton et les deux Communautés de communes ne comptent que deux généralistes. Un dentiste devrait venir s'installer sous peu après des mois sans praticien.
Alain Marzat, premier adjoint au maire de Piégut-Pluviers, voit d'un bon oeil cette initiative mais reste sceptique. « Je serais très heureux qu'un médecin vienne s'installer ici mais je ne suis pas sûr qu'on le trouve sur le marché, analyse-t-il. Nous avons un bâtiment qui pourrait être mis à disposition mais personne ne s'installe. Je travaille à l'hôpital d'Angoulême et c'est déjà compliqué de trouver des internes là-bas, alors faire rester quelqu'un à Piégut... »
Une Bourse aux emplois
Ce fatalisme gagne de nombreux maires dans un département où la densité médicale est inférieure à la moyenne nationale et où les projections annoncent que plus d'un quart des omnipraticiens devraient disparaître du Périgord d'ici à 2015.
« Aujourd'hui, pour faire venir des médecins, il faut quasiment proposer une installation clé en main, analyse Nelly Perraud-Dausse. Les nouveaux ne veulent plus être isolés. C'est pour cela que nous les orientons vers les maisons pluridisciplinaires et leur présentons les avantages financiers mis en place. Tous ces services d'accompagnement existent, encore faut-il le faire savoir. »
D'où le lancement par la CPAM de la Dordogne, depuis février 2012, d'un site Internet, véritable Bourse d'emplois où sont listés les cabinets médicaux à reprendre ou les postes de kinés ou d'infirmiers.
En complément de ces opérations, la CPAM de Dordogne, à la rentrée universitaire, organisera une session d'information auprès des étudiants en médecine de Bordeaux afin de les inciter à s'installer en Périgord à la fin de leurs études et leur prouver qu'on peut conjuguer ruralité et modernité.
Un enjeu de taille pour les soins médicaux en milieu rural, dont le pronostic vital est engagé.
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1 réponse

Enfin......, je me pose tout de même une question ...comment se fait il qu'on ne procéde pas de la même façon quand il s'agit de recruter un trader, un avocat fiscaliste ou un banquier....étrange....en vérité étrange .....va comprendre Charles

Vous ne voyez pas sur la place du marché de Sarlat deux accortes employées de mairie ...."Excusez Monsieur ,Vous n'auriez pas par hasard un avocat fiscaliste dans votre famille ou parmi vos relations?????" ........".dis donc Lucette le beaufrere du cousin à Paulo il ne ferait un peu ce genre de boulot ????"

Douce FRANCE......euuuuuuuuuuu...........!!!
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