Des mesures en faveur des généralistes

Barnouic - 6 juin 2012 à 08:07
 Barnouic - 6 juin 2012 à 10:13
Est-il utile, pour la petite histoire, de préciser que les généralistes suisses gagnent déjà leur vie deux fois et demi mieux qu'en France.....ne doit on pas craindre une exode massive dans les années qui viennent

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http://www.lematin.ch/suisse/Le-Conseil-des-Etats-fait-un-geste-en-faveur-des-generalistes/story/30058854


Le Conseil des Etats fait un geste en faveur des généralistes

MÉDECINE DE FAMILLE

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Des mesures devraient être prises rapidement en faveur des médecins généralistes. En attendant, le Conseil des Etats a rompu une lance lundi en direction de cette profession.

Mis à jour le 04.06.2012



Pour assurer la survie de la médecine de famille et faire en sorte que le métier devienne à nouveau attrayant, les généralistes ont lancé une initiative populaire «Oui à la médecine de famille».

Le Conseil des Etats a adopté sans opposition un contre-projet direct qui colle davantage aux exigences de l'initiative populaire «Oui à la médecine de famille». La médecine de famille est victime d'une pénurie.

Cette profession doit en effet affronter des difficultés dans la formation et l'exercice au quotidien et souffre d'un manque de reconnaissance, a relevé Liliane Maury Pasquier (PS/GE). Or elle est importante, car c'est souvent à ces médecins que la population s'adresse en premier lieu.

Pour assurer la survie de la médecine de famille et faire en sorte que le métier devienne à nouveau attrayant, les généralistes ont lancé une initiative populaire «Oui à la médecine de famille». Pour les sénateurs, qui ont tenu à souligner leur soutien aux revendications de ces médecins, la voie choisie n'est toutefois pas la bonne.

Plutôt que de modifier la constitution, il faudrait agir sans attendre, a relevé Christine Egerszegi (PLR/AG) au nom de la commission préparatoire. Il faut répondre pas des mesures concrètes aux revendications légitimes des généralistes, a ajouté Liliane Maury Pasquier.

Plan directeur

Les services d'Alain Berset élaborent actuellement un plan directeur. On devrait rapidement pouvoir apporter des réponses, a assuré le conseiller fédéral. Tous les acteurs de la santé ont été invités à participer.

Le but est de chercher des solutions avec les médecins et de leur démontrer clairement que leurs préoccupations sont prises au sérieux, a affirmé le ministre de la santé. Plusieurs groupes de travail planchent déjà sur les questions de formation, de tarifs et de nouveaux modèles de soins.

Une nouvelle séance consacrée au plan directeur est agendée le 11 juin. La commission de la santé du Conseil des États se penchera le 20 juin sur le dossier et devrait adopter une motion sur les mesures concrètes à prendre.

Contre-projet

Reste à savoir comment répondre à l'initiative, qui, avec 200'000 signatures, a reçu un important soutien populaire. En sus du fait qu'il faut privilégier les mesures rapides et concrètes, les conseillers aux Etats, tout comme Alain Berset, ont formulé une série de reproches à l'encontre de ce texte.

Il manque de clarté et se focalise sur une seule profession. Il pose en outre des problèmes de répartition de compétences entre Confédération, cantons, universités et autres secteurs concernés. Le texte a donc été rejeté tacitement. Vers un retrait ?

Le Conseil des Etats a préféré miser sur un contre-projet direct, qui devrait être soumis, le cas échéant, parallèlement au verdict du peuple. Présenté comme un compromis, celui-ci devrait permettre aux initiants de retirer leur texte, selon Urs Schwaller (PDC/FR).

Dans la foulée, le délai pour traiter de l'initiative été prolongé d'un an. Il faut laisser le temps aux initiants de se pencher les mesures qui seront proposées. D'ici l'automne 2013, ils pourront mesurer les efforts fournis, a affirmé le conseiller fédéral.

Alain Berset n'a d'ailleurs plus défendu bec et ongles la version plutôt timorée présentée par le Conseil fédéral du temps où Didier Burkhalter était encore ministre de la santé. Comme proposé par le Conseil fédéral, le contre-projet cible la «médecine de base», ce qui inclut des professions comme les physiothérapeutes ou les infirmiers.

Le texte reconnaît la nécessité de promouvoir l'accès de tous à une offre de qualité et d'une législation fédérale sur la formation et l'exercice de la médecine de famille. Tacitement, les sénateurs ont en outre accepté de rependre une des revendications des initiants, en précisant que la Confédération devrait légiférer sur une rémunération appropriée des prestations de la médecine de famille.(ats/Newsnet)

Créé: 04.06.2012, 17h06
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1 réponse

fanfouedelamotte Messages postés 4072 Date d'inscription samedi 15 novembre 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 20 mars 2018 7 164
6 juin 2012 à 09:13
Bonjour,
Oui, c' est là qu' on voit la différence de degré de démocratie: d' un côté de la frontière (qui est à 25 km de chez moi !) on essaie, même si ce n' est pas facile) de s' attaquer aux causes de la pénurie; de l 'autre on se borne à essayer de faire disparaitre les conséquences de la pénurie (répartition autoritaire de ce qu' il reste de médecins ).
D' un côté la possibilité du référendum d' initiative populaire, très souvent utilisé. De l'autre le problème est confisqué par les politiques et l' administration. Et voila que l' ordre des médecins s' en mêle ( ou s' emmêle, c' est comme on veut) .
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Oh ben.... compte tenu du succès indéniable et du florilège de louanges que rencontre chez les confreres l'idée de génie de l'Ordre des médecins on peut se préparer d'ores et déjà à un gros patacaisse.
Vouloir contraindre les gens à s'installer c'est le plus sûr moyen pour les inciter au salariat ou a l'exil ....

Mettez vous a la place d'un jeune qui doit choisir entre 5 ans à Béthune ou l'exil sur la grande barriere australienne ou on manque aussi de médecins ....a sa place vous feriez quoi ???
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