Empathies.................

Barnouic - 2 mai 2012 à 13:34
 Barnouic - 2 mai 2012 à 19:41
Quatre blessés, un médecin qui frôle la mort... C'est une scène de chaos et un déchaînement inouï de violences qui se sont déroulés aux urgences du CHU de l'hôpital Michallon à Grenoble, où une bande ultra violente a attaqué le personnel soignant pour protester contre le traitement infligé à l'un d'entre eux.

L'un des médecins qui travaillait dans un bureau a été quasiment lynché après avoir reçu un coup sur la tête, et il ne doit sans doute sa vie sauve qu'à l'intervention d'un aide soignant, qui a ceinturé l'un des agresseurs au moment où il allait lui casser une chaise sur la tête. Deux autres membres du personnel soignants, des brancardiers, ont également été blessés dans l'attaque.

Les faits se sont produits dimanche en fin d'après-midi, au service des urgences du CHU. Cinq à sept personnes, dont une femme, se sont introduits dans le service, sans passer par l'entrée des patients qui est filtrée. Ils ont ensuite fait irruption dans les lieux en hurlant et se sont précipités sur le médecin présent dans un bureau en lui reprochant de ne pas avoir suffisamment bien pris soin de l'un des leurs - une femme - hospitalisée dans le service.

Selon Françoise Carpentier, la directrice des urgences, ces propos ont été hurlés sans que le nom de la personne concernée soit prononcé. C'est le personnel qui a ensuite fait le rapprochement avec une patiente qui s'était plainte d'avoir été placée à un endroit du service qui ne lui plaisait pas. Une fois le carnage effectué, les agresseurs ont pris la fuite dans une voiture munie d'une fausse plaque, poursuivis par les vigiles du CHU.

Le médecin agressé souffre d'un important déficit d'audition à une oreille à la suite du coup reçu sur la tête, l'un des brancardiers est blessé aux côtes et les deux autres intervenants souffrent de contusions multiples. Deux font l'objet d'une ITT supérieure à huit jours.

"Nous avions déjà été victimes d'agressions, mais pas aussi graves que celle-là", explique, atterrée, la directrice des urgences. "Le personnel est très choqué : nous ne sommes pas là pour nous faire frapper mais pour soigner, avec les moyens dont nous disposons. La patiente en question n'était pas un cas grave et elle était prise en charge normalement".

1 réponse

fanfouedelamotte Messages postés 4072 Date d'inscription samedi 15 novembre 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 20 mars 2018 7 164
2 mai 2012 à 18:53
J 'ai appris cette triste affaire par mon quotidien local.
L' affaire Mehrad,avait interrompu la campagne électorale pendant deux jours; l' anniversaire de J.D. et l 'arrivée surprise de D.S.K. a fait les choux gras des médias. La journaliste de médiapart un peu bousculée et injuriée par des sarkosistes a scandalisée les mêmes journalistes. On peut énumérer à l' infini ces non-évènements qui monopolisent le devant de la scène.
Mais des médecins et infirmiers qui se font casser la gueule dans l' exercice de leur métier, ça ne mérite qu' un entrefilet en dixième pages et rien sur les chaînes nationales.Ah! c' est vrai qu' en plus cela ne se passait à Paris mais au fin fond de la cambrousse.
Ça en dit long sur l 'échelle de valeurs accordée aux différents métiers et , en particulier le nôtre.
Il est vrai que nos politiques, lorsqu' ils on besoin de soins ne fréquentent pas les mêmes hôpitaux que le pecus vulgaris: c' est le Val-de-Grâces ou l' hôpital américain de Neuilly qui les accueillent. Donc ils sont à l' abris des conséquences de leur mauvaise gestion.
Je me fais beaucoup de mouron pour mes deux petites filles...
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Il est vrai que nos politiques, lorsqu' ils on besoin de soins ne fréquentent pas les mêmes hôpitaux que le pecus vulgaris: c' est le Val-de-Grâces ou l' hôpital américain de Neuilly qui les accueillent.

Oui fanfou c'est exactement ça ......et quand un médecin se suicide en tuant toute sa famille de 5 personne comme cela c'est produit il y a deux ans en Charente le buzz mezzo vocce ne dure guère plus que 24 heures .Qui d'ailleurs s'en souvient encore ????
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