Plus j'ai envie, moins elle a envie.

Phoenellion Messages postés 116 Date d'inscription dimanche 14 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 30 août 2012 - Modifié par Phoenellion le 2/12/2011 à 14:49
lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 - 3 déc. 2011 à 13:48
Bonjour,

pour faire simple, je vis avec une frustration constante car tout chez ma compagne suscite mon envie, mais de son côté, ses envies semble avoir nettement diminué, sans raisons apparente. Avec la frustration je deviens stupide (ahh, ces hormones...) mais au fond je sais qu'elle souffre d'un mal être qu'elle a enfermé depuis longtemps... et je veux l'aider.

je suis navré, ce sujet est long car tout a commencé il y a 2 ans, et pour comprendre et m'aider, il faut en savoir un minimum. Bonne lecture aux courageux.

Ma compagne et moi avons 27 ans, nous sommes ensembles depuis près de deux ans.
Pour que vous compreniez ma situation, je vais devoir vous résumer :

Les premières fois que l'on a fait l'amour, nous partagions les initiatives (nous sommes dominants tous les deux, c'est d'ailleurs très intéressant comme situation), mais j'ai été très surpris de voir qu'au moment où elle approchait de l'orgasme, son regard devenait fuyant et empli de détresse et de peur, comme elle se disait "non, je n'ai pas le droit".
Passé quelques semaines, j'ai tenté de lui en parler, elle m'a dit que j'étais le premier à remarquer ça (je suis capable dans une certaine mesure de lire dans le regard des gens de manière assez profonde) et donc m'a répondu avec une attitude assez fuyante qu'elle ne comprenait pas trop d'où ça pouvait venir. J'ai compris que je ne devais pas insister pour ne pas la brusquer.
Le temps a passé et son comportement pendant nos rapports s'est révélé assez contradictoire : elle m'encourageait à lui donner plus de plaisir, nous avons même trouvé des positions plus adaptées à son plaisir (c'est très important pour moi de donner au moins autant que de recevoir) mais dès que le moment ultime arrivait, elle commençait à dire non, avec une voix pourtant empreinte de plaisir, puis serrait les cuisses pour m'arrêter.
J'ai clairement compris qu'elle s'interdisait bel et bien d'avoir du plaisir au delà d'un certain point. Car mis à part cela, nul doute qu'elle prenait du plaisir. Je l'ai constaté, et elle m'en souvent complimenté avec sincérité.
J'ai tenté d'en reparler avec elle, et j'ai pu pousser la conversation au point où elle m'a avoué avoir un blocage, que je n'y étais pour rien, qu'elle avait vécu quelque chose dont elle ne voulait pas parler, à aucun prix, car elle avait trop souffert pour l'oblitérer.
Le temps et les rapports ont continué à passer, j'avais décidé de me montré plus "présent" pendant que nous faisions l'amour, lui parler, la rassurer en lui disant que j'étais avec elle. Comme elle semblait avoir peur, je voulais qu'elle sache que j'étais là, avec elle, pour elle. Et je l'ai sentais plus à l'aise, plus en confiance.

Entre temps j'ai du déménager pour le travail, et nous ne nous voyons qu'un weekend sur deux. Inutile de vous dire que les 2 jours que nous avions étaient assez torrides.

Un soir, alors que j'avais trouvé une position lui procurant beaucoup de plaisir tout en me permettant pouvant la serrer contre moi et face à moi, j'ai senti qu'elle était allé beaucoup plus loin que d'habitude, ses gémissements étaient différents et elle est restée crispée autour de moi pendant un long moment avant de me regarder en pleurant, et m'a expliqué qu'elle avait dépassé une limite longtemps restée inaccessible.

Déjà à ce stade de la "narration" je peux vous faire part de ma première inquiétude : je l'intime conviction qu'elle a eu un rapport (partiellement ou totalement) non désiré apparemment assez jeune (pour que cela soit si profond), et qu'elle a quand même éprouvé du plaisir, raison pour laquelle elle se l'interdit désormais.
J'ai plusieurs fois tenté de lui en parler, ou plutôt tenté de faire en sorte qu'elle s'ouvre à moi, car elle est assez renfermée. Elle refuse car elle dit qu'elle ne veux plus y penser, qu'elle ne veux plus passer des nuits à ne plus dormir, à avoir peur et à être mal dans sa peau.
Ce n'est pas pour me rassurer. J'ai de plus en plus peur de la gravité de ce qui a pu lui arriver.

Elle m'a finalement rejoint là où je travaille désormais (sans contrainte, nous avions décidé de quitter notre ville pour tenter notre chance ailleurs, je fus le premier à trouver une place)

Et là, c'est l'hécatombe. J'ignore pourquoi, depuis qu'elle m'a rejoint, j'ai l'impression de ne plus lui donner envie. Elle semble prendre moins de plaisir, j'ai oublié le plaisir que j'éprouvais avant à lui donner du plaisir, car j'ai la nette impression de ne plus y parvenir. Quand nous faisons l'amour, c'est un véritable combat dans le quel je tente tout pour lui donner un maximum de plaisir, et lorsque le mien arrive, si tôt terminé, j'ai cet effroyable sentiment d'échec.
Si je ne vais pas vers elle de manière insistante, mais douce néanmoins, il peut se passer 2 semaines sans que l'on ai de rapports. Elle invoque des maux de ventre, de tête. Des fois la simple absence d'envie. Alors qu'avant, elle me sautait littéralement dessus à la moindre occasion.
Elle me rejette souvent et parfois sans la moindre délicatesse. J'ai essayé de lui en parler, de lui en faire prendre conscience, car c'est très vexant, mais elle me répond que je me fais des idées et va jusqu'à s'énerver et fermer le dialogue. C'est vrai qu'elle très aimante par ailleurs, bien que ce ne soit pas régulier, mais elle a des périodes de froideur qui sont difficiles à vivre.

De mon côté, je suis très frustré, sexuellement, évidemment, mais surtout sentimentalement, car j'ai la sensation d'avoir perdu la flamme de notre amour. Nos disputes, qui ont toujours été enflammées, le sont de plus en plus, et de plus en plus fréquentes. Elles durent parfois même plusieurs jours.

Avant nous parlions souvent de nous marier et d'avoir des enfants, choses dont elle ne voulait pas entendre parler avant. Mais maintenant, nous en parlons de manière banale, et bien plus rarement.

J'ai la sensation de la perdre petit à petit, et je ne peux supporter l'idée de la perde. Je l'aime éperdument. J'ai même déjà acheté sa bague de fiançailles mais j'attends que notre situation s'améliore pour faire ma demande. (ai-je tord ? je n'ai pas envie de la demander en mariage comme un prétexte pour ne pas la perdre et arranger la situation)

Je deviens moi même de plus en plus irritable avec la frustration. Elle semble rester de marbre à mes avances, je n'ose parfois plus lui signifier mon envie, par peur de me faire rejeter. Mais je suis pris dans une spirale : moins nous faisons l'amour, plus j'ai envie d'elle, et plus je suis impatient, et donc moins tolérant face à ses refus et coléreux.

Un rien suscite mon envie : la voir nue chaque jour, l'odeur de sa transpiration, que j'apprécie énormément.

Aujourd'hui, je prend la mouche dès qu'elle a ne serait-ce qu'un semblant d'attitude distante, je suis devenu excessivement jaloux et possessif, lui reproche souvent de me repousser, comme si elle ne m'aimais plus.

Mais au delà de ça, je me dis que j'ai fatalement fait quelque chose de mal, et qu'en plus de ça, je n'essaie plus de la comprendre.

Si je vous consulte, c'est parce que je veux dépasser mes faiblesses, reprendre le contrôle et aller de l'avant. Je sais que je dois me mettre à son écoute, engager le dialogue mais elle se bute obstinément et cela se termine en d'interminables disputes où nous nous lançons mille reproches au visage, comme une lutte pour déterminer qui blessera l'autre le plus profondément. Et le lendemain matin, on se lève avec le regret de ce qu'on s'est fait et dit... Moi le premier.

Je voudrais que cela cesse. Mesdames, car je pense que vous serez plus à même de la comprendre à travers mon récit, comment puis-je instaurer un dialogue constructif ? Comment faire pour qu'elle s'ouvre à moi, me fasse part de ce qui ne va pas, et donc la comprendre pour sortir de cette situation désespérante ?
Messieurs, cela dit je suis également à l'écoute !

J'espère recevoir une aide de quelqu'un. Je suis déjà décidé à consulter un psychologue pour en parler et au moins résoudre mon problème : j'ai totalement perdu confiance en moi, au point que j'ai peur de lui faire l'amour une de ces rares fois où elle en a envie, et de la décevoir que point de lui passer l'envie de recommencer. Et cette jalousie maladive n'est plus acceptable non plus.

J'espère vous lire et trouver des pistes de solution. Je suis à court d'idées.

8 réponses

lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 19 514
2 déc. 2011 à 17:26
Bonjour

Un sujet hyper tabou dans le sujet tabou de l'agression, c'est la jouissance.

Il arrive que certaine femmes ai un orgasme pendant une agression, ce n'est pas pour autant qu'elle désirait cette agression, ni qu'elle aimait l'agresseur.
Le fait de ne pas avoir pu gérer ça ,perturbe excessivement la femme.

Il faut rappeler que l'orgasme c'est plus mécanique que psychologique par moment.

Je suppose que si elle a déménagée ,elle ne travaille plus.
Le fait de pouvoir penser toute la journée c'est terrible pour que les souvenirs reviennent.
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soraya80 Messages postés 14143 Date d'inscription samedi 4 juillet 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 8 avril 2014 2 270
2 déc. 2011 à 15:28
Bonjour,
Si elle considère revivre son agression puisque il est vrai que sa réaction laisse penser à ça, à chaque fois, elle doit trouver perturbant d'avoir trouvé du plaisir.
Pourquoi ne pas aller voir un psy ou sexologue ?
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Phoenellion Messages postés 116 Date d'inscription dimanche 14 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 30 août 2012 2
3 déc. 2011 à 10:55
Je n'en ai aucune idée, je ne suis même pas certain qu'il s'agisse bien de cela (elle ne me l'a pas confirmé, même si son comportement semble le démontrer).

Mon principal problème réside en ce que je n'arrive plus à instaurer le dialogue de couple. On est dans la rengaine de la vie de tous les jours. On parle, mais jamais de nous...

Une fois j'ai réussi à lui faire admettre qu'elle devait affronter ce fantôme du passé, elle m'avait dit qu'elle acceptait, et s'était engagée à m'en parler petit à petit, quand elle en aurait le courage.J'ai le sentiment qu'elle a juste dit ça pour me rassurer car elle n'en a jamais rien fait.

Quoi qu'il en soit, je ne pense pas qu'elle ai fait quoi que ce soit concernant son éventuel agresseur, ça semble remonter à son adolescence.

J'ai cru comprendre qu'elle a eu une période où elle avait une vie sexuelle assez libérée. Elle se remémorait une fois avec une amie un de ces soirs où elle ramenait quelqu'un chez elle juste pour "tirer son coup" et basta. Lors d'une autre conversation, elle argumentait, avec expérience à l'appui, une comparaison entre se satisfaire avec un sex-toy et avoir un réel rapport sexuel. Chance pour moi, elle insistait sur les avantages d'un rapport sexuel naturel et pas un sex toy :-)
Elle a même eu un rapport avec une autre fille, mais je ne sais pas qui (je pense que je la connais car je connais pas mal de ses amies vu qu'on s'est connu grâce au fait qu'on faisait parti du même groupe d'amis, et qu'elle m'a présenté pas mal d'autres amis de longue date quand nous nous sommes mis ensembles.

Elle me dit parfois qu'elle s'en veut de gâcher nos rapports sexuels avec ses blocages et part même dans l'idée (complètement fausse d'ailleurs) qu'elle est un "mauvais coup", que de toute façon je suis un gars trop bien pour elle et qu'elle ne me mérite pas.

Ce qui me surprend, c'est qu'avant qu'on soit ensemble, elle me parlait beaucoup d'elle, elle était moins renfermée que depuis quelques temps. C'est même ce qui nous a rapproché.

Somme toute, d'après ce que vous me dite et la documentation que j'ai trouvé à ce sujet, je pense que si elle s'est renfermée au point de ne plus vouloir repenser à cette période de sa vie, c'est à moi d'entreprendre des démarches de mon côté, pour l'accompagner déjà à ce qu'elle accepte de faire un premier pas.

Je pense que dans un premier temps, je vais moi même consulter un psychologue, car je vis mal cette sensation de frustration au quotidien, et je n'arrive pas à surmonter mon envie pour faire place à la compréhension, et je n'aime pas cela.
Je me sens excessivement égoïste et maladivement jaloux à son égard.
Quand je serai plus fort et plus apte à la guider, j'entreprendrai de la faire changer d'avis et à aller de l'avant.

J'en profiterai donc pour demander des conseils sur la manière dont aborder le sujet de manière constructive et la convaincre qu'elle doit accepter de passer par une phase de souffrance pour se libérer de ce fardeau. Et surtout lui faire comprendre que je serai là tout au long de cette période, aussi pénible soit-elle.

En tant que conjoint, je ressens cela comme étant mon devoir.

Merci à ceux qui m'ont aidé à réfléchir. Votre contribution peut vous sembler modeste, mais vous aurez compris qu'en postant ici, j'étais également à la recherche d'une réponse que moi seul pouvait trouver.

Merci donc de m'avoir guidé dans ce moment d'égarement.

S'il se produit quelque chose que je juge susceptible d'aider autrui, je vous en ferai part.

A ceux et celles qui sont dans mon cas, je souhaite du courage et de l'amour pour aider la personne qu'ils aiment.

A ceux et celles qui sont dans son cas (refus d'en parler, par honte ou peur) au détriment de leur conjoint, j'ai un simple message.
Celui ou celle qui vous aime ressent votre mal être, même si vous tentez de le cacher. Soyez persuadé que nous en souffrons également, d'une autre manière, car rien n'est pire venant de la personne que l'on aime, de constater qu'elle refuse de s'ouvrir à nous, fut-ce pour de telles raisons.
Même sans tout nous raconter, affrontez vos peurs, libérez vous de votre fardeau et laissez nous vous aider en vous apportant tout l'amour et le bonheur que vous méritez, car oui, vous le méritez.
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lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 19 514
3 déc. 2011 à 13:48
"et s'était engagée à m'en parler petit à petit, quand elle en aurait le courage."
Ne le prenez pas comme un refus de sa part ,ni qu'elle ai pu vous dire ça pour clore le débat.
Elle ne peut sans doute pas vous en parler encore.

"une période où elle avait une vie sexuelle assez libérée. "
Si cette période était après son agression ,c'est une réaction courante, comme pour se prouver qu'elle peut décider de ce qu'elle veut faire de son corps .
Vous disiez qu'elle est "dominatrice", c'est identique . C'est elle et elle seule qui décide . Elle ne peut pas vivre autre chose pour le moment . Sinon ça lui rappelle son agression.

Maintenant vous vivez en couple, se voir tout le temps c'est différent il y a moins le besoin de se parler . Avant vous n'étiez pas un "vrai' couple ,plutôt encore des amis, la relation était différente.

Ne pas vous parler peut être aussi un moyen de vous protéger.
Ne pas vous emmenez dans des choses assez sordide, qui peuvent vous faire souffrir.
Peur que vous ne la voyez plus comme avant.
Il faudrait juste qu'elle vous dise si elle a été agressé ou non.
Le reste ,lui appartient complétement. n'essayez pas de savoir les détails,la raison, ce qu'il s'est passé. C'est son histoire.

Je vous ai envoyé un mp.
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j'ai quasiment le même problème ( je viens de créer un sujet à l'instant ) . Ma copine s'est fait violée ya deux ans ... D'ou le manque d'envie sexuelle . Et elle fait même des crises d'angoisse la nuit ou elle délire et me dis des choses comme " ne me viole pas"... comment réagir ?
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lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 19 514
2 déc. 2011 à 20:48
Lui conseiller de faire une thérapie.
Toute seule elle n'y arrivera pas. C'est beaucoup trop difficile.
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Profil bloqué
2 déc. 2011 à 22:24
Oui, j'ai une amie qui à été agressée et suivre une thérapie l'a beaucoup aidé.
Et surtout soutiens la durant cette épreuve qui peut être douloureuse.
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Phoenellion Messages postés 116 Date d'inscription dimanche 14 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 30 août 2012 2
2 déc. 2011 à 23:42
Merci pour vos réponses.

Concernant le fait de Consulter un psy, elle refuse car comme je le disait, elle a enfoui cette période de sa vie au plus profond d'elle même. Ça n'a pas été chose facile et elle refuse de tout refaire sortir et d'en souffrir.

Lafouine, ta remarque est très pertinente, je suis également conscient et convaincu de ce que tu dis.
Par contre, je me suis mal exprimé, elle m'a rejoint car elle a trouvé du travail aussi :-)

En continuant mes petites recherches, sur la piste de l'agression sexuelle, j'ai trouvé ce manuel :
https://forum.doctissimo.fr/psychologie/Viol-et-abus-sexuels/livret-usage-conjoints-sujet_2754_1.htm

Et je me suis rendu compte que tout passe par la communication dans le couple.

C'est à ce moment que je m'avoue que nous n'avons aucune communication ma compagne et moi.
A bien y réfléchir, ce sont des dialogues de sourds. Quand j'essaie de lui faire part de mes inquiétudes, ou de mes besoins, elle semble écouter sur le moment, puis le plus souvent elle s'énerve et le lendemain, tout reprend comme si la discussion n'avait jamais existé.
Par ailleurs, il nous arrive souvent de passer une soirée entière sans se parler l'un à l'autre. Quand je dis parler, je parle d'avoir une discussion de couple. Je m'explique :
On peut avoir une conversation triviale,sans parler de soi à l'autre. Mais ce que j'entends par une conversation de couple, c'est se confier l'un à l'autre, simplement en racontant des moments qui nous oint touché dans la journée, ou alors en faisant par de ses états d'âme à son conjoint.
C'est ce genre de conversations que nous n'avons que rarement, et chose en core plus frappante, qui ne viennent jamais d'elle, toujours de moi.

Elle ne se confie jamais à moi, et pour en apprendre sur elle, c'est toujours un calvaire. J'ai des fois même la sensation de ne pas la connaître, sinon juste superficiellement.
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lafouine. Messages postés 102032 Date d'inscription mercredi 7 octobre 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 29 août 2023 19 514
2 déc. 2011 à 23:59
Enfouir est une très mauvaise méthode de soin.

Ça ne fonctionne pas du tout.

Pleins de choses peuvent raviver des souvenirs.
Des odeurs, des visages,des lieux ,un regard ,un prénom...
Et en toute honnêteté ,les informations télévisé en ce moment sont terrible .

Faire une thérapie fait mal. Mais cela permet d'évacuer vraiment, et de comprendre les réactions.
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Phoenellion Messages postés 116 Date d'inscription dimanche 14 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 30 août 2012 2
3 déc. 2011 à 00:46
C'est ce que je lui ai dit, mais mon principal souci, c'est que je ne parviens pas à instaurer de dialogue.
Certaines personnes ont tendance à se forger une vraie carapace pour se protéger, et c'est son cas.
Elle n'extériorise rien du tout, même quand il ne s'agit pas de ça, elle ne me fait par d'aucun de ressenti, elle garde tout pour elle, et du coup, je n'arrive pas à la comprendre, donc pas à l'aider.
Je suis à court solutions j'avoue.

En tout cas, je suis quelque part réconforté de vous lire et de m'apercevoir que je ne suis pas totalement hors sujet.

Il y a quelques semaines, j'ai pris l'initiative, et je lui ai dit qu'avec tous ces mystères qu'elle fait, je me retrouvé à devoir analyser chaque détail de son comportement, et je reste livré à mon imagination.
Or L'interprétation est une attitude délicate en communication, car si on part sur une mauvaise piste, tout le raisonnement est faussé.
Je lui ai dit que d'après ce que je pouvais constater, tout me laissait penser qu'elle avait été victime d'une agression, et que je ne supportais pas l'idée qu'on ai pu lui faire ça.
Elle m'a répondu "même si j'ai bien été violée, qu'est-ce que tu peux y faire ? Ça ne sert à rien que tu t'en préoccupe".
Elle reste dans son mécanisme de'intériorisation et refuse systématiquement toute aide extérieure.
Elle est comme ça tout le temps d'ailleurs. Elle reste persuadée qu'elle seule doit se préoccuper et régler ses problèmes, sans l'aide de personne. Elle ne parle d'un problème que lorsqu'elle l'a résolu.
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soraya80 Messages postés 14143 Date d'inscription samedi 4 juillet 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 8 avril 2014 2 270
3 déc. 2011 à 08:44
Bonjour,

Comme dit Lafouine, le fat d'enfouir cette agression n'est pas une thérapie mais une bombe à retardement qui s'installe.

Dites-lui qu'elle n' y arrive pas, et que c'est normal on ne peut pas s'en sortir tout seul, il faut être aidé, écouté et réconforté.
Dites-lui aussi, que c'est votre couple qui en péril à cause de son silence sur ça, que son agresseur ne fait pas une victime mais 2, et qu'elle le laisse s'en sortir.
C'est un peut-être un peu violent, mais en même temps est ce qu'elle ne se punit pas de ce qui c'est passé et vous punir aussi ?

A-t-elle porté plainte contre ce délinquant sexuel ?
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soraya80 Messages postés 14143 Date d'inscription samedi 4 juillet 2009 Statut Contributeur Dernière intervention 8 avril 2014 2 270
3 déc. 2011 à 11:05
Votre amie a raison sur un point, vous êtes quelqu'un de bien, Profondément bien.
Vous n'avez pas à vous reprocher quoi que ce soit.
Je ne vous souhaite rien, car de toute évidence vous avez tout ce qu'il vous faut pour sortir de cette impasse.

J'espère avoir de vos nouvelles...

A bientôt peut-être ;)
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