Fin de vie : Le regret ultime est souvent une petite chose oubliée

 je viens réagi aussi puisque mon mari en 2013 était parti d'une façon de plus en plus pénible et nous ne savions plus communiquer, et donc je parlais toute seule pour mettre une espèce d'ambiance... je tiens à Dieu aussi avec l'âge que j'ai j'ai toujours pensé que j'avais une chance énorme de pouvoir marcher, que j'avais la chance d'avoir deux mains et je m'en rendais compte jour après jour de ses instruments magnifiques qui peuvent saisir jouer des mélodies et des yeux pour voir pour pouvoir profiter jusqu'au jour où j'ai appris que j'avais une DMLA, jusqu'au jour où j'ai eu un accident de la main gauche puis pour l'instant m'empêche de jouer depuis deux opérations jusqu'au jour ou à 30 ans j'ai perdu l'usage d'une oreille alors oui il faut profiter de chaque moment présent même s'il en est à l'automne de sa vie mais ce que je regrette peut-être le plus vis-à-vis de mon mari, c'est que je n'ai pas pu le prendre dans mes bras et peut-être lui dire de mots d'amour parce que je devenais blindée à cette tristesse et pour ne pas changer lorsque je rentrais à la maison je lui demandais si il était là comme si quelque part son absence devenait une sorte de présence.

 moi-même je me demande, ce qui arrivera le jour ou à mon tour, comme beaucoup de personnes je serai là au bord du quai..... 

jamais je n'ai su ce que mon mari ressentait puisque il ne savait plus s'exprimer, il ne voyait plus, mais il entendait certainement et quand quelqu'un au bord de sa vie entend une conversation, ne croyez surtout pas qu'il ne se rend pas compte.... jamais je ne saurai ce qu'il a pu ressentir