Combat puis le départ d'une maman...en parler

Bonjour,
j'étais venue il y a quelques temps parler simplement de ce qui m'arrivait ...le cancer de ma mère.
Aujourd'hui je reviens pour mettre un point à cette histoire et en commencer une autre son départ.
Sa maladie a été diagnostiqué en septembre 2008, et j'en remercie sa radiologue, son combat a duré Un an et demi alors qu'il ne lui restait que trois mois à vivre.
comme tous je l'ai accompagnée avec toutes les émotions que cela engendre je n'ai pas vu arriver les dernières instants... je n'ai pas su voir qu'elle partait... je me suis retrouvée à l'hôpital choquée de comprendre qu'il fallait lui dire au revoir... j'ai pu lui dire ou du moins lui dire que j'étais là jusqu'au bout je resterais. J'ai parlé parlé... ma famille n'a pu venir que 2h après et lui a dit au revoir...enfin j'espère qu'elle a entendu.
Je me suis retrouvée ainsi dans ce tourbillon... mon père est malade depuis des années il n'a que 58 ans et se retrouve avec un corps de 80 ans (diabète,...) il a développé tout ça après son cancer avec en prime une bonne dépression. Je n'ai pas de frère et soeur, il ne me reste que mes grands parents (parents de ma mère).
Nous avons géré ces choses invraisemblables irréelles et puis le temps passe assez vite 3 mois qu'elle est partie...
Absence là omniprésente grandissante
et le tumulte des gens autour auquel vous n'adhérez plus.
les papiers finis il reste quoi ... le rangement d'une armoire de souvenir...comment le faire...comment revenir dans cette maison sans la voir.
Je vis une absence, j'attends son retour et c'est long!!!
j'ai une boule au ventre qui ne me quitte pas... et je me fais surprendre par la tristesse!! je pleure ... la seule personne qui aurait pu me consoler m'apaiser était elle!!
j'avais une mère comme tout le monde que j'aimais naturellement mais j'avais une relation assez particulière elle aurait été mon amie si elle n'avait pas été ma mère. nous étions complice pas de ces mères-filles copines non une relation qui fait que aujourd'hui je suis ainsi ... mal.
Je sais qu'elle ne souffre plus ... j'ai compris tout ça. Mais c'est nul de dire ça ce n'est pas ce qui peut apaiser et permettre de vivre sans. Je suis pas d'accord, car lorsque l'on accompagne quelqu'un on sait que c'est mieux on voit sa souffrance, pas besoin de renvoyer à la maladie. Il faut renvoyer les gens vers la personne oui mais aussi vers elle même leur dire que leur vie va changer certes mais que ce qui été vécu fais ce qu'ils sont aujourd'hui que l'autre a contribué à ce qu'ils sont.
et de toute facon rien ne s'entend dans ces moments tout se sent !!!
les gens tristes pour vous merci mais ils ont fait un chemin où nous ne sommes pas allés encore. Nous les réconfortons en leur disant ca va merci mais notre tristesse elle vient après après lorsque l'absence vous bouffe.
Et puis le plus grand des réconfort c'est plus tard qu'il le faut!! sur le moment oui une présence mais après aussi!!! personne n'apaise ni rien d'ailleurs.
Hier j'ai rencontré une infirmière chef qui m'a parlé elle a perdu sa mère il y a deux ... merci... en se quittant elle m'a dit "c'est long..vite"... oui c'est ça!! c'est long l'absence vite reviens.
Et puis y a des regrets remords toujours... je n'ai pas d'enfants... elle n'a pas été grand mère...
J'étais déjà consciente de vivre le moment présent ... là en plus je n'arrive plus à faitre autrement et j'ai perdu ma tolérance envers les cons!! Ces gens qui vous prennent la tête ... j'arrive plus à les supporter.
Merci de votre écoute,
Merci maman,
El