chupylou
Messages postés10Date d'inscriptionsamedi 29 juin 2013StatutMembreDernière intervention 5 juillet 2013
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Modifié par Audrey_rédacJDF le 9/07/2013 à 16:45
Magda 1974 -
15 juil. 2013 à 20:16
Bonjour à toutes les mamans ou futures mamans qui vont me lire.
Je me suis inscrite sur ce forum simplement pour pouvoir répondre à un sujet au départ, et finalement j'ai moi aussi quelque chose à vous demander.
En février 2009 je découvre suite à une analyse de sang que je suis enceinte, j'étais la plus heureuse du monde. Tellement excitée à l'idée d'être mère, tellement émue. Je m'attendais à vivre quelque chose de merveilleux, à profiter de chaque instant de ma grossesse, partager mon bonheur avec les miens, comme toutes les grossesses rêvées et imaginées. Malheureusement il n'en sera rien de tout ça. A l'epoque mon ami et moi avons 20 (lui) et 19 ans, il est cuisinier dans un restaurant gastronomique a deux pas de notre logement, nous vivons dans un studio de 20 m². Les conditions de logement ne nous permettent pas d'accueillir un enfant, notre première bataille sera donc de trouver un appartement plus grand, adapté aux besoins de toute la famille. En parlant de famille, j'aimerais voir la mienne plus souvent. Mon ami est au travail presque tous les jours toute la journée, et je suis coincée sans permi de conduire à plus de 60 kilometres de ma famille. Je passe mes journées et mes soirées seules enfermées dans ce tout petit appartement. Je n'ai personne pour partager quoi que ce soit, personne avec qui vivre un minimum cette grossesse et ça commence à me rendre triste. Mauvais coup du sort, le restaurant ou travaille mon homme ferme deux mois et demi en été... Plus de boulot ! Le chomage ne sera versé que trois mois plus tard.. Trois mois pendant lesquels nous nous serons endettés de loyers, factures, chèques impayés... Pendant trois moi ça a été la croix et la banière pour pouvoir ne serait ce que faire un repas complet par jour. En plus de ça la grossesse me rendait atrocement malade, et je devais souvent aller à l'hopital, prises de tellement de nausées que je ne pouvais meme plus boire ou manger. On décèle alors un retard de croissance chez le bébé. A sept mois de grossesse nous ne nous avions toujours pas accordé de logement décent pour l'arrivée du bébé qui etait pour nous de plus en plus stressante à imaginer dans l'endroit ou nous vivions. Nous n'avions personne pour nous aider, car autant pour lui que pour moi la famille etait bien trop loin. Dépourvus d'energie et surtout déséspérés, nous continuons de nous battre pour trouver ce fichu logement qui nous sera finalement attribué quelques semaines plus tard. Enfin le bonheur ! Quel soulagement ! 80 m², deux chambres, un petit espace vert à la campagne, c'etait tout ce qu'on aurait pu rever. Pris de panique et surtout prit de court par le temps, nous n'hesitons pas une seconde et acceptons le logement.
Dernière visite avant l'accouchement... Le bébé est trop petit et ne se développe plus, il faut provoquer l'accouchement. On me parle d'un accouchement naturel, aucune radio du bassin ne sera faite. On me laisse trois heures sur la table de travail pour s'appercevoir enfin de compte que le passage ne se fait pas et qu'il faut d'urgence faire une cesarienne afin d'eviter des lesions au cerveau pour le bébé... J'etais en panique, je savais que mon bébé naissait avec un mois d'avance, qu'il ne faisait qu'1.9 kg et on me parlait maintenant de lésions possibles au cerveau ?!!! L'horreur ! Finalement tout se passera bien pour ma fille et pour moi. Elle ne restera que deux jours en néonatologie puis me rejoindra dans ma chambre. Je commencais à respirer, à souffler et à profiter un peu de mon bonheur ! Puis deux jours après l'accouchement je reçois la visite de ma maman et de mes soeurs, maman est malade mais on me dit que ça va ... Le soir meme, ma mere me téléphone à l'hopital pour m'expliquer qu'on vient de lui trouver un cancer de l'estomac ! Et là c'est le coup de massue. J'etais seule, départagée entre le bonheur que me procurait la naissance de ma fille, et la déchirure que provoquait cette nouvelle tombée si brusquement.
Tout ce que j'avais imaginé partager avec ma mere et ma fille s'envolait petit à petit.
Finalement mon bébé ne sera pas mon bonheur mais mon réconfort, je n'arrivais pas à etre heureuse, je puisais simplement ma force en ma fille, pour continuer d'avancer comme je le devais.
Ma fille grandit et passe beaucoup de temps en vacances chez sa mamie, je veux qu'elle en profite un maximum !!! elle part souvent, une semaine, deux semaines... C'est dur pour moi de la voir partir, mais ça fait tellement de bien à ma maman... Et je voulais que ma fille connaisse la mamie géniale qu'elle avait la chance d'avoir. Aujourd'hui je suis enceinte de six mois, et devinez quoi ? Deux jours après avoir apprit ma grossesse qui etait bien évidemment une immense joie pour moi, ma maman est décédée... Encore une fois chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout. C'etait le mois de fevrier, on ne s'etait pas revu depuis le jour de noel... Quand je suis venue feter noel chez elle ce soir la, elle m'annoncait qu'elle n'avait plus de cancer et qu'elle etait soignée ! c'etait le plus beau cadeau que je pouvais avoir, j'etais la plus heureuse. Et un matin le 15 fevrier; deux jours après avoir apprit que j'etais enceinte, je recois un coup de téléphone au matin , me disant qu'il faut absolument que je me rende à l'hopital que ma maman est en train de partir... QUOI ??????? Mais ... Comment ?? je comprends pas, elle m'avait dit qu'elle n'etait plus malade .. Ce sera la nuit la plus longue de toute ma vie. Je suis arrivée à ses cotés le 15 fevrier 2013 à 11h et je suis restée jusque la fin, à la voir souffrir, à voir toute ma famille souffrir et à penser en meme temps au bébé que je portais en moi et dont je n'avais encore parlé à personne. Finalement maman nous quittera dans la nuit du 15 au 16 à 2h15. Aujourd'hui je ne me suis toujours pas remise de son départ, il faut savoir que mes freres et soeurs, ainsi que moi, n'avions que notre mere, et qu'on etait vraiment très très proches, c'etait plus que fusionnel. Ma fille me demande sans cesse ou est sa mamie, pourquoi elle ne peut plus lui faire de bisous, à chaque fois c'est une déchirure ! Je ne profite encore une fois pas de ma grossesse, je n'y arrive pas, je ne fais que penser à tout ces moments perdus avec ma maman, mes enfants et leur mamie. Elle me manque tellement, c'est avec elle que j'aurais voulu partager mes grossesses, lui raconter tout mes petits problemes, mes envies de femme enceinte.
Une amie m'avait dit qu'une naissance engendrait souvent la mort. Aujourd'hui je me pose la question... Pour mon premier enfant maman tombe malade, pour mon deuxième elle nous quitte... Avez vous déjà vécu ça ?? Comment avez vous fait pour surmonter votre peine ? Pour trouver un équilibre après cet ascenseur émotionnel ? Mon texte est long je sais mais ça fait un bien fou de parler, j'ai l'impression de me libérer un peu. J'espère que quelques unes auront le courage de me lire jusqu'au bout et pourront aussi m'apporter quelques conseils pour mieux battre ma douleur.
Merci du temps que vous aurez prit pour lire ce message ...
soraya80
Messages postés14119Date d'inscriptionsamedi 4 juillet 2009StatutContributeurDernière intervention 8 avril 20142 270 5 juil. 2013 à 16:21
Bonjour,
Il n' y a pas de meilleur moment pour avoir autant de chagrin que de joie.
Vous verrez qu'avec le temps, tout va se réguler entre les 2 émotions.
Vous penserez à votre mère avec plus de joie que de tristesse quand le temps sera venu.
Parlez à votre enfant d'elle, faites lui part de ce que vous ressentez.
serena.treize
Messages postés1Date d'inscriptionmardi 9 juillet 2013StatutMembreDernière intervention 9 juillet 2013 9 juil. 2013 à 13:33
Bonjour,
je vous ai lue jusqu'au bout, parce que votre témoignage est poignant. Tout ce qui vous arrive est dur et surtout cela vous arrive au moment où vous devriez nager dans le bonheur avec votre petite famille.
Mais je note que malgré votre jeune âge, vous êtes incroyablement courageuse. Les épreuves se succèdent et vous les traverser. Rien ne pourra adoucir votre peine pour le moment, mais je suis sûre que votre maman devait être fière de vous. Continuez à parler d'elle à votre petite fille, racontez-lui tous les moments de bonheur. Petit à petit la peine va s'estomper, c'est la vie. Et deux petites vies comptent sur vous pour bien grandir, c'est cela la priorité maintenant. Préservez aussi votre couple. Vous êtes une battante !
Je vous souhaite plein de bonnes choses.
Howareyou?
Messages postés1Date d'inscriptionjeudi 11 juillet 2013StatutMembreDernière intervention11 juillet 2013 11 juil. 2013 à 15:32
Bonjour, ton message a retenu mon attention jusqu'au bout tellement il présentait de similitude avec ma propre histoire. J'ai connu aussi cela, ce mélange d'émotions lors de ma première grossesse. Les événements ne se sont pas déroulés dans le même ordre que toi mais j'ai eu beaucoup de mal à devoir vivre les deux en même temps. J'ai eu l'impression à la fois d'une grossesse volée et à la fois de n'avoir pas pu toujours être là pour ma maman. Je résume vite fait mon histoire. Nous nous sommes mariés en août 1996. En janvier 1997, face au désir de mon mari (26ans) et moi-même (27 ans) à vouloir un premier enfant, j'arrête la pilule. Je ne tombe pas enceinte tout de suite. Début juillet 1997, ma maman apprend qu'elle est atteinte d'un cancer des poumons (non fumeuse, vie saine ...). Il a fallu encaisser, s'organiser pour soutenir la famille (mon père étant malade cardiaque), mon frère et ma soeur n'habitant plus la région, je me suis sentie naturellement investie du rôle de soutien. Etre là auprès de ma mère pour encaisser chaque RV et son lot de mauvaises nouvelles, l'accompagner en chimio, être auprès d'elle après les chimios tellement elle était affaiblie et nauséeuse. Du coup, fin septembre 1997, j'apprenais que j'attendais notre premier enfant, ce qui était une victoire bien sûr pour notre couple. A la fois, j'ai vite compris ce qu'était de pouvoir être partagée entre les deux bouts de l'existence ;la vie et la mort. J'avais très envie de croire à la possible guérison de ma maman avec comme objectif qu'elle puisse connaitre ce bébé, le nôtre.
D'un coté j'affrontais tant bien que mal les nouvelles peu encourageantes du coté de la santé de ma mère qui après des séances de chimio a dû subir une opération du poumon, puis rayons, puis chimio à nouveau pour apprendre en mars 1998 que le cancer s'était généralisé aux os et foie. De l'autre, une grossesse qui se déroulait plutôt bien physiquement. Fin février 1998, nous apprenions que nous attendions une petite fille, ce qui m'a énormément réjouis (mon mari ayant déjà 3 neveux et moi 2 neveux : cette petite fille était donc très attendue ! Sauf que dans ma tête, dans mon coeur, dans mes émotions, plus rien n'allait ; j'étais complètement tiraillée. Je ne savais plus si je devais être contente ou triste. Dans ma famille, mon père, mon frère, ma soeur étions plus préoccupés par l'état de santé de ma mère que ma grossesse. Lors d'une consultation chez mon obstétricien celui-ci a remarqué que j'étais totalement ailleurs, ne posais aucune question ; seul mon mari parlait. Nous sommes restés plus d'une heure dans son cabinet, à discuter, moi à pleurer, à lui faire part de mes émotions. Il a été remarquable, très humain, rassurant, très présent. A chaque consultation, il me demandait des nouvelles de ma maman, il a su appréhender mon histoire dans sa globalité. Et je lui en suis infiniment reconnaissante (il est d'ailleurs toujours mon gynéco aujourd'hui !!!) En fait, de la même manière que je fuyais la mort proche de ma mère, je fuyais ma grossesse. Le 18 mai 1998, ma maman partit. Le 13 juin 1998, je mettais au monde ma fille. Le RV entre elles deux était manqué ; grosse déception ! A la fois, je n'aurais retenu pour rien au monde ma maman tellement je l'ai vu souffrir.Même si son décès fut terrible à surmonter, je la savais soulagée, enfin ! J'ai eu l'impression de n'avoir eu que 3 semaines de grossesse. Ces deux épisodes de ma vie m'ont profondément marqués. Je n'avais de cesse à aller au cimetière me recueillir sur la tombe de ma mère avec ma fille, comme pour continuer notre histoire à toutes les 3. Nous avons longtemps hésité à donner en 3ème prénom à notre fille celui de ma mère, redoutant la confusion ; nous l'avons finalement fait ! Il en résulte encore aujourd'hui, ma fille ayant 15 ans, une grande difficulté à nous séparer !!! Pour ma deuxième grossesse, ce fut terrible ; j'imaginais porter la poisse pour les personnes qui m'entouraient ; le peur de la mort. J'ai pris plus de 30 kg, je n'attendais qu'une chose : que mon enfant pointe son nez ! Malgré un travail pendant ma grossesse et après, la vie, la mort sont pour moi extrmement mêlées, tout comme les sentiments qui s'y rattachent.
bonsoir, il m'est arrivé exactement la même histoire.
ma maman rêvait d'être grand-mère, malheureusement, après de nombreuses fauches couches et un avortement thérapeutique chez mon frère et ma belle-soeur, toujours pas de petits enfants dans la famille.
Enfin, au mois de juin 2012 j'apprends que je suis enceinte (c'est prévu pour le 16 février 2013), et ma mère apprend qu'elle a un cancer du poumon (le 2 ème !)le premier c'était il y a 10 ans!! et là , j'ai moi aussi tout de suite pensé à cette fameuse phrase "une naissance, une mort".
j'ai passé mes premiers mois de grossesse à aider ma maman au quotidien, ménage, repassage...,heureusement ma grossesse se déroulait bien.ma maman était très heureuse de cette grossesse, mais habituellement très proches et très bavardes, je n'ai pas pu partager mes ressentis et mes questions avec elle, car elle était très souvent fatiguée par les rayons et la chimio. Cette période a été un vrai déchirement, j'avais l'impression que ma maman s'en allait déjà tout doucement. Je faisais bonne figure quand je la voyais pour qu'elle continue à garder espoir, mais dès que je mettais un pied dans ma voiture pour rentrer chez moi, je m'effondrais totalement.
Nous avons passé les fêtes de fin d'année tous ensemble, maman venait juste de faire un séjour à l'hopital( le cancer s'était développé sur les os), plus de force pour marcher, se laver, plus d'appétit, et des tonnes de médicaments à avaler. J'étais à 8 mois de grossesse et elle me disait toujours, "il faut que tu penses à ton bébé!", et lorsqu'on parlait du futur bébé, elle espérait que ce soit une petite fille.
Le 14 janvier, maman retourne à l'hopital, elle a une infection pulmonaire.
le 16 janvier , j' apprend que c'est fini.
Même si on s'y attend, il n'y a pas de mot pour définir la douleur que c'est. Mais j'étais soulagée qu'elle ne souffre plus, c'était devenu très dur de la voir dans cet état.
et finalement, le 13 février j'ai mis au monde une petite fille, qui porte le nom de ma maman en 2ème prénom pour lui rendre hommage. et le plus surprenant, c'est que (pour l'instant si ça ne change pas), ma fille a exactement la même couleur des yeux que ma maman, j'en suis très fière.
Mais encore aujourd'hui, je suis très malheureuse, car elle me manque énormément, nous étions très complices. j'aurais tant aimé qu'elle soit encore là pour la naissance, qu'elle sache que c'est une petite fille, et pour tous les conseils que j'aurais aimé qu'elle me donne. Je suis un peu perdue sans elle, tout les jours je pense à elle, je rêve qu'elle est encore vivante. J'ai passé une fête des mères pas comme les autres, je ne l'ai donc pas particulièrement apprécié.
Ce que j'appréhende, c'est de laisser ma fille en garde. je n'ai pas repris le travail pour l'instant, donc elle est toujours avec moi et je n'ai pas vraiment envie de la lâcher. Je pense que ça être de plus en plus difficile.
Mais heureusement qu'elle est là, elle m'aide à tenir bon, à avoir un but dans la vie, à me dire que la vie est courte et qu'il faut profiter de chaque bons et beaux moments, profiter des gens que l'on aime et arrêter de se prendre la tête pour un rien. Je ne veux plus entendre les gens se plaindre dès qu'ils ont mal quelque part, je crois que rien n'est plus douloureux qu'un cancer des os. C'est comme ça que j'avance, en pensant à elle (c'est impossible de faire autrement) et en me disant qu'elle voudrait que je m'accroche, que je ne baisse pas les bras, la vie continue...
Oui, je crois qu'après ce genre d'épreuve, on voit la vie différemment. On a envie de lui donner du sens, de la positiver. D'ailleurs très souvent je fais référence à ma maman. Ses conseils, ses encouragement m'ont toujours beaucoup manqué. Je pense que si elle était là, elle me permettrait de relativiser face à certaines situations !
En revanche pour moi ce fut un soulagement que ma fille n'ait pas les yeux bleus de ma maman ; les yeux de ma mère étaient souffrance. J'avais besoin de passer à autre chose !
J'espère vraiment pouvoir être auprès de mes enfants quand eux-mêmes seront en âge de donner la vie ; non pas que je souhaite être à tout prix sur eux et embarrassante mais qu'ils sachent qu'ils peuvent aussi compter sur moi, écouter mon expérience et puis surtout investir ce lien grand-mère/petits-enfants que mes enfants n'ont pu avoir de mon côté.
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J'ai connu cela. J'ai été enceinte et le père a fui. Je n'avais que ma maman pour me soutenir et elle l'a fait avec courage. Une grossesse difficile parce que j'avais la thrombophlébite avec la grossesse. Elle était extraordinaire ma maman, on ne pouvait avoir une aussi bonne maman, elle vivait chez moi. J'ai accouché en janvier 2011, elle était contente parce qu'elle avait déjà des petits-fils et pas encore de petite fille et c'est moi qui le lui ai donné. Je me souviens que je me disais que je vais inscrire ma fille à la garderie pour que ma maman puisse avoir un peu de temps à elle, elle protestait parce qu'elle aimait tellement les enfants et en plus sa petite fille qui portait en plus son prénom, je l'ai inscrite quand même. La garderie devait ouvrir sa porte en octobre 2012 et j'ai été à une réunion des parents le 13 septembre 2012 et juste avant de dormir elle me faisait rire avec ces blagues. Le 14 septembre à 3h du matin elle a eu une crise cardiaque et c'était sa fin. Je savais qu'elle était hypertendue mais elle n'était pas alitée. Je fus éfondrée et depuis lors ma vie a changé complètement. Je pense toujours à elle et il m'arrive des fois que je me met à pleurer, surtout face à des difficultés que je savais qu'elle me soutiendrait. Des fois quand je pense à ses blagues, j'en ris. Je sais ce que vous éprouvez, je vous souhaite du courage.
La seule thérapie que j'ai trouvée pour surmonter cela a été de m'investir dans mon rôle de mère auprès de ma fille, comme elle a été là pour moi ; une façon de prolonger son souvenir peut-être !
Le risque étant de peut-être trop en faire ... et de se retrouver un peu seule au moment de l'adolescence, âge auquel les filles prennent de la distance avec leur maman. Mais avec le recul, je ne pense pas que j'aurais pu faire autrement !
Avec mon fils, né 4 ans plus tard, c'est différent : je n'ai jamais eu de mal à m'en séparer ; pourtant, sans doute suis-je plus complice avec lui qu'avec sa soeur dans bien des domaines (de par des centres d'intérêt commun, une logique semblable), mais j'ai un lien plus que fort avec ma fille, indéfinissable, une sorte de lien à la vie, à la mort. Quelque chose de très très très très très fort. D'ailleurs j'ai eu peur d'avoir un 2ème enfant, peur de ne pas pouvoir l'aimer autant que ma fille. En fait, j'aime profondément mes deux enfants ; chacun d'eux m'apportent beaucoup, de façon souvent différente. Ils ont chacun leur histoire mais dans mon coeur chacun y a sa place.
Je ne suis pas dans la même situation que vous toutes mais je compatis sincèrement ! Mon mari a perdu son papa juste après la naissance de notre fils et il l'a très mal vécu. Au moins, il a vu le visage de son petit fils !
Ce que je finis par comprendre dans tout cela, moi j'ai 39 ans, arrivé à un certain age on commence à perdre des êtres chers comme votre maman et votre papa, tenant compte de l'espérance de vie. C'est pas comme disait l'autre une naissance engendre une mort. Je traverse des situations vraiment pénible pour le moment qui me rappelle ma maman.Maman, tu me manques trop.