Utilisateur anonyme
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Modifié le 2 juil. 2020 à 19:36
Utilisateur anonyme -
2 juil. 2020 à 20:54
Bonjour à vous tous,
Je suis une femme de 32 ans. Mon père est décédé en avril 2019, percuté par une automobiliste lorsqu'il faisait son sport matinal à vélo. Le choc pour la famille a été terrible. Je n'ai pas pu me rendre à la mise en bière ni à l'enterrement. J'ai sombré dans une longue dépression. Je restais enfermée dans ma chambre, à pleurer, dormir la journée, penser et ressasser 24H/24.
Ne supportant plus mon état et après une prise de conscience, j'ai donc fait appel à mon médecin traitant au mois de février 2020. J'avais des crises de panique récurrentes, des insomnies, une gêne au niveau de la gorge ainsi qu'un mal-être profond. J'ai perdu du poids assez rapidement. J'ai également une phobie appelée communément "émétophobie" qui ne m'avait jamais empêché de vivre jusqu'à maintenant.
Mon médecin m'avait alors prescrit des antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères et compléments alimentaires pour la perte de poids (Paroxétine 20 mg, Duloxétine 30 mg, Vératran 5 mg, Zopiclone 7,5mg, Lyxansia 10 mg et Seresta 10 mg et 50 mg). J'avais changé d'antidépresseurs car je ne supporterai plus les effets secondaires.
Pour info, avant qu'il me prescrive personnellement des anxiolytiques, le médecin était venu à la maison familiale pour voir ma mère qui était en état de choc. J'étais présente ce jour-là et pour " tenir le coup " il nous a suggéré du Lyxansia 10 mg. C'était le début d'une descente aux enfers.
Grâce au soutien de ma fiancée et une décision mûrement réfléchie, j'ai appelé mon médecin fin avril 2020 pour lui faire part de mon désir d'arrêter définitivement les anxiolytiques. Il a donc établi un plan de sevrage car j'avais fini par en consommer quotidiennement en augmentant toujours les doses et ce pendant un an non-stop.
Il m'a appelé 4 fois depuis le début du sevrage et à ce jour, je n'ai pas pu le joindre ni le voir pour faire le point et lui faire part de mon état concernant le manque. Après plusieurs appels, je tombais sur sa secrétaire irascible, certainement exaspérée par mes appels qui cela dit sont restés peu nombreux car j'avais peur de déranger.
Elle me disait qu'il était en congé, sinon en déplacement, ou qu'il n'avait pas le temps. Il laissait juste des ordonnances à la secrétaire qui ne me disait jamais qu'elles étaient prêtes. Je suis restée une semaine sans traitement, les symptômes ont été très violents. J'ai eu une semaine de diarrhée, nausées, maux de tête violents, vertiges, insomnies, douleurs musculaires, décharges électriques dans tout le corps, sensibilité au bruit, à la lumière, aux dents donc j'ai perdu encore du poids...J'avais envie de mourir.
Les prescriptions sur l'ordonnance ne correspondaient jamais au palier de mon sevrage. Par exemple, très récemment, j'étais censée être à 20 mg par jour de Seresta (- 5 mg par semaine). Il a laissé une ordonnance sans savoir où j'en étais : 1 demi comprimé par jour pendant un mois. Hors, il m'avait dit de respecter scrupuleusement à la lettre ses recommandations etc. Chose que j'avais faite car je souhaitais vraiment m'en sortir malgré les difficultés qui m'attendaient. J'étais dans l'obligation de demander une autre boîte pour respecter le dosage et "courir" après lui.
Après une semaine très difficile où les haut-le-cœur ont rythmés mes journées, avec l'impossibilité de travailler, de tenir debout, je revis à peu près. J'ai encore des symptômes tel que les nausées, la gorge serrée, le cerveau qui donne l'impression de tomber dans la boîte crânienne mais je suis parvenue à tenir sans médicaments.
Je vais débuter une hypnothérapie pour travailler sur mon deuil, ma phobie et gérer mon stress qui a été mis à rude épreuve.
Je voulais savoir en bref si le comportement de mon médecin a été pour vous irresponsable, peut-on parler d'une négligence médicale ?
En vous remerciant d'avance.
Si toute fois, vous souhaitez en savoir plus, je me ferais un plaisir de vous apporter quelques éclaircissements.
Docteur Pierrick Hordé
Messages postés42096Date d'inscriptionvendredi 21 décembre 2007StatutWebmasterDernière intervention12 décembre 202427 912 2 juil. 2020 à 19:35
Impossible de répondre à une question aussi importante de cette manière
Il a peut être eut des raisons personnelles que tu ne connais pas
Ne pas oublier qu’il t’a rappellé 4 fois
Il faudrait maintenant prendre l’avis d’un psychiatre pour ton traitement
Je vous remercie néanmoins pour votre intervention.
Je conçois qu'apporter une réponse ou émettre un avis à une telle question est complexe.
Effectivement, je suis aussi consciente que lorsque j'ai débuté le sevrage c'était lors de la période de confinement et il avait beaucoup de travail et de déplacements au domicile des patients.
Cependant, lorsqu'il s'est engagé à m'aider, et bien j'attendais beaucoup du bilan, de nos échanges. Ça me permettait de faire le point, d'avancer.
Il m'a appelé qu'au début du sevrage.
Pour moi c'était une étape cruciale qui me permettait de voir mes efforts portaient ses fruits. Mon enthousiasme a été freiné lorsque le sevrage fût arrêté brutalement.
Je parle du principe. Je ne suis pas là pour dire du mal du médecin, de la médecine bien au contraire. Je prends en compte les raisons personnelles, les aléas du métier, le nombre d'heures passées au cabinet médical.
Le seul problème, c'est le manque de suivi qui a eu un effet désastreux sur ma personne, moralement ainsi que physiquement.
Je me porte mieux, moralement aussi. J'ai pris la décision de changer de médecin, et également de me soigner avec l'hypnothérapie.
Le fait qu'il n'ait pas trouvé ne serait-ce que cinq minutes avant de partir en congés m'a déstabilisé.
Je vous remercie Docteur pour le temps
que vous m'avez accordé.
Cordialement.
Docteur Pierrick Hordé
Messages postés42096Date d'inscriptionvendredi 21 décembre 2007StatutWebmasterDernière intervention12 décembre 202427 912
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Utilisateur anonyme
2 juil. 2020 à 20:43
Je me permet d’insister mais le médecin a peut être des raisons personnelles que tu ne connais pas
Il t’a quand même permis d’avancer et d’aller mieux
Utilisateur anonyme
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Docteur Pierrick Hordé
Messages postés42096Date d'inscriptionvendredi 21 décembre 2007StatutWebmasterDernière intervention12 décembre 2024 2 juil. 2020 à 20:54
Je vous en prie.
J'en prends bien note.
Et je le conçois parfaitement.
Modifié le 2 juil. 2020 à 20:12
Je vous remercie néanmoins pour votre intervention.
Je conçois qu'apporter une réponse ou émettre un avis à une telle question est complexe.
Effectivement, je suis aussi consciente que lorsque j'ai débuté le sevrage c'était lors de la période de confinement et il avait beaucoup de travail et de déplacements au domicile des patients.
Cependant, lorsqu'il s'est engagé à m'aider, et bien j'attendais beaucoup du bilan, de nos échanges. Ça me permettait de faire le point, d'avancer.
Il m'a appelé qu'au début du sevrage.
Pour moi c'était une étape cruciale qui me permettait de voir mes efforts portaient ses fruits. Mon enthousiasme a été freiné lorsque le sevrage fût arrêté brutalement.
Je parle du principe. Je ne suis pas là pour dire du mal du médecin, de la médecine bien au contraire. Je prends en compte les raisons personnelles, les aléas du métier, le nombre d'heures passées au cabinet médical.
Le seul problème, c'est le manque de suivi qui a eu un effet désastreux sur ma personne, moralement ainsi que physiquement.
Je me porte mieux, moralement aussi. J'ai pris la décision de changer de médecin, et également de me soigner avec l'hypnothérapie.
Le fait qu'il n'ait pas trouvé ne serait-ce que cinq minutes avant de partir en congés m'a déstabilisé.
Je vous remercie Docteur pour le temps
que vous m'avez accordé.
Cordialement.
2 juil. 2020 à 20:43
Il t’a quand même permis d’avancer et d’aller mieux
2 juil. 2020 à 20:54
J'en prends bien note.
Et je le conçois parfaitement.