Aidez-moi je veux mourir...

Hayumisama Messages postés 2 Date d'inscription lundi 25 mars 2019 Statut Membre Dernière intervention 11 avril 2019 - 25 mars 2019 à 19:40
lekabilien Messages postés 16179 Date d'inscription jeudi 18 décembre 2014 Statut Contributeur Dernière intervention 21 février 2020 - 25 mars 2019 à 21:10
Bonjour à toutes/tous,
Je me permet de faire appel à vous car je suis seule , horriblement seule face à ce qui m'arrive. Je n'arrive pas à m'en remettre , je n'ai personne à qui parler/demander conseils ce qui me rend encore plus triste...
Je suis une fille de 17 ans et je vais vous conter rapidement mon histoire.

-J'ai assistée aux disputes de mes parents (coups de mon père contre ma mère, cris ...) Jusqu'à mes 9 ans
-Il faut savoir que durant mon enfance et jusqu'à tard , ma mère dormait avec moi dans ma chambre car je faisais des terreurs nocturnes. Vers mes 4/5 ans , ma mère commençait à partir le soir en boîte, je passait mes nuits à l'attendre en paniquant de dormir seule , mon père lui , ne s'occupait pas de moi.
-Ma mère s'est séparée de mon père à mes 9 ans et on à emménagées dans un appart
-J'ai un traumatisme dû à cette période, ma mère recommençait ses mauvaises habitudes , celles de partir vers 18h et de revenir complètement saoule vers 4/5h du matin
Des fois même elle oubliait de venir me chercher à l'école j'étais toujours la dernière à attendre sa mère pour finalement ne pas savoir si elle viendra me chercher ou si elle m'a oubliée
Ma mère revenait donc le soir vers 4/5h et je devais la coucher , changer son sceau le matin car elle ne se levait pas pour vomir.
Je ne dormais pas pour l'attendre , l'aider à monter dans l'appart et lui faire une toilette avant de la coucher . elle ne se levait pas souvent le matin pour m'amener à l'école je ratais donc beaucoup celle-ci ...
-à mes 11 ans , ma mère m'annonce qu'elle à un cancer du sein , faisant ma crise d'ado et vu qu'elle avait trouvée mon beau-père, je décide de partir vivre chez mon père pour ne plus l'embêter et qu'elle se concentre sur elle-même.
-Chez mon père je me fais battre , je n'ai jamais eue aucune complicité avec lui, souvent avant d'aller au collège je me fais frapper , étrangler , je pleure ... on ne mange pas ensemble, je dois tout faire à la maison et je n'ai pas le droit de franchir le seuil de la porte.
-Je fais dépressions sur dépressions et je cherche à me suicider à l'age de 13 ans pour la première fois.
-Je tombe en anorexie à l'âge de 15 ans , je me mutile 10 fois par jour , ma tension est basse et je n'ai plus la force d'aller au collège.
-Mon père , croyant que ça allait m'aider , me secouait par les épaules en m'insultant "ce n'est pas comme ça que tu avancera dans ta vie salle petite conne" il me frappait de plus en plus fort et me tirait par les cheveux pour que je me lève du lit... ce qui me faisait encore plus tomber en dépression peu-à-peu ..
-Je buvais le soir pour arrêter de réfléchir, oublier la violence de mon quotidien... Mes bulletins se résumaient à des "absente mais à d'excellentes notes sans les cours" . Sachez que je n'ai pas eue la chance de choisir mon orientation au lycée , mon père m'a forcée à faire du commerce alors que je suis timide , introvertie , j'ai peur des gens et de leur méchanceté...

Je n'aimais donc pas ma vie , mon orientation , mon père , mon corps ... un soir j'ai bu... beaucoup...
J'étais au sol... mon père est venu me frapper puis tout à changé , j'avais l'intention de partir LOIN , découvrir le monde , choisir MA destinée et oublier toute cette vie et ces années de terreur!
A l'époque je jouais tout le temps aux Jeux-vidéos , j'avais rencontrée une personne qui m'écoutait et qui me comprenait , mon meilleur ami aujourd'hui. Il avait été pleins de fois témoin de la violence physique de mon père envers moi
Je l'ai appelé, il habitait à 200km de chez moi mais je suis partie chez lui j'ai fuguée.
Mon père m'a faite rechercher par la police j'ai due rentrer au bout d'une semaine mais cette semaine à changée ma vie .
J'ai rencontrée un homme merveilleux , mon conjoint actuel, et c'est le pote de mon meilleur ami. J'ai pue découvrir la ville ce que je n'avais jamais pue voir avant (moi , petite campagnarde obligée à rester chez elle ).
J'ai donc trouvée l'amour , la paix , plus de coups , plus de violence , plus de souvenirs douloureux , plus de dépression .
Je reparle à ma mère et mon père et ils m'autorisent à rester là-bas , si je trouve une école et que je me sens capable de vivre comme une grande.
J'ai trouvée une filière qui me correspond, l'administratif et j'écris un livre depuis maintenant 1 an .
Je vis chez mon copain et sa mère
Maintenant que vous savez tout ça , vous comprendrez et serez en mesure de me comprendre sur ce que je vais essayer de vous partager.

Cela fait maintenant 10 mois que je suis avec mon conjoint , je prend la pilule , tout est beau..
Le 7 décembre 2018 je me rend compte que j'ai des douleurs dans le bas ventre mais pas de règles .
Je vais voir le docteur qui me dit que c'est une infection urinaire et que pour éliminer la possibilité de grossesse , je dois faire une prise de sang .
Un soir , la mère de mon copain nous appelle au salon , on s'assieds , elle dit "felicitations." pourquoi donc ? "Létty est enceinte."
Sous le choc , je ne répond pas . Mon conjoint sourit , il a l'air heureux ?
Au fond de moi je ne saurais l'expliquer mais j'étais ... heureuse aussi ...
Un bébé ? vraiment ? mais je...waw...
A partir de là j'ai vécu la meilleur comme la pire période de ma vie.

Les larmes me viennent ! ce sujet me brise me déchire de l'intérieur et je me sens monstrueuse

Les semaines suivirent mon copain disait "on le garde" et le lendemain "non je me sens pas prêt" dites-vous que pendant 3 semaines je me suis retrouvée seule face au choix de garder mon bébé ou non avec un conjoint qui ne savait pas donner une réponse fixe.
Ma belle-mère me réveillait très tôt le matin pour me forcer à appeler des centres pour que j'avorte
Personne ne m'a demandé mon avis , ce que je ressentais vis-à-vis de mon bébé
Cet attachement extraordinaire que j'ai eue envers lui mais c'était tout simplement magique quand je touchait mon bas-ventre je lui donnait de l'amour , je surveillait mon alimentation , mes humeurs je ne voulais pas qu'il ressente un stress quelconque ... j'étais liée par un fil invisible reliant nos cœurs et quand j'y pense c'est fascinant comme terrifiant ...
On voulait l’appeler Rose .
Je rêvais la nuit que j'avais une petite fille et mon conjoint était aussi persuadé que c'était une petite fille.
Rose... Ma petite merveille si particulière qui n'a pas choisit le meilleur moment pour arriver ...
J'ai due retourner chez moi une semaine et c'était pour noël.
Mon cadeau de Noël de la part de ma mère ? ... Un avortement forcé
Je n'avais pas mon avis à donner , elle avait tout fait : procédures , pleurs , elle forçait constamment...

Vous qui lisez ce texte , ce résumé de ma pitoyable vie .
J'ai perdue mon bébé contre mon grès .
Et par la même occasion tout mon bonheur , les sensation de joie , l'envie de vivre.
MA DÉTRESSE EST IMMENSE COMPRENEZ-MOI , VOUS QUI ME LISEZ je vous en supplie ...
Ce bébé était ma raison de vivre je ne saurais l'expliquer !
mon avortement à eu lieu le 7 janvier 2019 par aspiration , ce moment où j'ai due prendre le médicament la veille a été le pire de ma vie
Je me suis mise à côté de ma maman sur le canapé , je n'arrivais pas à le prendre "je ne veux pas te faire de mal ma chérie" je lui répétais tellement fort et de tout mon cœur silencieusement en regardant ce cachet ignoble.
Je ne sais avec quel courage mais je l'ai mis dans ma bouche , l'envie de le recracher était .. horrible ...
Une larme à coulée pendant que je prenais mon verre d'eau avec
J'ai regardée ma mère , les larmes aux yeux ...
J'ai dis adieux à ma petite chérie et je me suis blottie dans les bras de ma mère avant de pleurer en silence , sans sanglots pour ne pas qu'elle s'en aperçoive .

Mesdames , Messieurs .
Je n'ai pas guérie physiquement comme mentalement
les saignements devaient durer 2 semaines , ils ont durer plus de 1 mois
Oui ... L'avortement n'avait pas été complet, oui je commençais à tourner la page, non ça ne m'a pas aidé
Il y a donc 2 semaines , j'ai due avoir un curetage pour éliminer les résidus...
Je suis rentrée chez ma mère la première semaine de cicatrisation . J'ai été bourrée de médicaments pour aider à dormir , d'anti-dépresseurs.
Je viens de rentrer chez mon conjoint et voilà mon problème.
Je me permet de le dire car je le pense profondément mais je suis la pire chose qui ai eue la chance de venir au monde , j'ai tuée mon bébé et ...
J'ai eue , vous savez... ce fameux déclic que beaucoup de gens ont dans leur vie
Cette fameuse envie qui te prend au tripes et qui t'angoisse
Je désire , tellement fort et profondément un bébé, c'est une obsession ...
Vous connaissez ce déclic qui moi , me fait énormément culpabiliser car si je n'avais pas écouté tout le monde je serais encore enceinte à l'heure qu'il est ?
Vous pouvez imaginer à quel point je trouve ça injuste que ça m'arrive là, maintenant ?
A quel point j'ai envie de me frapper , m'insulter , et que si j'avais la CHANCE de recommencer , je ME serais écoutée ?

Mon père avait pleuré au téléphone ,m'avait accompagné , m'avait donné des conseils
M'avait dit que si je n'avais nulle part où aller avec ce bébé il prendrait tout en charge , que c'est la plus belle chose qu'il lui soit arrivé après notre naissance à moi et ma sœur.

Ma peine est si grande , intense , violente , terrifiante , horrible ... Je souhaite tout casser , frapper , pleurer , me recroqueviller dans un coin et me maudire

Comprenez-vous cette souffrance ?
Je fais croire que je vais très bien mais au fond mon cœur se dissout à l'entente du mot Rose ... à la vue de ma cousine de 25 ans , enceinte de 7 mois , de ses échographies , de son bonheur que je n'arrive pas à partager pourtant c'est comme ma deuxième grande-sœur ...

Je suis sincèrement désolée pour cet énorme pavé , tous ces mots qui pour vous , sont sûrement puérils et irréfléchis , ma situation est mienne et je ne souhaite pas être jugée , juste savoir comment ne plus désirer d'enfant , cette envie qui me caresse le cœur mais qui , je le sais pertinemment , est impossible à réaliser...

Aidez-moi je vous en supplie du plus profond de mon cœur blessé et lourd de ces souvenirs . Par pitié... Je veux savoir pourquoi mon cerveau , mon horloge biologique me fait-elle ça... Je souffre tellement je suis en larmes ... soyez les parents que je n'ai jamais eue la chance d'avoir , des personnes aux merveilleuses explications , à la compréhension que personne ne m'a jamais accordé...
Ne m'abandonnez pas je vous en supplie ...
Pourquoi je veux un bébé alors que je viens de perdre le mien ? Ma princesse!
Pourquoi je n'arrive pas à m'en remettre
Que dois-je faire pour ne plus avoir cette envie si présente au quotidien ?
Je suis brisée aidez-moi ...

2 réponses

lekabilien Messages postés 16179 Date d'inscription jeudi 18 décembre 2014 Statut Contributeur Dernière intervention 21 février 2020 1 175
25 mars 2019 à 20:10
Bonsoir
Un résumé beaucoup plus court peut aussi être très explicite.
Tu devrais parler avec tes parents et consulter un psy, car il y a beaucoup de choses a evacuer, beaucoup de chose a comprendre et remettre en ordre depuis ta petite enfance jusqu'a aujourd'hui.


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Hayumisama Messages postés 2 Date d'inscription lundi 25 mars 2019 Statut Membre Dernière intervention 11 avril 2019
25 mars 2019 à 20:40
Bonsoir,
Je le sais bien mais je n'ai absolument pas les moyens d'en voir ...
De plus , j'en ai vue 5 durant mon enfance et cela n'a mené qu'à faire disparaître ma timidité en partie ... Mon mal-être , lui est toujours là...
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lekabilien Messages postés 16179 Date d'inscription jeudi 18 décembre 2014 Statut Contributeur Dernière intervention 21 février 2020 1 175
Modifié le 25 mars 2019 à 21:19
Tu n'as pas les moyens mais tu veux un enfant. Ce n'est pas une critique comprends bien, mais un raisonnement que tu devrait avoir.
Tu as eue des suivis psychologiques et a te lire, cela a eu des effets positifs, peut-être pas comme il se devait, mais comprends bien aussi aussi que te faire suivre par un psy et continuer a vivre dans un milieu infernal, je te dirai que c'est faire pipi en l'air, si tu connais l'expression.
De plus, il faut avoir et produire une volonté personnel pour y arriver, mais, tu partais de toute façon perdante a chaque fois vu le milieu ou tu vivais, vies encore aujourd'hui.
Mais tu arrives bientôt a un âge ou tu ne dépendras plus de tes parents, tu seras décisionnaire de ta vie, bien sur en accord avec ton copain, bien sur aussi, avoir avoir quoi vivre.
Pas les moyens pour un psy. Vois cela dans un CMP, tu dois certainement connaitre, c'est gratuit. Ou une maison des adolescents. L'un ou l'autre y est forcément la ou tu habites.



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