Mal-être, avenir, angoisse

Anonyme252330 Messages postés 2 Date d'inscription mardi 13 juin 2017 Statut Membre Dernière intervention 13 juin 2017 - 13 juin 2017 à 22:39
lekabilien Messages postés 16354 Date d'inscription jeudi 18 décembre 2014 Statut Contributeur Dernière intervention 21 février 2020 - 13 juin 2017 à 23:14
Bonjour,

Je suis une jeune fille de 19 ans, ne savant pas quoi faire de sa vie, comme la plupart des personnes de mon âge, ou pas seulement...

Je me demande si quelqu'un va me lire, car je pense que cela va être long, je ne sais pas par où commencer. Je m'en excuse d'avance.

J'ai été brillante durant toute ma scolarité, mais, arrivée à la fac de droit, j'échoue lamentablement. J'ai toujours eu une vie de famille plutôt "bancale", mais je sais qu'il y a pire. Un père violent, buveur, insultent mais paradoxalement qui veut que je réussisse dans la vie, en d'autres termes, un métier qui me permettrait de gagner beaucoup d'argent. En revanche, j'ai une mère très gentille, mais qui ne m'apporte pas vraiment d'affection, je ne peux avoir de discussion, comment dire...trop intellectuelle avec elle. Elle ne s’intéresse pas à grand chose, et ce n'est pas sa faute, elle n'a pas pu accéder aux études ou même au lycée venant d'un milieu plutôt pauvre. Comme mon père d'ailleurs.

J'ai deux grandes sœurs, qui ont eu toutes deux un master, et maintenant, un métier. Une est très proche de moi, l'autre absolument pas. Une qui tente de m'aider sans cesse, l'autre qui fait tout pour me rabaisser aux yeux des autres. Celle que j'aime plus que tout est magnifique à l'intérieure comme à l'extérieure, et personne n'oublie de me le rappeler. Ce qui, en effet, fait mal qu'en on vous répète sans cesse que vous êtes le sosie miniature de l'autre sœur. Elle plait beaucoup aussi, elle est d'ailleurs mariée, mais son comportement me fait la haïr en tout point. Certains pourraient penser que je suis jalouse de ma sœur mais c'est tout le contraire, le fait est, que je suis affreusement jalouse de mon autre sœur, magnifique, intelligente, qui réussit sa carrière à Paris. Mais je l'aime énormément, c'est mon model et malheureusement, jamais je ne serais comme elle. Voilà le portrait familial.

J'en viens maintenant à mes problèmes. J'ai donc envie d'être comme l'une de mes sœurs qui est très fine en plus d'être belle. C'est important de le dire, car j'ai donc eu un complexe physique. j'ai un trouble de l'alimentation, je culpabilise sur le fait d'être moi, je fais très attention à ce que je mange, je fais du sport jusqu'à épuisement, je mange car je suis affamée, je mange trop, je me fais vomir, je n'arrive pas à maigrir etc, etc... Vous avez compris, le cercle vicieux d'une boulimique. Evidemment aucun membre de la famille ne le sait et pour ne pas en rajouter, mon père qui est d'ailleurs obèse, n'oublie pas de me rappeler que je suis bien en chair, ou si ce n'est pas à propos de ce sujet il n'oublie pas d'être insultant pour un tas d'autres choses.

Le problème ne s'arrête pas là, malheureusement. J'ai donc été très douée durant ma scolarité, bien meilleure que mes sœurs jusqu'en terminale. Personne pour me féliciter de mes résultats évidemment, à part ma sœur qui sera toujours là pour moi. Vous allez me dire que travailler bien à l'école c'est avant tout pour sois-même. Mais ne soyons pas bête, tout le monde à besoin de reconnaissance. Ma première erreur scolaire fut de choisir la faculté de droit. Je l'ai fait pour que mon père soit fière de moi et j'ai totalement échoué, j'ai détesté cette filière bien que je me suis vraiment forcée, c'est clair de le dire à apprendre avec acharnement, j'ai vite été dépassé en ayant ni amis, ni parents pour m'aider. Ma sœur étant à Paris, loin d'où j'étais. Mon père ne voulait pas entendre parler de changement de filière, je n'ai pas eu le choix de continuer, car il paye mes études. 3 mois après la rentrée, j'ai commencé à boire, pas qu'en soirée, à me droguer. j'ai fini par arrêter, dieu sait comment. Mais je me suis tournée vers la nourriture, pour stopper mes autres envies. J'ai eu des notes catastrophiques au cours de l'année, ce qui me changeait totalement des précédentes. Je souhaiterais m'orienter vers des études d'histoire de l'art et d'archéologie, car j'aime tout dans cette filière, je suis une passionnée d'Histoire, même si les portes sont finalement assez restreinte. Je pourrais payer mes études avec le travail que je fais l'été mais je n'oserais défier mon père... Je suis complètement perdue, à me demander si ce serait mieux que je meurs, j'ai toujours eu du mal à vivre. Que vivre est difficile. Je sais que des personnes ont beaucoup plus de soucis que moi, en tout cas, j'essaye de me le dire, même si je souffre terriblement, à un point où je souhaiterais ma mort. Mais je suis toujours vivante, c'est donc que je tiens un minimum à la vie. J'ai en moi un profond mal-être et une peur de l'avenir atroce, j'ai besoin d'aide semble t-il, mais où aller pour que je puisse être apaisée...
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1 réponse

lekabilien Messages postés 16354 Date d'inscription jeudi 18 décembre 2014 Statut Contributeur Dernière intervention 21 février 2020 1 176
13 juin 2017 à 23:14
Bonsoir
Beaucoup de choses.
Déjà, oui tu te compares a tes soeurs et c'est une erreure, elles sont elles, tu es toi. Un parcours scolaire différent car chacune est differente. Vouloir faite plaisir a papa est faire suivre une filière difficile et sui n'est pas ce que tu aurais aimer vraiment faire, cela ne pouvait qu'aboutir a cet échec que tu constates.
Tu as un problème affectif, papa qui boit et injuriant, une maman absente ou tout comme. Pas vraiment non plus une harmonie entre soeurs, pas jalouse mais envieuse. Beaucoup d'amertume quand même, alors que chacune dois surtout penser a elle, non pas par égoïsme mais parce que pour chacune c'est difficile et donc doit se concentrer en priorité sur don propre avenir.
Il s'agit de ta vie. Tu dis pouvoir te payer tes études en changeant d'orientations et pour une chose en plus tu aimes, c'est cela que tu aurais du faire dès le début, tu dois foncer. Ton père ne sera pas content, il a fait sa vie, la tienne t'appartient.
Dans tout ce que tu dis, il ressort que ta vie en générale t'a perturbée a telle point que tu es fragilisée.
Mal dans ta peau, tu te compares a tes soeurs alors que tu es toi. Tu sur consommes au point d'en arriver a te faire vomir. Tu es boulimique, boulimie/anorexie = danger. J'ai une amie qui a vécue cela, ça peut aller très loin cette histoire.
A ta place je m'orienterai vers ce métier que tu dis aimer tant, quand on aime ce qu'on va faire la réussite est assurée.
Avec cela, il faut absolument que tu consultes un médecin psychiatre pour sortir de cette enfer dans lequel tu as mis les pieds. Plus tu resteras dans ton mal-être, plus difficile sera de revenir a la normal.

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