Me sens seule, moche, harcèlement, bagarre, ect...

Ewanella - Modifié par Ewanella le 12/10/2016 à 17:01
begonie Messages postés 87328 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 24 novembre 2024 - 12 oct. 2016 à 17:15
Bonjour,
Donc voilà, je vais essayer de faire court tout en étant précise sur mes petits problèmes (qui vont surement intéressés personne, mais autant essayer).

Donc voilà; j'ai 13 ans, bientôt 14, et je suis en quatrième.
Je ne pense pas être la pire dans le cas de la mal confiance en sois, mais j'aimerai avoir quelques "conseils". Vous allez me dire; " Pourquoi ne pas en parler à tes parents ? Ta famille ? Tes amis ? tes proches ?"
Bin tout simplement qu'ils ne comprennent pas, car pour eux, tout à toujours été facile.
Mes parents, leur vie est fantastique. Mes frères, ils sont parfaits. Et ma sœur, elle est chouchouté et parfaite également.
Et moi, je suis tout le contraire. J'ai beaucoup de défauts, que ce soit mon caractère ou mon physique, et paraît-il que je suis en pleine crise d'adolescent. Personnellement, je ne le pense pas; ou alors peut être que je me trompe.

Bref.
Tout à commencé en sixième. J'étais le genre de fille toujours souriante, généreuse et amicale. Au début, mon problème a été le physique. Je n'étais pas du tout complexé, en fait, je m'en fichais un peu de mon physique. Je ne savais pas encore combien les gens dans mon collège pouvaient être cruels, moqueurs et d'une méchanceté... Déconcertante.
Donc.
Lors de ma sixième, on me disait des "T'as une moustache.". Pourquoi ? Car, oui, j'ai du duvet un peu sombre au dessus de la lèvre.
Ensuite, j'ai commencé ma puberté très tôt (en fin Cm2). Donc, j'avais déjà mes menstruations, de l'acné, des formes. La plupart des filles (plus que la plupart en fait) était fine, plate comme une planche de pain. Beaucoup me le disait à haute voix. Et ça, au début, je m'en fichais un peu, mais à force de les entendre, un jour, j'ai craqué, je suis devenu ultra-complexée.

Ensuite, en fin de sixième, pour moi, ça a été le chaos, mon monde de "bisounours", ou je souriait tout le temps s'est effondré.
J'avais battu quelqu'un au sport, et cette personne était (et est toujours) très populaire dans mon collège. Bien sûr, c'est un garçon. Il est très fier et arrogant, et que je le batte devant tout le monde au sport, ça ne lui a pas plu.
Donc, en sortant du vestiaire, il m'a battu.
Les professeurs étaient partis je ne sais où, et donc je devais me débrouiller. Mes amis ont pris peur et n'ont pas bougé, seule une de mes amie m'a aidé mais elle s'est prit un coup.
En gros, je me suis bagarré, bon, en sixième vous devez vous dire "une bagarre de gamins", mais non. Enfin peut être s'être bagarré pour un truc de gamin, mais les coups ce n'étaient pas gamins. Les professeurs nous ont vu, et on attendu qu'on s'arrête pour voir comment se battait "une fille contre un garçon". Super, ces prof's, non ?
Plusieurs personnes de mon âge nous ont séparés après plusieurs minutes, il m'a insulté de tous les noms, et bien sûr, dès qu'il est partit (ils l'ont fait partir de force), je me suis mise à pleuré. En rentrant chez moi, je pleurais toujours, ma mère a appelé le collège, ect ect, et maintenant, ce gars là et moi, on se parle plus. On s'échange quelque regard "curieux" ou "neutre", mais rien de plus.
J'ai toujours dis à certains de mes amis que s'il revenait vers moi, je ne le rejetterai pas. Je ne suis pas rancunière, après tout, tout le monde fait des erreurs, et nous n'étions que des sixièmes.

Bref, après cette bagarre, j'avais peur de tout. Vraiment de tout.
J'étais mal vu et je le suis toujours par les "populaires" de mon collège, car j'habite dans un immeuble, je n'ai pas un look vestimentaire de luxe comme eux et je n'ai jamais embrassé de garçons comme elles.

En cinquième, un garçon m'a fait croire qu'il m'aimait. J'ai repris confiance en moi, et pour moi, j'étais fier de conter pour quelqu'un. Puis un jour, j'ai compris qu'il s'était fichu de moi. Il disait à des personnes au collège que j'avais voulu l'embrasser de force dans une forêt (ce qui est complètement faux) et toutes sortes de choses.

Et les remarques sont repartis. Puis, pendant les vacances d'été, j'ai eu un voyage en Allemagne avec un groupe. Une fille a insulté ma famille et moi même, m'a fait connaître l'humiliation dans ses plus hauts points, et a voulu se battre avec moi. Elle me volait des choses, comme la peluche que j'avais acheté pour ma petite sœur, ma brosse à dent, mes accessoires de toilettes, mettait du soda et des aliments dans mon dentifrice, du soda dans ma crème, des rumeurs sur moi atroces ect ect... Même les adultes se moquaient de moi. Ils m'ont fait croire que c'étais une boisson sans alcool en me tendant une boisson translucide. Je l'ai bu, et c'était de la vodka. Les adultes !

Ensuite, j'ai complètement changé. En sixième, j'étais donc la fille souriante. En cinquième, la fille impulsive, froide et méchante à cause de tout ce qu'on m'avait fait. Et là, maintenant, en quatrième, je suis la fille calme, discrète, ultra-méfiante, raisonnable, mais au fond d'elle, déchiré, détruite.
Mes parents disent que j'ai passé un cap de la vie, mais le reste, ils ne comprennent pas.

Et maintenant, on me dit que je suis grosse, moche.
Entre tous mes amis, je suis la plus petite, la plus formée et la plus grosse. Elles/ils, sont grands, fins, musclés, sportifs, beaux, ont déjà embrassé, ont déjà eu un petit ami/petite copine.
Et moi, je suis là. Moche, jamais embrassé, détruite à l'intérieur, perdue dans ce monde de tarés et de malsains.
Souvent, on me prend pour un personne plus âgé, comme une fille de 16 ans, car même si je suis petite de taille, je suis formé, j'ai les traits du visage sévère, je suis très mature (je pense que c'est ma seule qualité, le reste, ceux sont des défauts).

Je vous dis juste un exemple ;
Ce matin par exemple, une amie hyper fine et belle s'est plaint aux garçons "je suis carrément grosse j'ai de grosses cuisses" les garçons lui ont dit non, et un à sortit "Pas comme ****" (mon nom). Pourtant, je ne trouve pas que je suis une baleine non plus... Ou peut être. 1m56 pour 54/55 kilos, vous en pensez quoi ?

Je me suis un peu laissée emporter en écrivant, car j'avais besoin de tout dire, de dire à des personnes que le collège c'est dur même si ça ne le paraît pas.

Donc, si jamais certaines personnes ont des conseils, que ce soit sur le physique ou la force mental pour lutter contre ces gens idiots, ou alors lutter contre sois-même...

Je pourrais dire à certaines personnes qui sont dans le même cas que moi "n'écoutez pas les autres, assumez-vous" mais je sais que c'est dur de faire ça, même impossible. Ne pas écouter ? S'assume alors qu'on ne s'aime pas ? Je sais ce que ça fait. Et ça fait mal.
La plupart des adultes vont me dire "tu n'as que 13 ans, profite de ta vie. Tu n'es qu'au collège, te casses pas la tête."
Je ne veux pas qu'on me disent ça, car l'âge n'a pas d'importance, et comment profiter de la jeunesse si on me manipule, me provoque, me met hors de moi et pourtant, je lutte pour ne rien dire, rien faire ?
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1 réponse

begonie Messages postés 87328 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 24 novembre 2024 9 097
Modifié par begonie le 12/10/2016 à 17:17
Bonjour.

A force de supporter ces âneries et ces bêtises des pestes d'ados il y a donc une déprime qui s'installe et qui paraît maintenant bien peser sur ton moral.

J'ai l'impression que tu ne trouves personne à qui te confier et que personne te vient en aide, qu'il y a personne qui te soutient et qui te conseille, voir qui t'accompagne chez la directrice ou le directeur de ton établissement pour discuter autour des frasques, des insultes et de la violence que tu y subit.

Pourquoi pas prendre un rendez-vous dans une MDA ( Maison des Adolescents) proche de ton domicile. Ce genre de maisons ont l'habitude d'accueillir les ados en souffrance et les professionnel(le)s de la santé sont vraiment disponibles pour t'offrir l'écoute, l'aide et les conseils dont tu as besoin.
N'hésite pas et prend rendez-vous. Les consultations/entretiens y sont gratuites et tu ne dois le dire à personne, même pas à tes parents qui, selon tes dires, ne comprennent pas ce qui t'arrive.

Voilà un lien vers l'information au sujet des MDA. Tu y trouveras des adresses selon les régions en France : https://www.filsantejeunes.com/mda
Pour trouver une adresse, clique sur ta région, sur la carte de la France.



Bonne journée, bonne soirée ou bonne nuit !
begonie 
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