Quel intérêt de vivre ?

Jessica - 13 déc. 2013 à 00:48
TUBPOT Messages postés 5 Date d'inscription vendredi 13 décembre 2013 Statut Membre Dernière intervention 6 janvier 2014 - 13 déc. 2013 à 11:52
Bonjour,

Il y a quelques jours c'était mon anniversaire. Chaque fois que cette date approche j'angoisse et une fois passée je déprime. Car si cette fête existe pour commémorer le jour de ma naissance alors je ne souhaite pas m'en souvenir. Je pense qu'être née était la plus grande erreur de toute ma vie. Il est tellement douloureux de voir ces gens me fêter mon anniversaire joyeusement alors que je souhaiterai ne jamais avoir existé.
Je ne prétends pas être la fille la plus malheureuse mais chaque épreuve que j'ai traversé dans ma vie m'a détruite petit à petit. Lorsque j'avais 7 ans mon père s'est suicidé. A mon entrée en 6ième j'étais le souffre-douleur de ma classe. Cela a duré un an et s'est aggravé au fil du temps. Au début ce n'était que des paroles puis c'est devenu physique. Si une personne n'avait pas protesté pour moi jusqu'où cela serait t-il allé ? En 5ième j'ai commencé à être dépressive et suicidaire j'ai donc été voir des psychologues. En voyant ma mère malheureuse j'ai juste feinté que tout allé bien et j'ai tenu jusqu'en seconde. Puis tout est revenu comme si mes efforts pour tout enfuir n'avaient servi à rien. J'ai alors commencé à avoir une phobie scolaire. Je me suis battue jusqu'en 1ère et j'ai abandonné une première fois. Tout mes "amis" m'ont alors tourné le dos. J'ai donc retenté une seconde 1ère dans un autre lycée et encore une fois j'ai abandonné. Ma famille a eu du mal à l'accepter et j'ai subit pas mal de punition par mon beau père y compris coupure d'électricité, d'eau chaude pour prendre ma douche ou encore des coups. J'ai fini par partir vivre chez ma grand mère tellement ça devenait intenable. En retournant chez moi je ne sortais plus de ma chambre et j'attendais que quelqu'un m'apporte de la nourriture pour manger juste par peur de croiser mon beau père dans la maison. Je passais mes journées et mes nuits à regarder le mur en face de mon lit et à pleurer. J'ai commencé à me scarifier et j'ai fais 2 tentatives de suicide. Ma mère a fini par me faire hospitaliser dans une clinique de soins-études pour que je puisse continuer les cours en parallèle. Mais là bas mes problèmes n'ont fait que s'aggraver. Je me scarifiais de plus en plus et j'ai dévelloppé un problème alimentaire, de l'anorexie. J'ai fini sous sonde à l'hopital. J'ai tout de même réussi à passer en terminal. Quand j'ai eu mon premier copain il m'a violé et le deuxième aussi alors j'avais abandonné cette idée de trouver l'amour. Puis j'ai revu un ami de l'école primaire. On est tombé amoureux et grace à lui alors que je me laissais mourir j'ai pu sortir de la période la plus noire de ma vie à ce jour. Je me suis rétablie à une vitesse incroyable et en peu de temps j'étais sorti de cette clinique après 3 ans d'hospitalisation. Jusqu'au vacances de juillet 2013 j'ai cru qu'il était la personne qui me permettrait de commencer une nouvelle vie. Sauf qu'en début juillet j'ai appris qu'il m'avait transmit l'HPV16 et je n'étais pas vaccinée. J'ai eu très peur. J'ai dû subir une intervention au laser. A partir de ce moment là il est devenu une personne différente avec moi. Il est passé du petit ami doux, affectueux et attentionné au petit ami froid, distant au point ou j'ai eu l'impression que je n'existais pas. Il ne m'a pas accordé un seul jour durant toute les grandes vacances alors qu'il est étudiant et ne travaille pas. J'ai fait beaucoup d'efforts pour ne pas le perdre. Même si je savais qu'il avait eu cet IST en me trompant je lui ai fait comprendre que j'étais prête à lui pardonner, en vain. En septembre je lui ai dit que je ne supportais plus son comportement et que je préférais le quitter. Il est alors redevenu le gentil petit ami que je connaissais. C'est alors que j'ai découvert qu'il avait été sur des sites pour trouver des plans culs pendant toute les grandes vacances et qu'il y allait encore et qu'il avait parlé à une fille pendant toute les vacances en lui disant qu'il l'aimait et j'en passe. Malgré tout j'ai voulu lui donner une dernière chance car il m'a supplié de ne pas le quitter. Je voulais croire en lui mais finalement il ne s'interesse jamais à moi et ne me montre jamais que je suis importante à ces yeux alors je l'ai définitivement laissé tombé ce soir. En parallèle j'ai repris les cours en septembre à l'université pour avoir un équivalent de BAC et pouvoir poursuivre des études mais ma phobie scolaire me rattrape. Je fais souvent des crises de spasmophilie, des malaises et je ne dors plus. Là ça fait 4 jours que je n'ai pas dormi. Je suis retombée dans l'anorexie et j'ai déjà perdu 6kg depuis la rentrée. J'ai recommencé à me scarifier car j'ai beaucoup de pression. Je viens d'apprendre que mon beau père a une maladie incurable. Je ne m'inquiète pas pour lui mais plus pour ma mère. Et mon grand père est à l'hopital depuis une semaine et demi à cause d'une opération dont il ne se remet pas et qui lui cause beaucoup de problèmes. Les medecins ne sont pas très confiant quant à sa guérison.
Et moi dans tout cela ? Et bien moi je ne dis rien. Ma famille s'est déjà assez inquiètée comme ça alors je ne veux pas leur dire que je vais mal. Je souffre en silence et je pense qu'il n'y a que ça que je puisse faire. Pourquoi les refaire souffrir à nouveau ? Les revoir pleurer encore et encore ? Je sais parfaitement qu'ils me soutiendraient et me demanderaient de faire des efforts pour m'en sortir mais je n'en ai plus envie. Je n'ai pas envie de voir leur visage si je devais leur dire que je ne souhaite plus m'en sortir. J'ai déjà tellement essayé sans succés. Quand je me relève je tombe encore plus violemment. C'est toujours de plus en plus dur pour remonter. Aujourd'hui je n'ai plus la force de réessayer à nouveau ni même de ralentir la progression. Je me dis que c'est simplement mon destin de vivre dans la souffrance.
Je m'appelle Jessica, j'ai 21 ans et mon seul rêve est de mourir.
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3 réponses

begonie Messages postés 87256 Date d'inscription mardi 13 avril 2010 Statut Modérateur Dernière intervention 18 novembre 2024 9 092
13 déc. 2013 à 04:06
Bonjour Jessica

Est-ce que tu es toujours en contact avec un professionnel de la santé (psychiatre ou psychologue) ?

Ce que tu vis actuellement paraît bien en lien avec une situation de " crise " dans ton histoire de vie qui, de par des événements extérieurs à toi qui s'y ajoutent, te rendent particulièrement fragile, d'où cette importante déprime.

Appelle demain, sans tarder, le professionnel avec qui tu as gardé un contact régulier.
C'est important de trouver rapidement une aide psychologique pour traverser cette étape de vie difficile à gérer, vers un mieux être.


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sarah2012 Messages postés 5870 Date d'inscription vendredi 3 février 2012 Statut Contributeur Dernière intervention 21 octobre 2018 4
13 déc. 2013 à 06:43
Bonjour jessica,

La vie est faite d'épreuves et nous y sommes tous confrontés.

Tu n'es pas plus différentes que les autres, si ce n'est la fréquence de tes épreuves qui ne t'a pas permis d'avoir un temps suffisant, pour pouvoir te rétablir correctement.

En finir est loin d'être la solution. Tu sembles oublier que Rome ne s'est pas construite en un jour, il te faudra donc du temps pour reprendre confiance en toi et développer enfin l'estime de toi-même, qui te permettra d'affronter la vie avec plus de force et de sérénité.

Malgré tes épreuves, tu restes une battante quoique tu en penses. Tu aurais très bien pu abandonner définitivement tes études mais non ! tu reviens, à chaque fois à la charge, pour les reprendre malgré les difficultés rencontrées.

L'entourage ne peut que te soutenir, mais il n'y a que toi qui peut faire quelques choses pour améliorer ta vie. N'oublies pas que tout le monde est confronté aux épreuves de la vie, et ta famille n'est pas en reste comme tu peux le voir, en ce moment.

Un thérapeute pourra te soutenir le temps que tu te sentes vidée et te donneras des outils pour voir la vie sous un autre angle et tu débarrasseras de cette mauvaise image que tu as de toi.

Cependant il ne pourra rien pour toi, si toi-même tu ne souhaites pas croire en toi, car comme dit un proverbe arabe "une main seule ne peut pas applaudir".

Je te souhaite bon courage.
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TUBPOT Messages postés 5 Date d'inscription vendredi 13 décembre 2013 Statut Membre Dernière intervention 6 janvier 2014 1
13 déc. 2013 à 11:52
Bonjour Jessica,

Ton histoire est déjà bien chargée malgré ton jeune âge et on comprend aisément que tu sois en souffrance.

Il est très difficile d'aller mieux tout seul. Quand on est déprimé, il est très important de se faire aider par un professionnel.

Si tes expériences thérapeutiques précédentes ne t'ont pas convaincu, dis-toi qu'il existe beaucoup de professionnels et que chacun est différent. Il en existe un qui te conviendra mieux qu'un autre et avec qui les choses peuvent se débloquer et s'améliorer.

Si tu n'as pas le courage de faire les démarches toi-même, c'est normal. Toute ton énergie est mobilisée pour lutter contre ta souffrance et ton mal être, ça ne te laisse pas beaucoup de place pour trouver des solutions. C'est pour ça qu'il est important de demander de l'aide à ton entourage.

Ta famille peut t'aider à trouver un soignant qui te convienne et t'accompagner. Parfois l'entourage est un peu maladroit quand il demande de faire des efforts pour aller mieux, si tu pouvais, tu le ferais. Quand on n'a pas vécu les choses soi-même, on a parfois du mal à comprendre exactement comment ça marche...

Même si tu as peur de leur faire de la peine, dis-toi qu'il vaut mieux les attrister un peu et leur permettre de réagir que de les attrister beaucoup et se reprocher de n'avoir rien vu/fait. Je ne veux pas te culpabiliser en disant ça. C'est juste qu'en ce moment, tu es en difficulté et ta famille est là pour te filer un coup de main dans les mauvais moments, d'autant qu'elle semble prête à le faire d'après ce que tu dis. Ce serait dommage de ne pas leur donner l'opportunité de le faire.

Ce qui est important, c'est de garder à l'esprit que les idées noires ne sont que des idées et qu'elles passent. Toute détresse finit par passer lorsqu'on est bien accompagné, même les plus vives et les plus profondes.
Il y a des gens disponibles et prêts à t'aider à aller mieux. N'hésite pas à faire appel à eux.
Je ne sais pas où tu habites et si tu est mobile mais si jamais tu te sens submergée et prête à mettre en acte tes idées noires, n'hésite pas à appeler les pompiers ou à aller aux urgences. Ils sauront prendre soin de toi.

Tu n'es pas seule.
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