Question existentielle : tous les mamifères terrestres peuvent bailler?
Résolu
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3 réponses
Le bâillement est un comportement réflexe, phylogénétiquement ancien, stéréotypé mais modulable, physiologiquement contemporain des étirements musculaires lors de l'éveil, isolé lors du besoin de sommeil, présent chez l'humain et les animaux, des reptiles aux oiseaux, en particulier tous les mammifères.
Le bâillement sert à stimuler notre cerveau lorsqu'il a besoin d'être excité tandis qu'il souffre de sommeil ou d'ennui. Ce mystère comportemental a été résolu par un psychologue de l'université Temple de Philadelphie. En demandant à des cobayes humains de porter des capteurs de mouvement durant plusieurs jours et d'appuyer sur un bouton à chaque bâillement, il a découvert qu'ils bâillaient moins d'un quart d'heure avant une phase d'activité. Comme un concertiste avant d'entrer en scène ou un félin se préparant à partir en chasse. Bouche ouverte, mâchoires raidies et narines frémissantes, une grande quantité d'air est alors aspirée, ce qui augmenterait l'irrigation du cerveau et son activité. D'ailleurs, on bâille aussi en cas de mal des transports ou d'hémorragie qui diminuent la circulation cérébrale.
Mais pourquoi est-ce communicatif ?
C'est un réflexe de sociabilité que nous avons hérité des primates et surtout des grands singes dont nous faisons partie. Le bâillement constituerait un signal permettant de synchroniser les activités d'un groupe animal lorsqu'il doit passer à l'action. Le bâillement permet d'apaiser les tensions, d'établir une cohésion à l'intérieur d'un groupe et d'enlever l'agressivité de quelque individus; C'est la base de l'empathie réfléchie : comprendre le ressentiment de l'autre, ressentir soi-même ce que l'autre ressent.
Mais la bouche ouverte n'est pas le déclencheur puisque, même en mettant poliment sa main devant sa bouche, on peut faire décrocher la mâchoire à son entourage. L'étude éthologique des primates révèle qu'à certains moments, un groupe entier se met à bâiller ensemble, sans qu'un individu ne puisse percevoir l'autre de quelque manière que ce soit, ni visuellement, ni auditivement, ni olfactivement. Le signal serait dans les yeux qui larmoient et le nez qui se retrousse.
Lorsque l’on bâille, on a tendance à pleurer un peu. Cela est dû à la contraction des sacs lacrymaux, à la base de l’œil, provoqué par la contraction de la mâchoire lors du bâillement.
La réplication du bâillement s'apparente au décryptage d'une émotion, d'un état de vigilance d'autrui à un niveau automatique non conscient permettant une synchronisation d'état de vigilance entre individus, qu'on pourrait qualifier d'empathie instinctive involontaire.
En espérant avoir répondu à ta question…
Amicalement…
Sources :
http://www.baillement.com/Baillement-Nle..." target="_blank">http://www.baillement.com/Baillement-Nle...
http://www.futura-sciences.com/comprendr
http://www.baillement.com/
http://www.linternaute.com/science/biolo
Pour les chiens, les chats, les vaches, les moutons, les zèbres, mon pantalon après un régime, je confirme.
Pour les hérissons, les taupes, les musaraignes, le sarkosi, je n'est jamais été témoin d'un tel phénomène.