Ma fille 17 ans, ne bosse pas au lycee
Résolu
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1 réponse
Bonjour,
J'ai le même genre de problème avec mon fils qui est en 5ème au collège, et cela depuis plusieurs années. Il a passé des tests de QI au CP, qui ont confirmé son très haut QI. Il est arrivé en 6ème en grand échec scolaire. Cela s'est un peu arrangé depuis.
Les tests de QI n'ont pas servi à grand chose, les institutrices, dans le meilleur des cas, les ont ignorés. Une institutrice est allée jusqu'à le secouer tellement elle ne s'en sortait pas avec lui, elle a cherché au contraire à me prouver qu'il était idiot, et que les psy racontaient n'importe quoi.
Je l'ai emmené dans un centre spécialisé pour les enfants en difficulté scolaire où ils lui ont fait passer une batterie d'autres tests pour voir s'il n'avait pas autre chose qui n'avait pas été vu. Réponse : non. Il est motivé, il a des capacités de concentration hors norme (intéressant non ?), mais... Un gros problème de manque de confiance en soi, qui lui bloque l'accès à ses grandes capacités.
Aujourd'hui, ça s'améliore grandement, on voit affluer de plus en plus de très bonnes notes (encore quelques mauvaises aussi). En maths, il arrive à faire des problèmes de 4ème, et même de 3ème (sujet du brevet 2011). C'est son professeur de maths qui l'autorise (et l'encourage). Il a un peu plus confiance en lui, grâce surtout à son prof de maths, qui a un enfant surdoué également, et donc qui connait les caractéristiques de ce type d'enfant, elle accepte donc son existence et sait parler aux autres professeurs. Je crois que ce qui sauve actuellement mon fils, c'est que son prof de maths a su lui parler de sa différence avec les autres enfants et de ses difficultés spécifiques, et elle l'encourage beaucoup.
Voilà, je n'ai pas vraiment de conseils à vous donner, seulement un témoignage personnel. Je sais à quel point un enfant dans cette situation peut souffrir (j'ai souvent vu la souffrance dans les yeux de mon fils), et à quel point une mère (un parent) peut souffrir d'un sentiment d'impuissance en face d'un enfant si doué, et qui n'arrive pas à prendre sa place dans une classe et à s'épanouir. Je crois que ces enfants là ont beaucoup besoin d'être compris (pour se comprendre eux même et se prendre en main), et ont besoin aussi de se sentir acceptés par leurs professeurs et les autres élèves.
Je ne crois pas qu'il faut les obliger à rentrer dans le moule, mais leur apprendre à le comprendre pour faire avec. Mon fils a voulu entrer dans le moule, et pour cela il a renoncé à son intelligence très particulière (c'est une stratégie d'adaptation... qui n'est pas souhaitable).
Il y a à l'heure actuelle pas mal de littérature au sujet des surdoués (par exemple les livres de Jeanne Siaud-Facchin). J'en ai lu, cela m'a permis dans un premier temps de mieux comprendre mon fils, et d'éviter quelques erreurs. Puis j'essaie de parler à ses professeurs lorsque c'est nécessaire. Les enseignants ont des classes surchargées et très hétérogènes, et ils sont très usés par leur métier. De plus ils n'ont pas forcément de connaissances sur les surdoués. Ce n'est pas facile...
Bon courage.
J'ai le même genre de problème avec mon fils qui est en 5ème au collège, et cela depuis plusieurs années. Il a passé des tests de QI au CP, qui ont confirmé son très haut QI. Il est arrivé en 6ème en grand échec scolaire. Cela s'est un peu arrangé depuis.
Les tests de QI n'ont pas servi à grand chose, les institutrices, dans le meilleur des cas, les ont ignorés. Une institutrice est allée jusqu'à le secouer tellement elle ne s'en sortait pas avec lui, elle a cherché au contraire à me prouver qu'il était idiot, et que les psy racontaient n'importe quoi.
Je l'ai emmené dans un centre spécialisé pour les enfants en difficulté scolaire où ils lui ont fait passer une batterie d'autres tests pour voir s'il n'avait pas autre chose qui n'avait pas été vu. Réponse : non. Il est motivé, il a des capacités de concentration hors norme (intéressant non ?), mais... Un gros problème de manque de confiance en soi, qui lui bloque l'accès à ses grandes capacités.
Aujourd'hui, ça s'améliore grandement, on voit affluer de plus en plus de très bonnes notes (encore quelques mauvaises aussi). En maths, il arrive à faire des problèmes de 4ème, et même de 3ème (sujet du brevet 2011). C'est son professeur de maths qui l'autorise (et l'encourage). Il a un peu plus confiance en lui, grâce surtout à son prof de maths, qui a un enfant surdoué également, et donc qui connait les caractéristiques de ce type d'enfant, elle accepte donc son existence et sait parler aux autres professeurs. Je crois que ce qui sauve actuellement mon fils, c'est que son prof de maths a su lui parler de sa différence avec les autres enfants et de ses difficultés spécifiques, et elle l'encourage beaucoup.
Voilà, je n'ai pas vraiment de conseils à vous donner, seulement un témoignage personnel. Je sais à quel point un enfant dans cette situation peut souffrir (j'ai souvent vu la souffrance dans les yeux de mon fils), et à quel point une mère (un parent) peut souffrir d'un sentiment d'impuissance en face d'un enfant si doué, et qui n'arrive pas à prendre sa place dans une classe et à s'épanouir. Je crois que ces enfants là ont beaucoup besoin d'être compris (pour se comprendre eux même et se prendre en main), et ont besoin aussi de se sentir acceptés par leurs professeurs et les autres élèves.
Je ne crois pas qu'il faut les obliger à rentrer dans le moule, mais leur apprendre à le comprendre pour faire avec. Mon fils a voulu entrer dans le moule, et pour cela il a renoncé à son intelligence très particulière (c'est une stratégie d'adaptation... qui n'est pas souhaitable).
Il y a à l'heure actuelle pas mal de littérature au sujet des surdoués (par exemple les livres de Jeanne Siaud-Facchin). J'en ai lu, cela m'a permis dans un premier temps de mieux comprendre mon fils, et d'éviter quelques erreurs. Puis j'essaie de parler à ses professeurs lorsque c'est nécessaire. Les enseignants ont des classes surchargées et très hétérogènes, et ils sont très usés par leur métier. De plus ils n'ont pas forcément de connaissances sur les surdoués. Ce n'est pas facile...
Bon courage.
13 avril 2012 à 22:25
même elle , en lisant certain passage me dit "mais c'est moi ça maman " . C'est une ados qui n'aime pas parler d'elle , et les psy s'arrachent les cheveux !!! (très très forte dans la manipulation pour se protéger lors de séances à 8 ans ) bref !!! elle en a 17 et je voudrai la motiver à passer les testes avec une psy à l'option des enfants précoces sans gruger ... le faire comme la première fois que la psy scolaire me dit à 7 ans " ne te formalise pas elle est bien au dessus de la moyenne et enregistre tout même votre éducation " alors combien ? , 126 - 130 , je ne fais pas officiellement car sur le scolaire ça ne changera rien , c'est pour vous juste , bref !!!
aujourd'hui l'éducation nationale semble s'y pencher un peu plus et j'aimerai aider ma fille a s'épanouir dans le scolaire et que les portes arrêtent de se fermer .....Nous sentons que c'est une lutte et là où j'habite , il manque des structures que l'on pourrai avoir dans des grandes villes ! chez moi , je n'ai pas un feu rouge ! mais je me suis orientée vers une asso pour ces cas là ... , quelques mamans se retrouvent et on se sent moins démunie ! c'est tout de même un long chemin , bien à vous .
14 avril 2012 à 20:49
Sa remarque qui dit :"plus on est bon, plus on vous en demande" me paraît très judicieuse. J'ai remarqué, en effet, que lorsqu'un enfant a des capacités et des résultats irréguliers, cela ne plaît pas aux enseignants, ils mettent alors la pression (surtout sur... les parents). Je crois qu'il vivent mal cette situation qui semble mettre en cause leur compétence d'enseignant. Cela peut être la cause de problèmes relationnels entre les adultes. Cette une pression de plus pour l'enfant (votre fille est quasiment adulte, tout ceci est pesant pour elle depuis longtemps).
Pour tout vous dire, je suis moi-même une ancienne enfant surdouée (QI de 130, brillantes études supérieures, bien que pas très dans le moule, j'ai fait avec). Je n'ai pas vécu tous les problèmes que vivent nos enfants, mais de ce fait, j'ai des opinions très personnelles sur le sujet.
Tout d'abord, on n'est pas dans le moule, c'est comme ça, il faut l'accepter, et ce sera comme ça jusqu'à la fin de notre vie. En tenir compte et l'accepter permet de mieux vivre avec les autres. On doit faire plus d'efforts que les individus "standard" pour être compris. Cela paraît injuste, mais si l'on utilise son intelligence de façon efficace (par exemple pour avoir de bons résultats scolaires), alors là, la situation n'est plus injuste.
De plus, il vaut mieux être réaliste : l'école publique est faite (les méthodes), pour le plus grand nombre (et c'est bien comme ça). On DOIT faire avec. Mais ça peut être parfois épuisant de se sentir souvent en décalage. On peut se ressourcer en pratiquant une activité qui nous passionne.
Il ne faut pas s'attendre à être compris, donc on doit faire un effort de communication. Ne pas perdre de vue que : l'intelligence est un AVANTAGE. Cela donne de grandes capacités d'adaptation. Donc, c'est à nous de nous adapter aux autres (l'inverse n'est pas vraiment possible). Mais on a le droit de se sentir bête parfois, et on a le droit à l'erreur.
L'intelligence de votre fille lui appartient, elle est pour elle SEULE, elle en fait ce qu'elle en veut. Si elle veut, elle peut magistralement rater ses études. Mais ce n'est juste pas la bonne méthode pour se sentir bien dans sa peau. Ce serait une bonne chose qu'elle accepte de coopérer avec ses professeurs, même si elle ne les apprécie pas (prendre du recul). Si les psy s'arrachent les cheveux avec elle, c'est peut être parcequ'elle ne veut pas continuer (il vaut mieux arrêter). La personne la mieux placée pour prendre en charge votre fille c'est ELLE-MEME. Un QI élevé, ce n'est pas une maladie, c'est un avantage.
Une année de retard dans ses études, ce n'est pas la mer à boire. En seconde, elle peut tout à fait redresser la barre, si elle ne perd pas de vue son intérêt personnel (les études ne durent pas toute la vie, il faut voir plus loin, et avoir confiance en son avenir, pas facile...).
En conlusion, la plus grosse difficulté dans sa situation, c'est de reprendre confiance en elle (pour cela, dans un contexte scolaire, les bonnes notes ça aide bien), et de faire changer son image auprès des enseignants (pas facile, mais c'est un bon défit, à la mesure d'un surdoué).
Bon courage à toutes les deux.
14 avril 2012 à 21:42
bien à vous et votre fils