Baisse de la vigilance – causes, symptômes et prévention
L'hypovigilance, état entre la veille et le sommeil, forme de baisse de la vigilance, est l'une des principales causes d'accident mortel sur les autoroutes. Pour s'en prémunir, il est important de savoir en reconnaître les premiers signes et d'adopter une bonne hygiène de sommeil.
Symptômes
Les symptômes de l'hypovigilance sont la somnolence et l'état de fatigue. Les signes qui doivent alerter sont la baisse de la concentration, des bâillements fréquents, la nuque raide, les yeux qui se ferment tout seuls ou qui piquent, et la sensation d'inconfort. En cas de manifestation d'un ou plusieurs de ces symptômes au volant, il est recommandé de s'arrêter le plus tôt possible sur une aire d'autoroute.
Causes et facteurs de risque
Le manque de sommeil représente un facteur majeur de somnolence. Des nuits trop courtes ou de mauvaise qualité contribuent à aggraver la dette de sommeil et peuvent conduire à un état d'hypovigilance, notamment au volant. Des horaires de travail irréguliers et/ou décalés sont également propices à un dérèglement du rythme circadien et à une fatigue plus importante, de même que les troubles du sommeil (apnée du sommeil, insomnie, narcolepsie).
Le fait de conduire constitue à lui seul un facteur de risque d'hypovigilance : long trajet, conduite de nuit, conduite monotone ou au contraire perturbée par des embouteillages ou de mauvaises conditions météorologiques. Les conducteurs professionnels et les jeunes conducteurs font partie des populations les plus exposées à l'hypovigilance et à la somnolence au volant.
La prise de certains médicaments (antihistaminiques, antidépresseurs, neuroleptiques) et la consommation de substances psychoactives telles que l'alcool et les drogues sont aussi susceptibles d'affecter la vigilance.
Prévention
L'hypovigilance et ses conséquences peuvent être graves, aussi est-il indispensable de bien gérer son rythme de sommeil surtout avant de prendre le volant. Il est recommandé de respecter des horaires de sommeil réguliers et adaptés à ses besoins (au moins 7 heures par nuit en général).
Avant un long trajet, s'assurer d'avoir bénéficié d'une bonne nuit de sommeil, éviter de consommer de l'alcool et/ou des drogues, et en cas de traitement médical, vérifier que les médicaments ne représentent pas une contre-indication à la conduite au moyen du pictogramme affiché sur la boîte. En cas de doute, consulter un médecin.
Pendant le trajet, il est conseillé de respecter des pauses de 15 minutes au minimum toutes les 2 heures sans attendre les premiers signes d'hypovigilance. En cas de fatigue importante, ne pas hésiter à boire un café (sans en abuser), faire une sieste de 20 minutes, voire passer le volant à un autre conducteur.
Ouvrir les fenêtres pour rafraîchir l'habitacle et monter le son de la radio ne sont pas des moyens efficaces pour lutter contre la somnolence au volant.
Pour aller plus loin
L'hypovigilance, Forum régional Sécurité Routière, DREAL Occitanie (PDF)
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