7 facteurs de risque du diabète à combattre
Une meilleure connaissance des 7 facteurs de risques du diabète, liés en grande partie à notre mode de vie, permettrait d’enrayer la croissance exponentielle du nombre de personnes touchées. Ces facteurs de risques sur lesquels il est possible d’agir , se potentialisent augmentant le risque de diabète de type 2 et de maladies cardio-vasculaires.
Surpoids et obésité
Le surpoids et l’obésité augmentent les risques de survenue d’un diabète de type 2 ainsi que des pathologies cardio-vasculaires.Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Pierre et Marie Curie du Centre de Recherche des Cordeliers, en collaboration avec des chercheurs de l’institut Karolinska en Suède**, ont mis en évidence l’importance de l’épigénome dans l’apparition du diabète. En effet, l’épigénome, variable et dépendant de plusieurs facteurs comme celui de l’environnement, à la différence du patrimoine génétique, influence la survenue du diabète de type 2 en reprogrammant l’expression des gènes impliqués dans l’inflammation car chez les personnes obèses, l’excès de tissu adipeux s’accompagne d’une inflammation locale, qui participe au développement du diabète de type 2 et d’autres complications. Cette étude permet une meilleure compréhension du diabète lié à l’obésité et ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.
La mesure régulière du tour de taille permet de surveiller l’embonpoint qui peut apparaitre progressivement qui est présent s’il est supérieur à 80 cm chez une femme et supérieur à 94 cm chez un homme.
Un tour de taille supérieur à 88 cm chez une femme et à 102 cm chez l'homme, témoigne d’une obésité abdominale.
- ( Sources Inserm : http://www.inserm.fr/thematiques/physiopathologie-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/obesite)
Tabagisme
Le tabagisme augmente le risque de diabète en augmentant le taux du sucre dans le sang et en diminuant la capacité de recours à l'insuline. Il peut également changer la manière dont le corps stocke la graisse excessive - graisse croissante autour de la taille, qui est liée au diabète. Les dommages que les produits chimiques dans le tabac font aux vaisseaux sanguins, aux muscles et aux organes peuvent également augmenter le risque de diabète.
Le risque de développer un diabète de type 2 est de 2 à 3 fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non-fumeurs, et il est proportionnel au nombre de cigarettes fumées quotidiennement. Le tabac est 3 à 4 fois plus toxique pour les diabétiques car il augmente le risque d’intolérance au glucose et de perte de sensibilité à l’insuline. Un diabétique fumeur a deux fois plus de risques de faire un AVC ou un infarctus qu'un diabétique non fumeur et trois fois plus de risques de présenter une pathologie rénale et une artérite des membres inférieurs. A noter également que le tabagisme passif subi pendant l'enfance favorise l'apparition de diabète à l'âge adulte. D’autre part, le tabagisme augmente également le risque de pathologies cardio vasculaires, pulmonaires, de et de nombreux cancers.
Le tabagisme passif subi pendant l'enfance favorise également l'apparition de diabète à l'âge adulte. Près de 60 % des femmes de la cohorte E3N*, n'ayant jamais fumé, exposées au tabagisme pendant leur enfance, présente un risque de 18% de développer un diabète.
D’autre part, l’arrêt du tabac diminue progressivement le risque de diabète en fonction du nombre d’années sans tabac.**
- E3N, ou Etude Epidémiologique auprès de femmes de la MGEN (Mutuelle Générale de l'Education Nationale), est une enquête de cohorte prospective portant sur environ 100 000 femmes volontaires françaises nées entre 1925 et 1950 et suivies depuis 1990
- Diabetes’Voice, juin 2005, volume 50
Absence d’activité physique
De nombreuses études ont montré que la pratique d'une activité physique régulière est bénéfique pour retarder et d’ enrayer l'apparition d’un diabète de type 2 mais elle permet également de mieux le contrôler, de retarder ou de diminuer la prescription de médicaments.
L’activité physique améliore l'équilibre glycémique, prévient le surpoids et diminue le mauvais cholestérol (LDL) et augmente le bon cholestérol (HDL). D’autre part, elle exerce une action positive sur l’hypertension artérielle.
Sédentarité
La sédentarité correspond aux nombre d’heures passées assises par jour. Une étude de l’University of Western Sydney (Australie) et de la Kansas State University* publiée dans l’International Journal of Behavioural Nutrition and Physical Activity, effectuée sur plus de 60.000 hommes, confirme que rester plus de 8 heures assis par jour augmente de plus de 20% le risque de diabète de type 2. Il est donc primordial de limiter la sédentarité en essayant par exemple de marcher pendant la journée et d’avoir une activité physique régulière. Les 2 sont indispensables car une personne assise 8h par jour devant un ordinateur, même si elle pratique une activité sportive une fois par semaine, est quand même considérée comme sédentaire et par conséquence présente donc plus de risque de diabète de type 2.
- International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity doi:10.1186/1479-5868-10-20 online February 8 2013 Chronic disease and sitting time in middle-aged Australian males: findings from the 45 and Up Study
Hypertension artérielle
Le diabète et l'hypertension artérielle représentent deux facteurs de risque cardiovasculaires, à l’origine d’atteinte des artères augmentant ainsi le risque de pathologies cardio vasculaire. L'étude UKPDS (United Kingdom Prospective Diabetes Study)* à mis en évidence l'effet négatif de l'hypertension artérielle chez les malades atteints de diabète de type 2 et a montré que le contrôle de la pression artérielle chez le diabétique non-insulino dépendant permet de limiter L'atteinte atteinte du rein, de l'œil et des nerfs de -37% et les AVC de -44%. A noter également qu’une diminution de 10 mmHg de la pression artérielle systolique entraîne une diminution de 12 % des pathologies cardiovasculaires, de 15 % des décès liés au diabète, de 11 % des infarctus du myocarde, de 17 % des accidents vasculaires cérébraux. La surveillance de la tension artérielle est indispensable afin qu’elle ne dépasse pas 135/85 mmHg.
- United Kingdom prospective diabetes study 17. A 9-year update of a randomized, controlled trial on the effect of improved metabolic control on complications in non insulin dependent diabetes mellitus. Annals of Internal Medicine
Alcool
Une étude parue dans l’Américan Journal of Clinical Nutrition* montre que chez le diabétique, la consommation d’alcool expose aux complications, hyperglycémies et hypoglycémies sévères. On estime qu’une consommation modérée d'alcool représente deux verres de vin par jour pour l'homme et un verre pour la femme . D’autre part, il ne faut jamais consommer de l’alcool à jeun mais toujours au moment des repas. Il faut également tenir compte de l'apport calorique et glucidique global que représente la consommation d'alcool et qui varie selon les alcools.
- Am J Clin Nutr. 2016: Association between alcohol consumption and the risk of incident type 2 diabetes: a systematic review and dose-response meta-analysis.
Hypercholestérolémie- Hypertriglycéridémie
L’excès de cholestérol et l’excès de triglycérides, qui sont associés très fréquemment au diabète de type 2, augmentent en effet le risque de maladies cardio-vasculaires.