Activité physique et maladies chroniques: mieux que les médicaments?

Plus de 50% des français ignore que l'activité physique peut aider à prévenir et à soulager de nombreuses maladies comme par exemple le diabète ou l'hypertension artérielle, mais également sur l’ostéoporose, la dépression, l’anxiété, le surpoids, le cancer, ses récidives et ses traitements…

Les effets positifs de l’activité physique sur certaines pathologies chroniques sont surprenants et encore trop méconnus. Tous les médecins devraient désormais considérer l’activité physique comme un traitement majeur, au même titre que les médicaments, dans le traitement et la prévention de nombreuses pathologies. En effet ils sont encore trop peu nombreux à prescrire du sport à leurs patients. A noter que le sport sur ordonnance est désormais peu à peu pris en charge dans certaines pathologies. Une enquête parue en 2015 dans le British Journal of Sports Médicine portant sur 305 études et 339.274 personnes a eu pour objectif de comparer l’impact des médicaments et de l’exercice physique dans la prévention du diabète et la prévention secondaire des maladies ischémiques du cœur ainsi que la réhabilitation après un AVC. Les résultats confirment que l’activité physique peut représenter dans certaines situations un véritable traitement comme par exemple dans les suites d’un AVC.

Pré-diabète et pathologie coronarienne : Effets identiques aux médicaments

Au cours d’un pré-diabète et d’une pathologie coronarienne, aucune différence n’est constatée entre l’exercice physique et les traitements médicamenteux.

Après un Accident vasculaire cérébral : supériorité de l’activité physique

A la suite d’un AVC, les programmes d’intensification de l’activité physique apportent de meilleurs résultats que les anticoagulants ou les antiagrégants plaquettaires.

Insuffisance cardiaque : médicaments plus efficaces

Au cours de l’insuffisance cardiaque, les médicaments diurétiques sont plus efficaces que l’activité physique.

Diabète et prédiabète : efficacité identique

Au cours de l’intolérance au glucose ou d’une dysglycémie, les médicaments antidibètiques, biguanides, inhibiteurs de l’α-glucosidase, glinides ou ACE n’apportent pas plus de bénéfice que l’activité physique.

Activité physique : la conseiller systématiquement

L’exercice physique doit être plus conseillée et prescrite, au même titre que les médicaments. Cela participera à l’amélioration de la qualité de vie et à la diminution de mortalité de nombreuses maladies chroniques. En dehors de ses effets positifs sur la santé, les atouts de l’activité physique sont très nombreux : elle peut se pratiquer n’importe où, à n’importe quel moment, dans le monde entier, ne coûte pas cher, n’entraine pas d’effets secondaires si elle est pratiquée corretcment et pour terminer ne représente pas de surcoût à la collectivité.

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Sources :

  • Diabeto.net
  • Comparative effectiveness of exercise and drug interventions on mortality outcomes: metaepidemiological study Huseyin N, Ioannidis JPA. Br J Sports Med 2015
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